Adolescent, j'éprouvais même une fierté orgueilleuse à l'idée d'une filiation avec une culture qui avait offert au monde le siècle des Lumières et la Déclaration des droits de l'Homme. La fougue de la jeunesse m'empêchait de comprendre l'utopisme de cette dernière. ce n'est qu'une fois devenu homme que je mesurai vraiment le gouffre séparant l'intention de la réalité...
Un Coeur n'a pas besoin de battre pour saigner.
Le mien saigne depuis un siècle et demi.
Un traître ne peut en juger un autre…
Je ne crois pas au bonheur comme état permanent. Tout au plus pouvons-nous prétendre à des instants de joie. À nous de les saisir, de les goûter et les savourer, sous peine de voir les affres incontournables de l’existence nous entraîner inexorablement vers le cynisme et la désespérance.
Tout le monde perd des proches. Les conditions sont plus ou moins dramatiques, mais le résultat est le même. Les gens qu’on aime mourront un jour ou l’autre. Une fois que tu as compris que nous sommes tous de passage, tu l’acceptes un peu mieux.
La peine ne se hiérarchise pas.
Fuir ce que le destin, ou la fatalité, avait fait de moi. Fuir cette humanité que je blâmais depuis la disparition de ma femme et de mon enfant à naître. Mais la fuite ne recèle ni délivrance ni rédemption. Elle ne recèle que le néant, et les ténèbres.
— [...] Les graines de la discorde reposent déjà sous le terreau de vos aspirations. Je ne suis rien de plus que l’averse qui les fera germer.
Je ne crois pas au bonheur comme état permanent. Tout au plus pouvons-nous prétendre à des instants de joie. À nous de les saisir, de les goûter et les savourer, sous peine de voir les affres incontournables de l’existence nous entraîner inexorablement vers le cynisme et la désespérance.
La morsure de la déception se veut plus cruelle quand l’issue, en apparence favorable, nous échappe.