AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 127 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À 30 ans, Julia Kerninon vit la même vie depuis 25 ans. Des journées passées entre les pages des livres... Élevée dans une famille férue de littérature, d'Amérique, de voyages, de peau de léopard et de velours côtelé, elle reçoit, à 5 ans, sa première machine à écrire. Une révélation pour la petite fille : elle sera écrivain. de ses premiers poèmes minimaux, de ses histoires d'animaux parlants à son premier roman publié, couronné de quelques prix, Julia Kerninon a tracé sa route...

Une biographie à 30 ans ? Pourquoi pas dès lors que l'auteur rend un bel hommage à la littérature et à l'écriture. Un monde qui l'a accueillie à bras ouverts et dans lequel elle se sent née. Comme une évidence. Julia Kerninon décrit parfaitement tout l'amour qu'elle porte aux livres, la passion qui l'anime dès qu'elle écrit, le chemin sinueux et parfois chaotique qu'elle a traversé et se rappelle, avec tendresse, quelques moments de son enfance. L'auteur, de sa plume vive et passionnée, nous fait partager son amour pour la littérature et l'écriture, des activités tout à fait respectables.
Commenter  J’apprécie          620
Un agréable moment au pays de l'enfance et de la jeunesse de l'auteure
qui nous raconte ses parents, dévoreur de livres, couple passionné ,
atypique, amoureux, grands voyageurs, peu tracassés des histoires
pratiques, matérielles de la vie... Julia Kerninon reçut pour ses cinq ans, une machine à écrire...pour dire, à quels point l'écriture, les mots, la lecture sont des activités grandement "respectables" et valorisantes dans cette famille.

L'écrivaine nous raconte son périple, ses combats, doutes, acharnement,
ses "échappées" à Budapest, et ailleurs, pour persister dans sa volonté
de devenir écrivain, ses petits boulots pour vivre tout en poursuivant avec acharnement "sa bataille avec les mots", avec la littérature...!

Ce court texte autobiographique débute sous le signe prémonitoire d'une visite magique à la librairie "Shakespeare and Company", dans le quartier de Notre-Dame, avec la maman de la narratrice; Julia Kerninon est alors âgée de cinq ans et demi !...

Un hommage touchant à la littérature, aux livres, aux plaisirs infinis de la lecture et de l'écriture [sans omettre , également, les douleurs , les doutes, les questionnements perturbants, qu'induisent le travail de tout écrivain, digne de cette exigence !]

Julia Kerninon nous fait partager ses admirations littéraires, dont celle,
plus appuyée , adressée à Michel Butel...

"Nous avions beaucoup, beaucoup de chance, me disait-elle [ma mère], parce que nous avions les livres et que dans les livres les phrases étaient éternelles, noir sur blanc, solides, crédibles – elles n'étaient pas en l'air, elles ne venaient pas de n'importe qui, elles avaient été polies, ordonnées, réfléchies, par des individus précis, attentifs, et elles nous livraient le monde entier, le monde accéléré, perfectionné, lavé de ses scories, sans temps mort, un cours d'eau pur et bondissant, un monde dans lequel nous pouvions nous échapper chaque fois que le monde réel cessait d'être intéressant."[p.24]




Commenter  J’apprécie          271
Julia Kerninon qui avait marqué le monde de la littérature avec un premier roman Buvard dont j'ai beaucoup entendu parler, mais que je n'ai pas eu l'occasion de parler, raconte par le menu détail son amour de la littérature et de l'écriture avec un grand l'et un grand E. Un exercice casse gueule et que beaucoup de grands écrivains ont déjà tenté, mais rarement avec autant de justesse et de passion.

Elle nous confie notamment dans ses pages vibrantes et frémissantes, qu'ayant vécu dans une famille qui prônait l'amour des livres qu'elle avait reçu en cadeau à 5 ans une machine à écrire, objet de toutes les folies et les possibles et certainement à l'origine de sa folle passion, à équivalent avec d'autres souvenirs marquants de la jeunesse de l'auteur, comme notamment cette mémorable virée dans la librairie de paris Shakespeare and Company, un lieu effectivement magique.

Évitant constamment le pompeux et les clichés, Kerinon raconte, sans forcément l'idéaliser ,combien elle a suivi un long et sinueux chemin qui l'a mené à l'écriture et qui ont fait d'elle la grande romancière qu'elle est déjà, ce qu'elle devrait confirmer avec son désormais très attendu troisième roman.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          251
Comment devient -on écrivain ? Dans ce court récit autobiographique Julia Kerninon retrace son goût de la lecture dans un premier temps, passion partagée dans sa famille puis par le désir ensuite de passer à l'écriture et pour se faire accepter tout ce qui lui permettait d'arriver à concrétiser ce voeu. Comment ne pas se retrouver dans ses mots, ses sentiments quand on aime lire et pour ma part découvrir le chemin parcouru par des écrivain(e)s dont j'apprécie la plume et l'univers. Ce n'est pas faire preuve d'indiscrétion mais plutôt d'admiration pour la manière sincère dont elle l'explique, utilisant ses Souvenirs qui la ramènent aux livres, aux mots, à la littérature.....
"Les livres me sont comme des boîtes closes (...) je veux savoir ce qu'ils renferment, je ne sais pas m'arrêter. (...) j'arpente la littérature comme un champ dans lequel mes pas laissent l'herbe ployée un instant derrière moi, juste me temps de voir le chemin parcouru, et l'immensité encore inconnue. (p58)"
Commenter  J’apprécie          230
« … nous avions beaucoup, beaucoup de chance, me disait-elle, parce que nous avions les livres et que dans les livres les phrases étaient éternelles, noires sur blanc, solides, crédibles – elles n'étaient pas en l'air, elles ne venaient pas de n'importe qui, elles avaient été polies, ordonnées, réfléchies, par des individus précis, attentifs, et elles nous livraient le monde entier, le monde accéléré, perfectionné, lavé de ses scories, sans temps mort, un cours d'eau pur et bondissant, un monde dans lequel nous pouvions nous échapper chaque fois que le monde réel cessait d'être intéressant, ce qui arrivait beaucoup trop souvent quand quelqu'un venait nous parler. Et cette leçon-là était une grande leçon aussi, pour quelqu'un qui voulait devenir écrivain. » L'amour de la littérature est souvent le fruit d'une transmission familiale, et c'est sur ces traces que nous convie Julia Kerninon, que je découvre avec Une Activité respectable, dans cette ode à la famille, à la lecture et au métier d'écrire. Car tout écrivain est avant tout un lecteur. Et certains lecteurs se trouveront, comme elle, une vocation d'écrivain. Intéressant, et qui me donne le goût d'aller vers ses romans.
Commenter  J’apprécie          150
Julia Kerninon vient de fêter ses trente ans. Ses parents, des enseignants qui se sont posés après avoir parcouru le monde lui ont transmis leur passion pour les livres et la littérature américaine.

Elle a cinq ans et demi lorsque sa maman l'emmène à la librairie "Shakespaere et Company". Elle est littéralement sous le charme et souhaiterait rester dormir entourée de livres dans cette librairie.

Depuis ce moment, elle ne peut s'empêcher de lire tout ce qui l'entoure, peu importe le format : étiquettes, livres... Il devient vital pour elle de lire.

La sanction ultime pour la punir est la priver de lecture.

Ce sont les mots qui la fascinent, qui lui permettent de quitter la vraie vie lorsqu'elle n'est pas intéressante pour se réfugier dans cette vie intérieure livresque.

Les mots car très tôt, âgée de cinq ans elle reçoit comme cadeau d'anniversaire une machine à écrire. Alors elle lit, elle écrit, c'est naturel, c'est essentiel, c'est VITAL.

Âgée de seize ans et demi, elle lira des poèmes dans les cafés, la littérature l'habite complètement.

Elle fait des études de lettres et à 20 ans demandera à son père "une année de pause, une coupure" afin de voir si elle peut réaliser son rêve, devenir écrivain.

Elle s'en va donc s'installer à Budapest, et là, pendant une année, seule devant sa table isolée du monde, elle lira le matin et écrira la nuit. Deux livres sont écrits en un an. Ce n'est que deux ans plus tard que le premier "Buvard" sera publié et primé du prix Françoise Sagan.

Ce récit est une ode à l'écriture, à l'amour des mots et de la littérature mais aussi un magnifique témoignage d'amour à sa maman.

Un style précis et souple. de longues phrases bien agréables. J'ai passé un excellent moment et envie de découvrir les deux romans primés tous les deux, le second "Le dernier amour d'Attila Kiss" ayant obtenu le prix de la closerie des Lilas.

Hâte de découvrir l'avis de ma binôme Julie.

Ma note : 9/10
Commenter  J’apprécie          83
La nécessité et le bonheur des livres.

Grandir avec des parents indifférents aux biens matériels à l'exception des livres, unique denrée vitale, avoir pour héroïne d'enfance Sylvia Beach et rêver de dormir dans une librairie, recevoir en don une passion dévorante pour la lecture d'une mère aussi géniale qu'autodidacte en littérature, lectrice colossale qui lui offre une bibliothèque et prodigue en infusion des conseils inflexibles et précieux à sa fille : le court texte autobiographique de Julia Kerninon, paru en janvier 2017 aux éditions du Rouergue, exalte l'amour de la littérature de manière vivace et réjouissante.

La suite sur mon blog ici :
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Julia Kerninon se soumet à cet exercice toujours difficile pour un écrivain,, dire comment elle en est venue à l'écriture.Elle a su en faire un récit d'une cinquantaine de pages qu'on lit avec plaisir,occasion pour elle de rendre un hommage à la littérature et à ses parents.L'auteure glisse quelques éléments biographiques ce qui la rend encore plus attachante.
A cinq ans et demi, elle découvre avec sa mère la librairie Shakespeare and Company,élément fondateur peut-être tout comme la machine à écrire qui est pour elle une mise en écriture.Des parents voyageurs ,bohèmes et grands lecteurs, Julia Kerninon est à bonne école et commence à écrire très tôt.Elle fera une pause dans ses études pour vivre 6 mois à Budapest d'abord ,puis dans d'autres villes et se livrer à une activité respectable, lire et écrire,...Elle ne dit rien sur ses écrivains inspirants…
Commenter  J’apprécie          40
De Julia Kerninon, j'avais apprécié "Le dernier amour d'Attila Kiss". Avec "Une activité respectable", l'auteur nous invite dans un récit quasi autobiographique où elle nous parle de l'amour des livres, de la littérature et de l'envie de devenir écrivain. Elle s'y dévoile avec pudeur et poésie.
Et l'on y retrouve une librairie mythique que Shakespeare and Company, mais aussi l'enfance, la famille, celle qui nous construit, qui nous précède, la fratrie, les amis, les voyages, les études, tout ce qui fait qu'on se construit une personnalité.
"Une activité respectable" est un récit étonnant, court et maitrisé. C'est un ovni littéraire à dédier à tous ceux qui ne peuvent pas vivre sans les mots et à tous les écrivains qui nous régalent de leurs textes !

Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40
Le texte de Julia Kerninon nous emmène dans les coulisses de l'écriture.
En revenant sur son enfance, elle nous raconte la naissance de sa passion avec la littérature. Cette passion lui est transmise par ses parents dont elle fait de très beaux portraits et qui ne manquent pas d'amour et d'idée pour la plonger dans les mots et la lecture.

À travers cette naissance vers l'écriture, Julia Kerninon trace un portrait en creux d'elle même où sa détermination est aussi forte que sa sensibilité.

J'ai tant aimé ce livre, que j'aurai voulu qu'il soit plus épais, mais je vais me consoler avec les précédents romans de cette jeune auteure.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (242) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3702 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}