Naruto, tome 64 : Jûbi

Un tome soixante quatre qui y va crescendo même si le début commence tout de même très fort, il faut le dire ! Mais cette « surenchère » est ce que je recherche de toute façon, surtout vu le niveau de l'histoire et les enjeux qui sont mis sur le plateau.

Toujours pas d'explications concernant la mort de Lin, mais avec tout ce qu'il se passe, difficile de caser ce moment-là quelque part. L'affrontement est à son comble, et aucun des clans n'arrive à surclasser l'autre. Pourtant, Masashi Kishimoto n'arrête pas de nous donner l'impression que Madara et Obito sont ceux qui ont l'avantage. Certes, avec la création de Jûbi, les choses sont plutôt mal parties, mais je crois dur comme fer en Naruto.

Les montagnes russes sont assez impressionnantes ici. Cela fait longtemps que le manga n'avait pas autant joué avec nos émotions. Si la joie de voir Naruto continuer à progresser et à réussir une symbiose parfaite avec Kurama, ainsi que l'arrivée du bonne partie des bataillons est vivifiante, il n'en reste pas moins que nous perdons trois personnages importants dans ce tome, et cela de façon définitive. Depuis le début de la guerre, on peut dire que c'est une perte assez minime quand on prend du recul et que l'on regarde ce que l'alliance shinobis a subi. Alors, oui, bien entendu, il y a eu des morts, mais c'était des inconnus, des êtres pour lesquels nous n'avons, à aucun moment, eu le loisir de s'attacher. Sans vraiment avoir le temps de s'appesantir, car le combat est loin d'être fini, c'est avec un pincement au coeur que je ferme tout de même ce tome.

Néanmoins, il y a aussi de quoi se réjouir, en un sens. Moi qui aime les moments où dans la littérature le travail d'équipe bat son plein, je suis servie. Et même ma petite Hinata a ENFIN droit à son heure de gloire. Naruto est à son plus haut niveau, et je ne parle pas seulement de sa puissance. Voir Kurama fier de lui est en somme un accomplissement assez incroyable. Alors, malgré les pertes, Masashi Kishimoto arrive à nous faire garder espoir, et je le remercie grandement pour cela.

Prenant le dessus, Madara et Obito parviennent à invoquer Jûbi. Même si le combat semble perdu d'avance, nos héros s'élancent corps et âme dans la bataille.

L'affrontement monte encore d'un cran dans l'échelle de la démesure, s'étirant sur tout le volume. Si le développement apparaît prévisible, la mise en scène grandiloquente, elle, nous scotche de bout en bout. Les moments tragiques et de bravoures se succèdent avec brio pour un volume riche en action et émotions avec une triste surprise en fin de tome.

Ce tome marque un tournant dans la quatrième guerre ninja la mort de Neji donne une envie nouvelle à tout les autres ninja de se battre contre Madara et Obito, on voit bien là que vu qu'ils ne veulent pas qu'il soit mort pour rien ils ont plus la rage et la motivation pour se battre.
De plus la mort de Shikaku et Inoichi laisse place à la nouvelle génération du trio Ino-Shika-Chô.
Par contre la mort de Neji m'a surprise, je ne m'y attendais pas, et une chose est sur elle est triste impossible de ne pas verser une larme à ce moment là.
En tout cas c'est un tome surprenant et triste.

Un tome très inégale avec du très bon mais aussi du très moyen.

Pour le négatif, le combat s'éternise vraiment et parfois le dessin se fait un peu brouillon et les combats sont peu lisibles, défaut assez courante dans les shonen mais que l'on a pas l'habitude de voir dans Naruto où les combats sont souvent très lisibles.

Pour le bon, l'alliance shinobi arrive sur le même front que Naruto et c'est l'occasion de voir un paquet de personnages secondaires à l'oeuvre.
Quelques personnages vont mourir et c'est quelque chose que j'apprécie dans les shonen ou cela arrive trop peu souvent.

Dans le tome 64 de Naruto, l'affrontement atteint des sommets alors que Madara et Obito invoquent Jûbi. Bien que la victoire semble improbable, nos héros se lancent intrépidement dans la bataille. La mise en scène grandiose maintient un intérêt constant, avec des moments tragiques et héroïques captivants tout au long du volume. Naruto continue de surprendre en résolvant le problème du partage du chakra de Kyubi, concrétisant ainsi son ambition de surpasser tous les Hokage. La guerre se recentre sur Jûbi, ajoutant une intensité nouvelle. le tome est riche en émotions, réservant des surprises parfois déchirantes.

Je commencerai cette critique en m'excusant auprès de mon Chuckounet pour cet avis qui risque de le faire bouillonner. Car si ce dernier m'a demandé à maintes reprises de lire Naruto, je me demande à présent s'il me déteste ou non pour m'avoir demandé cela.
Plus sérieusement, les premiers arcs de naruto sont très solides et plein de qualités qui place la série dans les meilleures démarrage de shonen à mon goût. Il y a peu à jeter dans le début et il y a une réelle maîtrise par Kishimoto.
Mais ce dernier arc qu'est la guerre ninja cristallise tout ce que j'aime pas dans la série. On rentre dans une surenchère permanente de techniques, de personnages, de retournements de situation encore et encore que cela en devient grotesque à mes yeux. Cela va trop loin et déconstruit tout ce que l'auteur avait mis en place au début de la série (comme la limite du chakra par exemple qui aujourd'hui l'existe plus visiblement).
Tout le monde meurt, tout le monde revient à la vie, tous les méchants sont en réalité gentils, tous les gentils sont en réalité ultra gentils.
Je suis conscient que l'oeuvre s'inscrit dans la logique des shonen et doit répondre aussi à la demande du Shonen Jump, mais je regrette le manque de nuance par moment et malheureusement j'ai vraiment bataillé pour terminer les derniers tomes.
Je suis désolé Chuckounet, mais je trouve que la série tire en longueur malheureusement et le réel final se situe après Pain pour moi.

J'ai lu tout les Naruto déjà sorti en français mais je ne les mes pas tous car c'trop long je vous conseille de lire le premier il est cool et palpitant