AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 37 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un homme arrive dans le bar d'une gare routière. Il veut boire un verre. Mais il n'y a pas de barman, seulement un homme qui joue en fumant à créer des volutes de fumée. L'homme s'adresse à lui et lui explique que c'est fini, les médiocres ont gagné. C'est pessimiste au possible et à la fois très beau.

C'est court. Cela bouscule, mais c'est avant tout très bien écrit.

Décidément, Krasznahorkai n'est pas facile d'accès. Ce bref opuscule ne le dément pas. Mais j'ai vraiment aimé la manière de décrire cette déchirure de l'homme.
Commenter  J’apprécie          244
La venue d'Isaïe de László Krasznahorkai est l'un de ces grands textes dont la fécondité ne se mesure pas au nombre de pages, à l'instar du Centre perdu de Zissimos Lorentzatos et d'Agonie d'agapè de William Gaddis, tous deux évoqués sur ce blog, mais aussi, bien sûr, de l'un des textes de l'auteur lui-même, intitulé Thésée universel.
Troublante coïncidence, le propos des trois auteurs est sensiblement identique, puisqu'il s'agit de dénoncer une époque ayant perdu tout repère, s'étant effondrée sur elle-même, ou ayant, en somme, perdu son centre, l'horizon eschatologique que postule le thème central de l'apocalyptisme (et l'un de ses corollaires, la dérision, l'inversion, la parodie) étant évident, surtout chez Gaddis et l'écrivain hongrois.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
Commenter  J’apprécie          110
Dans un décor pitorresque et assez minable, (un bar aux allure de hangar, incandescent, sous un plafond de néons), au beau milieu d'une nuit de mois de mars, vers la fin du XXième siècle, Korim, un homme qui semble avoir erré depuis des jours, professe a un autre homme accoudé au comptoir une vision du monde a venir. D'aprés Korim, d'autres ont gagné. Ces autres, ils méprisent et veulent faire disparaitre la noblesse, la grandeur et l'excellence. Et alors dans le monde a venir il n'y aura plus ni bien ni mal.

Ce long discour dont je tairais le dénouement et les évènements qui le ponctuent, s'articule sur la Dualité. La dualité du bien et du mal, la dualité de l'ombre-poésie et la raison-lumière et par la même, la dualité esprit/matière. les aiatolas de la raison pur ou du matérialisme intégral, du "(ce qui est) est ce qui est vrai" ont détruit la dualité inhérente à l'ordre du monde mis en place dans les temps anciens. Et pour ce faire, ils n'ont pas décrété ce qui est bien ou mal, mais ils ont assimiler le bien au mal, et alors il n'y aura plus ni bien ni mal. Ils ont asssimilé la matière à l'esprit, et alors on ne distingue plus la poésie de la raison, et alors, on ne distingue plus l'ombre de la lumière.

Le récit poétique et métaphysique de Kraznahorkai, présenté par lui même comme une préface à Guerre et Guerre qui sortira en Octobre 2013 est d'un pessimisme déconcertant. le discours prophétique de Korim aussi instructeur que décourageant est professé parmis le sordide et le minable et lui confère alors un grand desespoir.

Merci à Joëlle Dufeuilly la traductrice qui nous rend accessible cette littérature d'une façon qui, bien que je ne sois pas conscient des enjeux de la traduction (qui plus est du hongrois), m'emporte totalement.
Commenter  J’apprécie          110


Lecteurs (71) Voir plus



Quiz Voir plus

L' ile au Trésor de Stevenson par Simon

Dans quel pays commence l'histoire ?

En Angleterre
En France
En Irlande
En Espagne

10 questions
619 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}