AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,45

sur 814 notes
5
140 avis
4
35 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis


Ginette , le prénom dit une époque, une classe sociale, il ne dit pas juive ou non, ça c'est le nom qui le dit et dans les années 40 il ne faisait pas bon être juif à Paris ou ailleurs.

Une première rafle décime une partie de la famille et les survivants passent en zone libre à Avignon mais en mars 44 elle sera arrêtée avec son père, son frère et son neveu, direction Birkenau.

Dans ce court récit, elle raconte quelques souvenirs du voyage et de sa vie au camp. Quelques souvenirs, car elle dit avoir oublié beaucoup de choses, le cerveau fait le tri pour pouvoir survivre. Elle dit aussi comment elle s'est coupée, vidée de toute émotion dans ce camp et cela m'a renvoyée à la lecture de "Etre sans destin " de Imre Kertész qui décrit un personnage un peu semblable. Elle raconte de petites choses "non-héroïques" , les toilettes, les poubelles, la faim, la douleur mais finalement assez peu la peur .

Et puis le retour difficile, seule, le père, le frère, le neveu ne sont plus, la "réinsertion" guère plus simple et la vie qui a repris le dessus.

Elle m'a particulièrement touchée quand elle montre le décalage entre la charge de souffrance de ces lieux et la vie qui gomme, floute cet endroit comme cette jogueuse qui court tranquillement le long du camp , des lieux devenus musées qui ne correspondent déjà plus à la réalité. Tal Brutmann, historien, a mené toute une réflexion sur ce qu'on croit être les camps et ce qu'ils étaient, en faisant un très gros travail sur les images. Il rejoint les remarques de Ginette Kolinka je trouve.

Ce n'est pas un grand livre, c'est pourtant un témoignage important, elle fait partie des dernières .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          180
Je n'envisage même pas d'écrire une critique. Ce récit est un témoignage poignant et pudique de ce qu'elle a vécu. Tout y est dit, sans en faire trop. Tout ne peut-être raconté car les souvenirs ne peuvent tous être racontés tant ils sont douloureux, particuliers, liés au vécu, aux odeurs et ressentis.
Je salue, en fin de récit, sa foi en L'humanité et en la jeunesse qui fera la société future!
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre devrait être mis dans les mains de tous les jeunes. Il devrait être obligatoire dans le programme scolaire.

Ce témoignage de cette femme nous livre les horreurs qu'elle a vécu pendant sa déportation.
C'est poignant et émouvant. J'aurais aimé plus de pages plus de détails mais est ce vraiment le but de ce livre?

En tout cas je ressort de cette lecture remuée de cette histoire qui malheureusement à existé il n'y a pas si longtemps que cela
Commenter  J’apprécie          70
Récit tout simple, comme l'autrice. Une petite vieille qui raconte à quel point elle s'est abaissée à l'inhumanité. Une mamie, une grand-mère que l'on a envie de rassurer. On aimerait lui dire que c'était un cauchemar. Et la pousser à tourner la page.

Ginette Kolinka raconte les camps d'Auschwitz et Birkenau, la marche de janvier 1945 vers Bergen-Belsen puis Theresienstadt. Elle raconte son enfance. Elle s'excuse presque d'avoir été naïve. Pense-t-on à un génocide à 19 ans? Puis elle raconte son retour à la vie "normale" qui ne le sera jamais, et enfin elle raconte son implication dans la transmission vers les écoles, en évoquant son retour à Auschwitz.

Mais, surtout, elle est honnête et sincère. Pardonner? Non. Oublier? Non plus. Transmettre afin que les suivants puissent porter le flambeau. Voilà ce qu'elle fait. Et cela force le respect. Les victimes de la Shoah, dont Ginette Kolinka, ont longtemps essayé de faire profil bas. Ils voulaient devenir invisibles, inodores, incolores. Se fondre dans le décor. Ils faisaient comme si ne rien dire allait définitivement faire disparaître la bête immonde. Quelle erreur. Témoigner, faire du bruit, se montrer. Montrer qu'ils ont survécu, qu'ils sont là, que rien ne les fera taire. Voilà le truc. Ils ne sont coupables de rien. Et c'est aussi ce que raconte Ginette Kolinka avec simplicité, sans pathos. Elle reconnaît sa chance, avec humilité. Et elle nous livre un récit solaire, plein d'espoir aussi. Un récit à se partager.
Commenter  J’apprécie          120
Un roman touchant qui est même parvenu à me mettre les larmes aux yeux.

Ginette Kolinka, une vieille dame âgée de 94 ans, rare rescapée d'Auschwitz-Birkenau, pourtant silencieuse pendant 55 ans, après s'être promise de ne jamais en parler, nous relate sa triste histoire.

A son entrée dans le camp, elle n'imagine même pas une seule seconde les souffrances qu'elle va y endurer. Des choses impensables, inhumaines que cette vieille femme a pourtant racontées avec un incroyable courage.

“ Ce n'est pas possible d'avoir survécu.” déclare t-elle.

Un témoignage poignant et bouleversant. Un de plus qui témoigne des atrocités d'autrefois.

Un seul but pourtant : pour qu'on n'oublie jamais.
Commenter  J’apprécie          90
Déportée avec sa famille, Ginette sera la seule à survivre à l'horreur des camps.

Elle raconte - la cruauté, la violence, la haine, la faim -
mais il y a aussi cette robe, que lui offre Simone (Veil). Et qui la sauve…

Depuis, elle ne cesse de se demandera comment elle a pu survivre à « ça ».
Commenter  J’apprécie          60
Avec "Retour à Birkenau" Ginette Kolinka nous livre un témoignage tout en pudeur et en humilité.
Cette "madame tout le monde", qui se dit elle-même peu cultivée, sait parfaitement trouver les mots justes et simples pour décrire ce qu'elle et plusieurs membres de sa famille ont vécu.
C'est court, extrêmement intense et d'une force et d'une richesse incroyables.
Un témoignage bouleversant qu'il faut absolument lire et faire lire!
Commenter  J’apprécie          50
📚 Extrait - "Je décide de me faire la plus petite possible, de ne jamais me révolter, de tout accepter."

🖊️ Ginette Kolinka livre un sincère témoignage, dans un court format. Pétri de sensations, de ressentis. On lit et Ginette Kolinka nous parle à l'oreille, de sa voix magnifique. Et met des mots sur l'indicible.

🖊️ "J'espère que vous ne pensez pas que j'ai exagéré, au moins ?" Non, Ginette Kolinka, nous vous croyons.

🫂 Prenez deux heures de votre temps, lisez-le.
Commenter  J’apprécie          80
Se plonger dans « Retour à Birkenau », c'est comme ouvrir une porte sur l'horreur et la résilience, c'est ressentir une avalanche d'émotions qui vous submerge dès les premières lignes. 😢

Ginette Kolinka, l'une des dernières rescapées d'Auschwitz-Birkenau, nous livre un témoignage bref, cru et bouleversant teinté d'une grande pudeur. Elle partage avec ses propres mots, sensations et souvenirs les horreurs qu'elle a endurées dans les camps de Birkenau et de Bergen-Belsen. 🌍

Le récit expose la cruauté, la nudité, la haine, le froid, la honte, la faim, la violence, l'humiliation, la mort, l'enfer. À chaque page, les mêmes questions se posent : Pourquoi 𠒜omment ⁉

📖 Ce livre est percutant et saisissant, se dévore d'une traite et marque profondément les esprits. Il met en lumière non seulement la résilience de Ginette Kolinka et sa détermination à survivre, mais aussi son combat à transmettre pour que l'on se souvienne toujours. 🌟

Aucun mot n'est de trop, ce récit va à l'essentiel. Ne passez pas à côté. C'est un devoir de mémoire. 🕯
A lire pour que nous n'oublions jamais. 🕊

« D'ailleurs quand j'y retourne, je dis toujours aux élèves : ‘Surtout fermez les yeux, ne regardez pas' et je leur répète 'Sous chacun de vos pas, il y a un mort' »
Commenter  J’apprécie          30
Très émouvant et nécessaire témoignage de Ginette Kolinka, qui a été déportée à Birkenau en 1944 avec son père, son frère et son neveu et qui sera la seule à en revenir.
On passe par toutes les émotions en lisant ce court mais puissant témoignage : l'effroi, la tristesse, l'inquiétude, la joie... Si tout est important et nécessaire dans ce livre, j'ai aimé les dernières pages du livre où Ginette Kolinka raconte son travail d'accompagnatrice lors de voyages scolaires à Auschwitz, mais aussi son ressenti sur le fait de revenir sur les lieux 60 ou 70 ans après.
Je ne sais pas quoi dire d'autre à part lisez ce livre.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1640) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3238 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}