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Citations sur Les clochards célestes (75)

Après tout, un homme sans foyera bien le droit de pleurer : le monde entier semble dressé contre lui.
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Qu'est-ce qu'un arc-en-ciel, Seigneur?
Un cerceau, pour les humbles.
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Je me rappelai le fameux axiome zen : « quand tu parviendras au sommet de la montagne, continue à monter » […] Soudain, j’entendis un ioulement magnifique et haletant, une étrange musique, d’une mystique intensité. Je levai les yeux : Japhy était debout, au sommet du Matterhorn, faisant entende le magnifique chant de joie du Bouddha-triomphant-qui-a-écrasé-les-montagnes. C’était comique aussi par certains côtés, encore que le plus haut sommet de Californie ne fût pas comique du tout en ce moment, avec ses rafales de brouillard. Mais il fallait bien le reconnaitre : le cran, l’endurance, la sueur, et maintenant ce chant d’une humanité déboussolée c’était comme de la crème fouettée sur une pièce montée.
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Le moineau sautille sur la terrasse.
Il a les pattes mouillées.
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J’ai lu Whitman, et savez-vous ce qu’il dit ? « Debout les esclaves, faites tremblez les despotes étrangers». Il croit que telle doit être l’attitude du Barde, du Barde Fou inspiré par le Zen, sur les vieilles pistes du désert. Il croit qu’il faut imaginer le monde comme le rendez-vous des errants qui s’avancent sac au dos, des clochards célestes qui refusent d’admettre qu’il faut consommer toute la production et par conséquent travailler pour avoir le privilège de consommer, et d’acheter toute cette ferraille dont ils n’ont que faire ; réfrigérateurs, récepteurs de télévision, automobiles (tout au moins ces nouvelles voitures fantaisistes) et toutes sortes d’ordures inutiles, les huiles pour faire pousser les cheveux, les désodorisants et autres saletés qui, dans tous les cas, atterriront dans la poubelle huit jours plus tard, tout ce qui constitue le cercle infernal : travailler, produire, consommer, travailler, produire, consommer. J'entrevois la grande révolution des sacs à dos. Des milliers, des millions de jeunes Américains, bouclant leur sac et prenant la route, escaladant les montagnes pour prier, faisant rire les enfants, réjouissant les vieux, rendant heureuses les jeunes filles et plus heureuses encore les vieilles, tous transformés en Fous du Zen, lancés de par le monde pour écrire des poèmes inspirés, sans rime ni raison, pratiquant la bonté, donnant l’image de la liberté par leurs actes imprévus, à tous les hommes et même à tous les êtres vivants.
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J’avais l’impression d’être un petit garçon qui a passé toute la journée à errer seul dans les bois et la campagne et qui rentre chez lui dans l’ombre, les yeux baissés, traînant les pieds, rêvant, sifflant, comme les petits Indiens qui suivaient leur pères plus rapides, de la Rivière Russe jusqu’au mont Shasta, il y a deux siècles, ou comme les petits Arabes qui suivent les traces de leur père dans le sable ; ma solitude était pleine de chansons joyeuses comme une petite fille qui rentre chez elle, en reniflant un peu – elle tire le traîneau où son petit frère a pris place et tous deux chantent des comptines de leur invention en faisant des grimaces à la nuit et se sentant libres et vraiment eux-mêmes, avant de retrouver la cuisine familiale où ils reprendront le masque exigé par le monde des gens sérieux.
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Mais tant que l'esprit est en éveil, même si la chair se tourmente captive, l'existence vaut la peine d'être vécue.
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Le feu cessa de ronfler et se transforma en braises ardentes de deux mètres de long chacune. La nuit jeta sur nous son manteau de cristal de gel, mais le froid, combiné au parfum de la fumée, était aussi délicieux que le pudding au chocolat. Je fis une courte promenade solitaire sur les rives du petit ruisseau gelé et m'assis pour méditer au pied d'un tumulus. De part et autre du plateau, les montagnes formaient des masses de silence. J'avais trop froid pour m'attarder là plus d'une minute. Comme je regagnais le camp, je vis le feu, notre feu, qui jetait une lueur orangées sur le grand rocher et Japhy à genoux, le regard levé vers le ciel, le tout à plus de trois mille mètres au-dessus du monde grinçant. C'était une leçon de paix et de sagesse.
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J'avais contemplé soixante couchers de soleil sur ce rocher abrupt. J'avais acquis la certitude d'une liberté éternelle.
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- Tu as raison, nom d'une pipe, tous ces ratés sédentaires assis sur leurs oreillers ne peuvent entendre le cri du triomphe du vainqueur des montagnes ; ils ne le méritent pas.
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