Histoire d'un ange déchu du surf, star mondiale des années 70, ravagé par la maladie mentale et les drogues, aujourd'hui obèse et reclus avec sa mère dans un ghetto de vieux.
Une narration déroutante qui s'avère plaisante une fois apprivoisée, les 509 pages du roman, on les passe dans la tête du héros et c'est aussi bien rangé qu'une chambre d'ado là dedans, de son existence millimétrée, rompue par ses escapades nocturnes dans l'océan en compagnie de sa planche, dont il dit lui même qu'elle se demande ce qu'elle a bien pu faire pour mériter ça, à sa rencontre avec une journaliste, une de plus mais celle là s'accrochera comme une tique sur un chien, qui l'approche pour écrire sa biographie.
L'exercice est loin d'être facile, faut dire que le bonhomme a prononcé en 58 ans de vie moins de mots que je ne viens d'en écrire. S'il ne lui livre pas grand os à ronger, sa présence, ses questions, ravivent ses souvenirs (rappelez vous, on est dans sa tête).
De sa découverte du surf avec son frère Rod, de ces vagues qu'il sera le seul à tenter et dompter, de son titre de Champion du Monde, de son grand amour assassiné, de son grand amour qui tentera de l'assassiner: cette poudre blanche qui coule à flots des tuyaux des seventies, avec une prédilection pour les rock stars, les hippies et fait moins connu, pour les surfeurs. À l'instar du sex, drug and rock'n'roll, les années 70 furent celles du sex, drug and surf.
Les connaisseurs ne manqueront pas de faire le parallèle avec
Michael PETERSON, selon
Alain GARDINIER, le héros EST
Michael PETERSON. Nul doute quoi qu'il en soit que KNOX s'en soit inspiré : mêmes lieux, mêmes dates, même génie, mêmes excès, même maladie psychiatrique.
Nul besoin d'aimer le surf, nul besoin d'y connaître quoi que ce soit pour apprécier ce roman,, s'attacher à ce héros qui délaisse l'auto-apitoiement au profit d'un regard caustique sur lui même, nous tirant même quelques éclats de rire.
Un très bon moment de lecture.