... papa ... prenait les enfants au sérieux. Il est l’auteur de cette jolie formule selon laquelle les enfants savent toujours plus que ce qu’ils peuvent dire, et les adultes disent toujours plus que ce qu’ils peuvent savoir.
Je me contentai d'écrire une lettre, à la fin, alors qu'elle s'était endormie après l'amour, et cette lettre pleine de baisers et de serments, je l'ornai de son oreille, d'un pied et de la main sur laquelle reposait sa joue.
Lorsque je repense aujourd'hui aux excuses que je me trouvais, je n'en reviens pas. À quelles illusions l'homme cède-t-il ! Comme il est prompt à s'inventer de toutes pièces un équilibre moral, quand ce dernier n'a aucune existence en dehors de sa propre perception ! Comme il lui est aisé de s'abandonner à la chaleur de la vérité, de l'allumer telle une lampe à bronzer, alors même que, non contents d'évoluer dans les ruses les plus glaciales, nous en sommes les instigateurs!
L'homme est faible, un bouchon de liège dans le courant. Au bout du compte, il ne s'agit que de tomber sur la bonne vague.
Elle vous donnait l’espoir d’être regardé avec le cœur. Qui peut en dire autant ? (p. 57)
On ne choisit pas quand, où, ni dans quel milieu on naît. On grandit à l'époque qui se trouve être la nôtre, et Dieu sait que tout le monde n'a pas la chance de naître à une époque où les hippies sont laissés en vie.
"L’individualité, mon fils, disait souvent papa, cela signifie croire ce que tu vois." Aussi ne peut-on pas apprendre à peindre. On peut seulement apprendre à voir
Pour lui, "les Bourbons", ce sont plusieurs verres de whisky.
P. 17
— C’est le sens de notre rencontre : que tu puisses raconter le début. Dans la vie, l’occasion se présente rarement. C’est tellement difficile. Les gens ne veulent que des conclusions.
Et je compris pourquoi l'homme aimait : il doit le faire parce que c'est le seul espoir, pour chacun d'entre nous, de rester homme malgré tout.