La petite fille au bout du chemin

N'ayant pas vu le film qui en a été tiré, en choisissant ce livre dans ma Pal, je ne m'attendais pas à être plongée dans une telle horreur. Même si l'image de la première de couverture était énigmatique, j'en avais presque trouvé le titre "bucolique". Quelle méprise !

Fraîchement débarquée d'Angleterre, Rynn, 13 ans, vit seule avec son père dans une maison isolée sur Long Island. Les quelques personnes qui lui rendent visite s'inquiètent de la solitude de la fillette, de son absence à l'école mais s'étonnent également de l assurance dont elle fait preuve pour son jeune âge. Elle a en effet réponse à tout, notamment sur les raisons de l'absence de son père et elle sait se débarrasser des importuns.
La première partie du livre est très énigmatique, on nage un peu dans le brouillard mais croyez-moi, vous regretterez lorsqu'il se lèvera. Rynn m'est apparue comme une petite fille adorable qui trompe son ennui avec la poésie, passion héritée de son père. Elle possède une double personnalité : parfois encore enfant, elle a besoin d'être réconfortée mais quand sa survie est en jeu, elle fait preuve d'une grande maturité.
Alors évidemment, j'ai beaucoup aimé l'intensité dramatique de ce roman. J'y ai retrouvé une ambiance à la Stephen King. Mais que dire de l'âge de Rynn ? J'avoue qu'il a contribué grandement à l'impression de malaise et de gêne ressentie tout au long de cette lecture. Voilà pourquoi ma note ne dépasse pas le 12/20.

A la manière d'Agatha Christie, Laird Koenig distille le doute et instaure un mystère pesant et oppressant autour d'une petite fille bien trop seule. Les personnages, attachants et sincères, se dessinent en opposition les uns par rapport aux autres. Rynn, petite fille fragile et déterminée, Mario, son ami d'infortune, fidèle et espiègle et Franck Hallet, terrible et machiavélique.
Un roman qui, bien que souffrant de quelques longueurs et d'invraisemblables situations, dévoile une atmosphère finement construite et donne au lecteur un sentiment d'abandon incommodant. A découvrir.
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C'est un roman psychologique inclassable. Sans doute à cause de ses invraisemblances. Une petite fille britannique de 13 ans, seule, dans une maison isolée des Etats-Unis. Que cherche-t-elle à fuir ou bien qui ? Où est son père ? Elle allume une cigarette afin que l'odeur de la fumée atteste de sa présence, lorsqu'elle a de la visite. Des personnages gravitent autour de cette enfant. La propriété de l'agence immobilière et son fils ; l'agent de police et son neveu.
J'ai apprécié le style dramatique de Laird Koenig sans adhérer pourtant au récit. Dommage.

Un film en a apparemment été tiré...
Vu l'ambiance du livre, à voir !

En bref, La petite fille au bout du chemin est mystérieuse et énigmatique mais devient vite ennuyante lorsque son secret est dévoilé. L'histoire a un potentiel mais l'auteur aurait peut-être dû s'en tenir à une petite nouvelle au lieu de vouloir remplir des pages supplémentaires avec du vide.
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