Ce vingt-sixième volet reprenant les épisodes US #151 à #156 met inévitablement la menace des Chuchoteurs en avant. Depuis l'introduction de ces étranges individus qui se cachent sous un masque de chairs pour passer inaperçu aux yeux des vrais morts-vivants, il ne faisait aucun doute que la saga allait se diriger vers une confrontation entre la communauté de Rick Grimes et ce groupe qui ne cherche pas à reconstruire l'ancien monde, mais qui souhaite au contraire vivre en harmonie avec les morts-vivants.
Ce tome est donc marqué par la tension qui règne au sein de la communauté de Rick depuis que les Chuchoteurs ont décapité une douzaine d'habitants de la communauté et planté leurs têtes sur des pics afin de délimiter la frontière avec leur camp. Rick ayant préféré ne pas céder à la violence irréfléchie, tente donc de canaliser les peurs au sein de la communauté d'Alexandria et les prépare à la guerre. S'il est à ce titre intéressant de découvrir le nouveau rôle de Dwight, dorénavant en charge de l'entraînement militaire des habitants, la plus grande menace pour Rick se situe cependant une nouvelle fois au sein de sa propre communauté… surtout qu'un certain Negan y croupit toujours au fond d'une cellule.
Si l'on s'attendait inévitablement à ce que le lion s'échappe un jour de sa cage,
Robert Kirkman livre tout de même un tome riche en surprises et en rebondissements. Outre le plaisir de retrouver Negan sur le devant de la scène, il faut surtout souligner la capacité de
Robert Kirkman de nous surprendre à travers les actions de ce personnage charismatique… à l'image de ce cliff-hanger totalement inattendu en fin de tome. Il ne faudrait pas non plus oublier les actions d'Eugène Porter qui, à force de chipoter avec sa radio, parvient à entrer en contact avec un mystérieux interlocuteur et, connaissant
Kirkman, cela voudrait dire qu'une nouvelle menace se profile à l'horizon.
En fait, le seul petit bémol de ce tome découle du fait que l'auteur s'est amusé à multiplier/diviser les communautés. Les nombreux personnages et les discussions parfois moins intéressantes concernant l'organisation des différents endroits m'incitent en effet parfois à décrocher. Heureusement, ces passages n'étaient pas très nombreux lors de cet excellent tome, que vous pouvez d'ailleurs retrouver dans mon Top comics de l'année.
Visuellement,
Charlie Adlard se fait aider par
Stefano Gaudiano à l'encrage depuis plusieurs tomes et le duo continue de gagner en efficacité. Une collaboration fortement saluée car elle permet d'augmenter le rythme de production sans nuire à la qualité de l'ensemble.
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