Qu'aime l'amour ? L'infinité. Que craint l'amour ? Des bornes.
Aimer une seule est trop peu ; aimer toutes est une légèreté de caractère superficiel ; mais se connaître soi-même et en aimer un aussi grand nombre que possible, enfermer dans son âme toutes les puissances de l'amour de manière que chacune d'elles reçoive son aliment approprié, en même temps que la conscience englobe le tout - voilà la jouissance, voilà qui est vivre.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
[...] l'angoisse en soi n'est pas belle, elle ne l'est qu'à l'instant où l'on s'aperçoit de l'énergie qui la surmonte.
... la nature féminine est un abandon sous forme de résistance.
Derrière le monde dans lequel nous vivons, loin à l'arrière-plan, se trouve un autre monde ; leur rapport réciproque ressemble à celui qui existe entre les deux scènes qu'on voit parfois au théâtre, l'une derrière l'autre.
Cordélia! Quel nom magnifique! Je reste à la maison et je m'exerce à jaser comme un perroquet, je dis : Cordélia, Cordélia, ma Cordélia, Toi, ma Cordélia! Je ne peux pas m'empêcher de sourire à l'idée de la routine avec laquelle un jour, à un instant décisif, je prononcerai ces mots. Il faut toujours faire des études préalables, tout doit bien être au point.
Je peux me figurer qu’il savait amener une jeune fille au point culminant où il était sûr qu’elle sacrifierait tout pour lui. Mais les choses ayant été poussées jusque-là, il rompait, sans que de son côté les moindres assiduités aient eu lieu, sans qu’aucun mot d’amour ait été prononcé, et encore moins une déclaration d’amour, une promesse. Et pourtant, une impression avait été créée, et la malheureuse en gardait doublement l’amertume, parce qu’elle n’avait rien sur quoi s’appuyer et parce que des états d’âmes de nature très différente devaient continuer à la balloter dans un terrible sabbat infernal lorsqu’elle se faisait des reproches, tantôt à elle-même en lui pardonnant, et tantôt à lui, et qu’alors elle devait toujours se demander si, après tout, il ne s’agissait pas d’une fiction, puisque ce n’était qu’au figuré qu’on pouvait parler de réalité au sujet de ce rapport.
... la femme est substance, l'homme est réflexion.
Ah! Une mauvaise conscience peut rendre la vie intéressante.
On n'est jamais timide que dans la mesure où on est vu, mais on est toujours vu que dans la mesure où on voit.