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Citations sur Candombe Tango, tome 2 : Le vampire de Los Angeles (6)

— Vous devriez savoir ce qui relève du mythe et de la réalité pour ce qui est des vampires, assena la Muerte. Vous l’avez connu intimement.

Sebastián jeta un regard noir à Rafael qui eut un geste d’impuissance.

— J’ai rien dit ! Elle est omnisciente !

— Muerte, lâcha Sebastián après avoir inspiré un grand coup, je sais que vos desseins sont impénétrables, mais est-ce bien professionnel d’accéder à sa demande ? Et de nous envoyer, nous ?

— J’en connais d’autres qui sont impénétrables, glissa Rafael avant de se rallonger sans avoir l’air d’y toucher.

Les lèvres de Sebastián tremblèrent et ses sourcils frémirent, mais il ne dit rien. La Muerte s’impatientait.
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— Les banshees ont tendance à perdre la notion du temps ceci dit, commenta Sebastián. Ce ne serait pas la première fois. Quand les êtres immortels sont en terre mortelle sans corps pour leur rappeler le temps qui passe, il leur arrive de s’oublier.
— Vrai. Néanmoins, aller vérifier comment elle va et ce qui se passe avec ce clan de sorcières est votre devoir. La dernière décédée de la famille des sorcières, la vieille Regina, venait de voir la banshee arriver dans le clan, ce pour quoi nous sommes au courant, mais les nouvelles sont bien ténues.
— Dites plutôt que c’est ce qui a attiré votre attention sur la banshee que vous aviez complètement oubliée et que la demande de Lucio tombait à pic. D’une pierre deux coups, rentabilisons les efforts, cracha Sebastián. Il ne s’agirait pas de réellement se soucier des gens !
— Qu’avez-vous contre la rentabilité, monsieur Mano ? Pensez-vous vraiment qu’un suivi individualisé de tous les êtres qui ont existé est seulement possible en l’état ? demanda la Muerte.
— Non, mais il est souhaitable, rétorqua Sebastián qui s’était levé.
— Vous êtes bien impertinent, persifla la Muerte avec une grimace. Pas étonnant que Satán veuille se débarrasser de vous.
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Rafael réagissait toujours comme il fallait… du moins physiquement. Il savait ce que son partenaire voulait et agrippa bientôt Sebastián par les cheveux, le poussant à descendre. Il avait compris. Le démon s’agenouilla, docile, selon son propre souhait. Il attrapa Rafael par les hanches et commença par le mordiller à travers son jean, une main sur ses fesses. Son ventre, les os de ses hanches, le relief au centre… Il était dur. Déjà. Comme il faut. Il pouvait l’être plus.
Sebastián déboutonna et dézippa avant de l’attaquer encore à travers le tissu fin de son sous-vêtement blanc. La salive du démon faisait apparaître ses poils en transparence et l’obscène rougeur suintante de son sexe. Son odeur suscitait chez Sebastián des désirs charnels si intenses qu’il les avait un temps confondus avec des sentiments. Il saisit le tissu élastique et libéra le sexe de l’ange qu’il prit aussitôt en bouche, le faisant coulisser entre ses lèvres humides, l’écrasant sur sa langue chaude. Rafael, silencieux jusque-là, gémit, traversé d’un frisson. Ses doigts se resserrèrent sur les cheveux de Sebastián.
Ça ne dura pas longtemps. Sebastián cracha dans une poubelle.
— Un jour, lui dit Rafael avec un sourire triste mais tranquille, il faudra que tu arrêtes de m’utiliser pour te punir.
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— Sur ce tournage… il y a… quelqu’un que nous devons protéger à tout prix. Un vampire. C’est dans nos accords avec eux de jouer les arbitres et de les empêcher de s’entretuer. Seuls les suicides sont acceptés chez eux après un peu de paperasse réglementaire.
Bon… eh bien… apparemment, les vampires aussi existaient. Dad se demandait pourquoi il avait le sentiment qu’il aurait dû être plus surpris. Disons qu’une fois admise l’existence des anges, des démons et de tout ce qui suivait, les vampires n’étaient finalement pas bien compliqués à digérer. Une série de questions lui vint, mais il décida de les garder pour plus tard, laissant Sebastián finir son explication.
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— Non, et nous n’accéderons à ces produits immanents qu’en cas d’extrême nécessité. Enfin, j’ai pu voir Navidad Mosqueira Etxandeia ce matin. C’est lui le mortel qui se chargera des vivants sur le plateau. Nous devons à tout prix éviter les dommages collatéraux.
— Un flic ? demanda Lucio.
— Oui, Rafael et moi avons déjà collaboré avec lui.
— Tu te l’es fait ? demanda le vampire à Rafael. Il avait du flair.
— C’est lui qui me l’a mise.
— Exquis. Ils topèrent.
— Peut-on se concentrer, s’il vous plaît ? grinça Sebastián entre ses dents.
— Et qui d’autre va se joindre à notre petite équipée « d’extrême nécessité » ? demanda Lucio avec aigreur.
— Je n’apprécie guère ce ton, répliqua Sebastián.
Ça avait toujours été comme ça entre eux, ils se provoquaient en permanence. Rafael, qui avait couché avec les deux, avait stupidement pensé que leurs tensions jalouses pourraient s’apaiser au lit. Ça n’avait fonctionné ni pour l’un ni pour l’autre.
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Il n’avait eu aucune relation vraiment sérieuse depuis Sebastián. Il aurait aimé avoir fait montre de plus de pragmatisme et profité davantage de sa vie, mais il fallait croire que le démon avait déteint sur lui. Avec un baiser, il lui avait transmis son goût d’absolu.
Après, Dad s’était quand même fait tailler quelques pipes entre temps. Il avait pris un peu de bon temps, oui. Tant qu’il le pouvait d’ailleurs. Cela faisait des années qu’il n’avait plus touché qui que ce soit intimement. Quand la crise avait débuté et que les gars du Mendoza avaient commencé à maigrir, à souffrir, à mourir « dans une épidémie » que le gouvernement disait (quand il daignait en parler), punition officielle voulue par Dieu, Dad avait décidé d’arrêter. Il savait qu’a priori la capote fonctionnait, mais il ne se permettait plus de coucher.
Il avait une famille à protéger.
Lola l’avait accompagné discrètement au centre de dépistage, via des contacts du Mendoza. Négatif. Il avait rarement eu aussi peur de sa vie. Il avait vu la déchéance de ses camarades. Il ne voulait pas…
Depuis, il s’était « tenu ».
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