Tout commence avec la découverte du corps de Nedjma Sadek, jeune étudiante algérienne, découverte nue, dans un drap filé d'or, le sein gauche arraché. le commissaire en charge de l'enquête criminelle est une femme, lesbienne, dans un pays où les femmes ont du mal à être reconnues comme les pairs des hommes, et où l'homosexualité reste un tabou. Peu à peu elle va remonter la piste jusqu'aux plus hautes strates de la société algérienne et découvrir avec effroi, que pour ces privilégiés, la justice est un concept qu'ils adaptent comme bon leur semble...
Un enquête policière donc, pour décrire l'Algérie du début du XXIe siècle, plus de cinquante ans après l'indépendance. le pays de
Yasmina Khadra. Qu'il aime et déteste à la fois. Une Algérie qu'il décrit avec un peuple magnifique et d'immenses possibilités, mais manipulé par des rbobas sans scrupules qui la tire vers la bas, manipulant pour gravir les échelons, fabulant et maîtrisant la presse pour faire tomber leurs adversaires.....
Un pays en crise après la guerre d'indépendance et plus récemment le printemps arabe, mais un beau pays tout de même, et un beau roman pour le décrire.
On est happés par cette histoire, l'enquête est à la fois prenante et un bon prétexte pour aborder divers sujets (condition de la femme, absence de liberté de la presse, état des lieux , conditions de vie et bonheur des Algériens ....), la tension croît au fil des pages pour devenir insoutenable lors des derniers chapitres, et on en ressort ébranlé par la fin... Fallait-il en arriver là ?