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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Robert Walter, maire d'Amsterdam est un homme affable, bien dans sa vie, heureux de fréquenter les grands de ce monde, les présidents du monde entier qui viennent visiter sa ville.

Il est heureux avec sa femme, Sylvia, rencontrée dans un pays du Sud (qu'il ne nommera pas) où il passait des vacances avec son meilleur ami, blond comme lui.

... Mais un jour, il devient persuadé que sa femme le trompe avec son adjoint. 

Et Robert devient suspicieux, cherche à tout instant la confirmation de cette liaison et cela lui empoisonne la vie.

Dans le même temps, il doit faire face au vieillissement de ses parents, qui veulent mettre fin à leur jour, à sa fille qui grandit, à son chat qui disparaît.

Dans ce roman, Herman Koch nous convie à partager quelques mois de la vie de cet homme qui semble avoir tout pour lui, mais qui perd peu à peu le fil de sa vie.

J'avais bien apprécié le dînerVilla avec piscine m'avait amusée, je suis bien plus mitigée avec ce Fossé qui aurait mérité d'être plus ramassé et moins frileux. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Un peu déçu par ce livre, pas du tout à la hauteur du « Dîner » du même auteur.
Un satire sociale ? Oui… mais pas acerbe en tout cas.
Une comédie noire au suspense redoutable ? Là l'éditeur exagère vachement !

Le narrateur est le maire d'Amsterdam, ce qui lui permet d'aborder beaucoup de sujets différents.

Le livre est présenté comme une analyse de la jalousie, de son processus et de ses conséquences. À nouveau je suis resté sur ma faim.

Robert croit que sa femme le trompe, parce qu'il la surprend à rire avec son adjoint, qu'il n'apprécie pas du tout. Tout ce que va faire sa femme ensuite corrobore ses dires. Enfin, Robert le croit. Il interprète chacun de ses gestes comme si c'était une preuve de tromperie. Et quand cela ne se peut, il en voit également la preuve, si elle fait le contraire de ce qu'on pourrait croire d'un trompeur, elle le fait volontairement pour tromper le trompé. Elle est trop normale pour être véridique.

Mais l'analyse ne va pas jusqu'au bout, à mon goût.

Par contre, comme à son habitude, l'auteur ne donne pas de réponse. Il donne à penser, offre des pistes, mais point de réponse définitive.

Impression de lecture mitigée.
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Herman Koch est décidément un auteur qui a l'art de déstabiliser son lecteur et de laisser la porte ouverte à de multiples interprétations.
Ce nouveau roman est un l'égal des précédents un bijou d'humour noir qui retient l'attention jusqu'au bout.

Robert Walter est le maire d'Amsterdam. Un jour, lors d'une soirée où sa femme l'accompagne, le doute envahit l'esprit De Robert. Sylvia aurait un amant, cet adjoint qui vient de la faire rire. Une fois ce doute en lui, il commence à chercher des preuves, à remonter le temps de leur vie de couple. Mais Robert doit aussi faire face à la décision de se suicider de ses parents, à la disparition du chat de la famille, à la gestion de la ville. Petit à petit, le monde De Robert vacille, la paranoïa s'installe.

Herman Koch manie avec brio l'ironie mordante et le second degré. Encore une fois, il ne se préoccupe pas de rendre ses personnages attachants mais plutôt de créer une atmosphère saisissante qui conduit le lecteur au coeur des pensées De Robert. Finalement, on s'attache moins à savoir si ses doutes sur la fidélité de sa femme sont réels qu'à savoir jusqu'où ce soupçon peut le conduire. C'est un véritable drame psychologique qui se joue à travers des moments de lâcher-prise de la part De Robert qui sont totalement jouissifs pour le lecteur qui suit avec intérêt ce politicien qui n'en est pas moins humain avec ses angoisses, ses doutes, ses faiblesses.

Un roman fabuleusement irrévérencieux, satirique, volontairement borderline (les sorties De Robert sur les origines étrangères de sa femme sont souvent grinçantes et porteuses de préjugés, au point que je me suis demandé si ce Robert n'était pas, paradoxalement, à la limite d'un certain racisme).

Encore une fois Herman Koch met le doigt sur les travers de la société et appuie là où cela blesse.
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Herman Koch, un auteur découvert comme tout le monde avec « le dîner », lecture plaisante qui m'a donné envie de poursuivre ma découverte de son univers.
Ce sera « le fossé ».
Un début difficile, des chapitres bavards qui jouent avec nous pour nous dissimuler la nationalité de la femme du narrateur ! Comme si c'est ce qui est important !
Tout est prétexte pour se trainer, nous traîner entre diverses banalités.
La suite s'enchaîne, l'écriture est plaisante, l'humour essaie de se faire un peu de place au milieu de supputations les plus diverses.
La vie d'un néerlandais quelconque, même s'il est maire d'une grande ville, n'est pas d'un intérêt majeur, et la façon dont il gère son couple, sa fille, ses parents et ses amis ne constitue pas des événements majeurs à ne pas ignorer !
Lecture reposante, mais pas vraiment indispensable.
Ma curiosité me poussera à rechercher « jours de Finlande », une oeuvre présentée comme étant autobiographique et présentée comme étant une belle ode à l'écriture et à la lecture.
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Ce roman m'a laissée un peu perplexe, pas forcément dans le mauvais sens du terme… "Le fossé" nous emmène dans la tête d'un homme, le maire d'Amsterdam. le point de départ est que cet homme, le narrateur, remarque lors d'une soirée professionnelle sa femme qui rit aux éclats alors qu'elle est en train de discuter avec l'adjoint à la mairie. Que peut-il bien lui raconter ? Et comment cet homme, qui paraît tellement insignifiant, peut-il faire rire autant sa femme ? C'est à partir de cet évènement que nous suivons le fil des réflexions de cet homme. Herman Koch réussit à donner l'impression d'être véritablement dans la tête du narrateur, on passe d'une idée à l'autre, d'un souvenir à l'autre, parfois sans crier gare. Et ce n'est pas désagréable car ce n'est pas si fréquent de lire des portraits d'homme tel que celui-là. C'est un homme qui a, a priori tout, un travail important, du pouvoir, une femme qui l'aime (c'est ce qu'il croyait tout du moins) et qu'il aime, une fille à laquelle il tient par dessus tout. Pourtant il commence à douter, à surveiller sa femme, ses réactions. Si elle réagit comme d'habitude sans rien changer, c'est qu'il se fait des idées sur une potentielle relation adultère. Ou au contraire, le fait qu'elle ne change rien, n'est-il pas le signe qu'au fond tout a changé ? Et puis au-delà de sa femme, il y a les parents de cet homme, qui ont décidé de mettre fin à leurs jours car justement tout va bien. C'est à en manger son chapeau, comment et pourquoi ses parents peuvent-ils décider de faire une chose pareille ?
A travers ces deux fils narratifs, le narrateur explore de multiples sujets sur la notion de couple, le pouvoir, l'écologie (les politiques de tri des déchets !).
Bref il y a beaucoup de choses dans ce roman, c'est une critique de notre société, de la société néerlandaise en particulier. A l'instar du Dîner, Herman Koch pose un regard très cynique sur notre époque et nous laisse un peu en chemin malgré tout. Que penser du dénouement de ce roman ? Je ne sais pas trop, et j'aurais aimé que Herman Koch nous emmène un peu plus loin. C'est la petite déception dans ce roman…
Lien : https://riennesopposealalect..
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Un roman qui joue sur nos idées reçues et sur la paranoïa que peut engendrer certaines situations. Ce roman se lit avec un certain plaisir, les histoires s'entremêlent, mais je l'ai trouvé bien moins percutant que le Dîner, que je conseille plutôt si l'on veut pouvoir apprécier la puissance de narration et l'art des retournements de situation dont est coutumier Herman Koch.
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