Citations sur Fils unique (17)
Il n’éprouvait pas de haine particulière à l’égard des ivrognes. Après tout, les alcooliques étaient des gens comme les autres. Des gens vulnérables. Voilà ce qu’il détestait. La vulnérabilité insouciante, presque désinvolte, de certaines personnes, capables de se fourrer dans les situations les plus invraisemblables avec de parfaits inconnus et de s’étonner après si les choses tournaient mal. A croire qu’ils pensaient que leur innocence suffirait à les protéger, comme si l’innocence et la vertu pouvaient protéger de quoi que ce soit en ce bas monde. Il était bien placé pour savoir qu’il n’en était rien. Il se savait né pour accomplir bon nombre de choses, mais une de ses missions consistait à leur faire prendre conscience de la vérité. A leur apprendre que le monde était un endroit sombre. Où il fallait échapper aux conséquences de ses actes. Tout le monde agissait ainsi toujours. Celui qui l’oubliait le faisait à ses risques et périls. Et devenait une victime.
Qu'est-ce qu'il pouvait répondre ?
Il savait qu'il devait dire quelque chose pour les aider. Ils faisaient ça uniquement pour lui, pour obliger son père à arrêter. Il voulait que son père arrête plus que tout au monde, mais il ne voulait pas qu'il fasse du mal à sa maman et il le ferait. Il connaissait son père mieux que personne. Il lui ferait très mal.
Et c'était à lui de la protéger.
Tout va bien pour Lydia dans son couple ; entre un mari génial et un fils qui à l'air heureux ...
Mais un jour elle se rend compte que son fils cache quelque chose et que son mari a changé ...
Elle va découvrir l'horreur ..
Les putes sont juste bonnes à être baisées, affirma-t-il. En silence. Si tu ouvres encore une fois la bouche ou si tu me résistes d’une façon ou d’une autre, je te tue, connasse. Je t’ai assez entendue ! Tu m’as compris ?
Il resserra son étreinte pour s’en assurer.
Ce qui lui valut son attention pleine et entière.
Il lâcha la gorge d’Annie, saisit la fermeture à glissière de sa veste et tira. Elle pleurait et toussait à présent. Il déboutonna soigneusement son chemisier et constata qu’elle ne portait rien dessous. Puis il s’aventura plus bas, afin de défaire la fermeture Éclair de son jean qu’il fit glisser sur ses hanches, enlevant sa culotte par la même occasion. Elle voulut essayer de se lever, mais il la repoussa brutalement de son bras tendu et sa tête cogna contre le plancher. Reste où tu es, salope.
Elle le trouvait beau. Un plaisir pour les yeux – et encore plus pour les mains. Il était fort, il avait la peau douce et chaude. Et s’il se montrait parfois un peu agressif, comme avec le revolver, et qu’il lui arrivait d’avoir la grosse tête, ce n’était pas grave, parce que tous les hommes étaient ainsi. La première fois qu’il l’avait fait jouir, sur la banquette arrière de la Cadillac de son père, elle avait eu le sentiment de recouvrer sa virginité et de la perdre de nouveau – elle ne pensait pas vraiment que les filles puissent atteindre l’orgasme, malgré ce que tout le monde prétendait.
D’ailleurs, personne ne mettait en doute son intelligence, mais dans la personnalité des gens – un peu comme dans les bureaucraties – la merde semblait toujours venir flotter à la surface.
Sois honnête, pour une fois. Aucune de leurs épouses ne travaille. Si je travaille, tu penses que tu perdras la face. Mais tu oublies toujours une chose : elles ont toutes des enfants à élever.
Dans son service, elle s’occupait essentiellement de personnes âgées – avec des problèmes de cœur pour la plupart – et la seule crise à laquelle ils avaient été confrontés aujourd’hui se limitait à l’efficacité remarquable du laxatif administré à Mme Bragonier, ce qui s’était traduit par des selles d’une ampleur impressionnante et des cris scandalisés émanant de sa chambre.
Apparemment, il appréciait la présence d’une jolie fille, même si elle ne faisait que lui planter des aiguilles dans le corps, lui glisser un thermomètre sous sa langue et le réveiller tous les jours à 5 heures du matin pour lui apporter ses médicaments et changer ses draps.
Il la regarda. Elle hésita pendant un moment, puis elle entra dans son appartement d’un pas résolu. Elle semblait vraiment en rogne. Elle ne jouait pas la comédie. Il aimait la voir dans cet état. En fait, elle l’excitait bien plus maintenant qu’elle l’avait fait quand il l’avait baisée deux nuits plus tôt.