Citations sur La ronde des saisons, tome 5 : Retrouvailles (50)
Les hommes célèbres ne font pas forcément de bons maris. Et ce serait gaspiller ton charme et tes talents que de lui en faire cadeau.
Elle avait rencontré des dames de compagnie dont la vie était un enfer, car elles étaient traitées avec mépris et victimes de nombreuses brimades. Natalie, elle, était gentille et affectueuse. Et s’il lui arrivait de se montrer un peu égocentrique, ce n’était là qu’un petit défaut que le temps et la maturité corrigeraient.
Les hommes n’accordent de valeur qu’à ce qu’ils ne peuvent obtenir qu’au prix d’un certain effort.
C’est à partir du moment où une fille considère la cour comme une affaire sérieuse qu’elle a perdu la partie. Nous devons protéger nos cœurs et dissimuler avec soin nos sentiments, Hannah. C’est la seule façon de gagner.
Il avait prévu de ne donner qu’un petit baiser à la jeune femme, histoire de l’embarrasser et de la décontenancer. Mais ledit baiser s’était transformé en un besoin si impérieux qu’il avait été incapable de s’empêcher de prendre bien plus qu’il n’aurait dû.
Il aurait aimé embrasser cette bouche innocente pendant des heures.
Et la gratifia d’un baiser profond, voluptueux, dont l’audace la prit de court – jamais elle n’aurait soupçonné qu’on puisse faire ce genre de choses en s’embrassant. Elle fut choquée par cette invasion brûlante et, plus encore, par le plaisir que celle-ci lui procurait. Tous ses sens s’épanouissaient pour en recevoir davantage. Elle voulait tout à la fois qu’il s’arrête et qu’il continue à jamais.
Ses doigts – les traîtres ! – plongèrent dans l’épaisse chevelure soyeuse. Et au lieu de le repousser, elle se surprit à s’accrocher à lui, entrouvrant une bouche tremblante sous la pression persuasive, de ses lèvres. Un feu liquide se déversa dans ses veines.
La bouche qui avait capturé la sienne était expérimentée, et d’une douceur inattendue. Jamais Hannah n’aurait pensé qu’un baiser puisse avoir un goût, un parfum intime. Jamais elle n’aurait imaginé que son corps accueillerait volontiers ce que son esprit rejetait totalement.
Je ne crois pas que vous et lady Natalie pourrez vous entendre. Il n’y a pas une once de ressemblance entre vous. Vous n’avez rien en commun. Je pense qu’un mariage serait un désastre, et il est de mon devoir d’en faire part à lady Natalie. À vrai dire, je ferai tout ce qu’il faut pour me mettre en travers d’éventuelles fiançailles.
— Vous ne devez pas tendre la main à une personne plus âgée, ou à un homme de plus grand prestige ou, plus que tout, à une dame, sauf si l’une de ces personnes vous a présenté sa main en premier. Cela ne se fait pas ici, tout simplement.