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Citations sur L'ange (44)

Une manière d’Ange était assis sur le bord d’une fontaine. Il s’y mirait, et se voyait Homme, et en larmes, et il s’étonnait à l’extrême de s’apparaître dans l’onde nue cette proie d’une tristesse infinie.
(Ou si l’on veut, il y avait une Tristesse en forme d’Homme qui ne se trouvait pas sa cause dans le ciel clair.).

Incipit
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Dans un poème de jeunesse, Klee avait écrit :
"Un jour je reposerai nulle part, auprès d'un ange quelconque."
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Sans titre

Le vide, l'absence de paroles
créent un mirage permanent.
Sans liens le gouffre s'habitue
à façonner sa propre image.
Le désert puise sa raison d'exister
dans le silence du désir fiévreux
demeuré désir. Le vent poursuit son ombre.
La voix du sillon d'«une heure sans toi»
revient grave et émue dans la débâcle.
Les souvenirs passés au crible des blessures.
Pays dévasté jusqu'aux confins de l'âme,
la douleur anonyme a perdu tout son sang
sur les chemins encombrés de ruines,
un sanglot mal étouffé, une main sans alliance.
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Cercles colorés

reliés par des rubans de couleurs
Les couleurs tiennent chaud à la vie
quand déferlent sur ses limites
les sensations désordonnées
de la conscience, les vagues saccadées
de la mémoire en butte avec le temps...
L'instant cerné tisse la trame
fluctuante des événements, des signes
imprévisibles au fil des changements.
Des images de cercles et de rubans illuminés
envahissent le regard des mourants
dans l'atelier du peintre et de la couturière.
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La pleine lune

Elle voile plus qu'elle ne révèle
le chemin emprunté par les couleurs
du soir docile à l'approche des pas
confiants à la clairière des fenêtres.
La nuit y puise sa durée,
la densité de son charme impalpable.
Les bourgeons éclairent les lampes négligées.
Quelle étoile malheureuse tombée
d'un arbre à l'abandon dans la tourmente
pourrait déposer sur les toits
en signe de mort le sillage de sa lumière ?
Malgré le feu du givre apprivoisé
les primevères tremblent sur la vitre du ciel...
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Ville d'eau

Les maisons penchent leurs visages
vers les arbres déjà un peu penchés
du côté de la source où des éclairs
en forme d'yeux s'attardent
sur le lent mouvement des saisons.
Lieu de cure sans souci ni contrainte,
espace de soins à l'étiquette délicate
d'où sont exclues les misères
du temps visibles, sans pardon.
Ville de rêve sans sommeil évident,
plantée dans un décor vivant
de manières codées, de fleurs imaginaires.
Autour du kiosque se déverse le soir
la musique des toilettes impressionnistes
en une scène de ballet magiquement réglée.
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Méditation

L'ombre attardée du crayon
sur la planche remplace le miroir.
Les lignes semblent suivre
les gestes, veines ou ramifications.
La vie surgit, tremble et commence
à exister sur cet espace
d'où le blanc peu à peu se retire.
La nature présente a retrouvé
son abri, le sang original.
Les mains approchent le désir.
Transposé dans cette perspective
le visage, s'éclaire et refait le chemin
qui, libéré des ronces et des rides, dévoile
l'autoportrait du milieu de la vie.
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Flore cosmique

Loin des années lumière et de la vie
la beauté absolue fleurit
en marge des couleurs et des jardins.
Un supplément d'âme vient border
le liseré invisible de l'univers.
Une voix sans paroles mêle
le murmure des fleurs au mouvement des astres.
L'abîme apprivoisé expose ses secrets
aux regards fatigués par les veilles.
Loin de la mort l'anémone lumière
laisse tomber ses étoiles naissantes
sur le désert ourlé d'épiphanie.
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Pluie menaçant un petit paysage

Blotti au fond des fleurs
un paysage se découvre entier
sous l'œil rapproché du promeneur.
Etat de grâce ou d'âme
il existe et palpite à l'image du cœur
sous la jonchée heureuse des chemins.
Comme une esquisse «song» rajeunie
il tremble dans l'averse tiède
de l'été éclaboussant les feuilles.
Une lueur vacille au bout des doigts
et s'afface. L'émoi des choses effleurées
envahit l'intimité de l'être.
Les tempes fiévreuses, exposées
à la pluie menaçant un petit paysage...
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Anatomie d'Aphrodite

Dans la brise et l'écume conjuguées
elle se réveille, émergeant
d'un rêve délicatement décousu
pareil à l'ouvrage sublime
recréé par des mains de splendeur féminine.
Nue, sans discours ni feuillage
elle s'avance, dévêtue par le charme
dont la racine égale un chant prenant,
fredonné et scandé de vague en vague...
La blancheur de sa présence envoûte
les parois des cavernes superflues
et déverse au-dessus des volumes
dédiés au savoir lumineux
l'ivresse du sommeil accordée à l'amour.
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