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Critique de odin062


Quel voyage Marty ! Les années 1960 ! le respect, l'innocence de l'enfance, les jeux simples, la liberté, l'université, les manifestations, les guerres, les morts. Stephen King, dans « Coeurs perdus en Atlantide », nous transporte dans une époque qu'il a à la fois aimée et détestée. Il en est nostalgique et ça se sent. On a ici un roman très personnel composé de 2 romans courts et de 3 nouvelles. Ici, pas de clown, pas de sang, presque pas d'épouvante. C'est un King brut d'émotions qui nous offre un livre comme rarement il nous en a offert.

C'est l'histoire un ka-tet (vous comprendrez un groupe de personne partageant un même destin) avec à sa tête Carol « bébé » Gerber. Ce livre se divise en 5 histoires intimement liées par les personnages :

La première est ma favorite et de loin. C'est une déclaration d'amour à l'innocence de l'enfance que l'on sait chère pour King. Un vieux monsieur, Ted, emménage chez la mère du jeune Bobby. Ce Ted est un homme d'une richesse incroyable. Il permet à King de déclarer également sa flamme à Golding et à son majestueux « Sa majesté des mouches » (voir à la littérature et à la culture américaine en général). Ted et Bobby vont s'attacher jusqu'à une sortie brutale de l'enfance. (5/5)

La seconde se déroule en 1966, 6 ans plus tard, dans une université. On suit Pete et sa bande de potes du second étage du dortoir. King peint les première années de faculté, les tentations que nous avons tous connus en tant qu'étudiant. Se laisser tenter par le jeu, par la folie, par le « chasse coeur ». Et à côté de ça, on découvre les débuts de la révolte étudiante contre la guerre du Vietnam. le signe ND dont je connaissais très peu de chose. Un roman avec beaucoup de longueur mais aussi très touchant. (4/5)

Puis arrive les nouvelles. Avec tout d'abord l'histoire de Willie, vétéran du Vietnam complétement fou. le livre tourne ici au drame, peignant les ravages d'une guerre pas encore terminée tant que ces vétérans survivront comme ils le peuvent dans cette société. Puis c'est le tour de Sully, se rendant à l'enterrement d'un de ses compagnons de guerre, tout aussi malade. Des nouvelles qui procurent beaucoup d'émotions mais j'ai eu beaucoup de mal tout de même à être transporté. Surement parce que je n'ai pas cette culture de la guerre du Vietnam et des 60's. (2/5)

Enfin la dernière nouvelle, c'est celle qui termine la boucle, c'est le 6 ou le 0 qui se ferment. Je ne vais trop rien dire, je vous laisse découvrir mais c'est fort en émotions quand on a aimé, comme moi j'ai pu l'aimé, la première nouvelle et les aventures de Bobby et Carol.

Bref, la critique s'allonge mais il y a tant à dire. Ce livre est si riche ! Je pense qu'il doit vraiment toucher cette génération d'américains des années 60, peut-être moins les étrangers des années 90 comme moi. Mais on ressent tout de même la nostalgie de l'auteur. Non pas du « Ah c'était mieux avant » mais juste une déclaration d'amour pour une époque où il y avait du bon et du mauvais. Riche en informations, riche en émotions, ce livre est une vrai DeLorean.

Enfin, et je ne peux passer à côté, ce livre est une annexe de la Tour Sombre. Ted est un personnage que l'on retrouve dans le tome 7 de la saga. Puis vous trouverez aussi un avatar de Randall Flagg. Bonne recherche !

Ce livre (du moins le premier roman/dernière nouvelle) a été adapté au cinéma. Une version sans trop d'intérêt car trop bref pour s'attacher aux personnages et dépourvu de la terreur que nous procure les personnages tirés de la tour sombre, totalement absents du film.
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