Le sixième homme

J'ai découvert Monica Kristensen en lisant Opération Fritham qui m'avait beaucoup plus. Alors retour au Svalbard pour moi avec le sixième homme.
Pas de vétérans ni de Seconde Guerre mondiale ici, mais des mineurs de fonds inquiets des signes que le sous-sol leur envoie. Et un jardin d'enfants.
Dans cette petite ville éloignée de tout, en plein coeur de la nuit polaire, la disparition d'une petite fille va remettre en question l'unité de cette communauté composée essentiellement de mineurs.
On trouve dans ce livre toutes les ficelles d'un bon roman policier, mais il manque quelques ingrédients pour briser la glace épaisse de Norvège. Il est notamment un peu difficile de s'attacher aux personnages.
Mais malgré tout, c'est avec plaisir que je lirais un autre roman de Monica Kristensen.

Dans une petite bourgade minière située sur une île norvégienne où tout le monde se connait, une petite fille de 6 ans disparait du jardin d'enfants dans lequel elle passait la journée.
Il s'agit très certainement d'une fugue enfantine mais les conditions climatiques très rudes (-20 degrés) incitent la population à se mobiliser pour retrouver l'enfant au plus vite.
Les tensions qui existent au sein de la famille de la petite et la présence d'ours à proximité du village ne vont pas faciliter les recherches… sans compter la situation problématique de la mine où le père est ingénieur et les petits trafics en tout genre qui compliquent bien la tâche des policiers.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman noir où la neige, le vent et le froid glacial jouent un rôle primordial.
Les relations entre les différents protagonistes sont très intéressantes, entre ce qui n'est pas dit, les petites omissions sans conséquences des uns et les vrais mensonges des autres, la vie d'une petite fille est en jeu.
Le cadre si particulier de ce roman confère à l'enquête une ambiance très « rafraîchissante ».

C'est un roman d'atmosphère. C'est d'abord l'atmosphère de la longue nuit polaire au Svalbard, archipel norvégien situé bien au delà du cercle arctique. Et plus particulièrement à Longyearbyen, petite ville minière, plongée trois mois par an dans l'obscurité totale, avec un froid glacial (-10°C à -30°C), des tempêtes de neige et des congères qui empêchent de rentrer chez soi. Certains vivent très mal la nuit polaire. C'est aussi l'atmosphère des mines de charbon. L'odeur du charbon, la poussière de charbon qui recouvre la ville. C'est enfin une population qui à l'origine était surtout constituée d'hommes, venus seuls, trouver un travail à la mine. Mineur, un métier dur et dangereux. Mais les mines ferment les unes après les autres, souvent pour des raisons de sécurité, et la ville se meure. Il ne reste que 1600 habitants. Il y a peu de distractions, mais de nombreux bars et pubs. L'obscurité, le froid, la tempête, la solitude, l'alcool, le labeur, la mine, le danger, voilà les composantes de cette atmosphère si particulière, et si souvent angoissante.
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Avec le développement du tourisme et le nouvel hôpital, il y a un peu plus de familles que jadis à Longyearbyen. Et il y a un jardin d'enfants. Mais un après midi de février, la petite Ella disparait du jardin d'enfants. Toute la ville la cherche. Elle reste introuvable. Dans le même temps son père, Steinar, ingénieur à la mine, disparait également. Est-il parti avec sa fille? Sans prévenir quiconque. Steinar est impliqué dans une affaire lucrative de contrebande. Sa disparition est-elle liée à cette activité? Et si l'homme inconnu qui donne des bonbons aux enfants avait enlevée la fillette? La petite équipe de policiers : Tom Andreasen, Knut Fjeld et Erik Hanseid enquête sur cette double disparition. Beaucoup de pistes sont à explorer, et le temps presse, car si la fillette est seule dehors, avec ce froid, elle ne peut rester longtemps en vie. du suspense en perspective.
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C'est un récit riche en évènements. On va passer de la légende du sixième homme qui hante les galeries de la mine, à des chalutiers qui se battent contre les courants, la tempête, et les floes, et à des marches pénibles dans les galeries périlleuses d'une mine désaffectée. Claustrophobes s'abstenir! Encore une fois Monica Kristensen nous fait vibrer avec ses histoires du Svalbard!
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Nota Bene : La dernière mine de charbon de Longyearbyen devait fermer en 2023. Aux dernières nouvelles, compte tenu de la pénurie d'énergie actuelle, la fermeture de la mine a été repoussée à 2025.

Monica Kristensen, un nom inconnu qui, après cinquante pages, s'est trouvé un nouvel adepte en ma personne ! Mon coup de coeur 2012 !
Si elle a désiré ne pas mettre le focus sur l'enquêteur en poste, elle a su rendre l'archipel du Svalbard bien plus que somptueuse. Les décors de cartes postales sont au rendez-vous, accompagnés des mentalités locales, là où le soleil n'apparait que huit mois de l'année.
Une intrigue palpitante !
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