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sur 103 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Longyearbyen, dans l'archipel du Svalbard, au nord du nord de la Suède et de l'Europe, les enfants ne craignent ni le Père Fouettard, ni le Croquemitaine. Non, ce qu'ils craignent, c'est le sixième homme, celui qui hante les galeries de la mine de charbon qui fait vivre le bourg. Aussi quand la petite Ella disparait du jardin d'enfants, ses petits copains savent que le sixième homme n'est pas étranger à cet enlèvement. Mais la police, plus terre à terre, cherche plutôt du côté du père de l'enfant, le nouvel ingénieur de la mine, en froid avec sa femme qu'il voudrait effrayer et punir en s'emparant d'Ella.
Malgré les recherches, père et fille restent introuvables et dans la nuit polaire qui n'en finit pas, les langues se délient et mettent à jour les secrets d'une communauté qui vit repliée sur elle-même durant ces longs mois d'hiver. La nuit éternelle, les tempêtes et les températures glaciales n'empêchent ni les jalousies, ni les adultères, ni la contrebande. Les habitants s'épient, les commérages vont bon train mais pour la police locale, aidée par le Kripos de la capitale, la priorité est de retrouver la fillette saine et sauve.

Ambiance glaciale pour un polar qui tire son originalité non pas de l'intrigue -une disparition d'enfant dans le cadre d'une famille dysfonctionnelle- mais plutôt des lieux de l'action, la ville minière de Longyearbyen : une nuit sans fin, qui peut rendre fou, une nature hostile et menaçante, la mine et ses traditions, ses conditions de travail difficiles, ses légendes. Monica Kristensen nous offre une immersion dans cette petite communauté où la vie peut devenir oppressante entre la nuit qui n'en finit pas, l'isolement et le manque de divertissements. Là-bas comme ailleurs, on ment, on trompe, on épie son prochain et on pille les richesses de la nature. Malgré les dangers d'un environnement hostile, c'est toujours de l'homme que viennent les pires méfaits…
Si le suspense n'est pas haletant, le sixième homme mérite un détour dans le Grand Nord, ne serait-ce que pour découvrir cet archipel perdu de l'océan Arctique. A lire au coin du feu.
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Après avoir vécu en été au Spitzberg avec Zona Frigida de Anne B. Ragde me voici de retour sur l'archipel du Svalbard mais cette fois-ci en hiver avec le sixième homme de Monica Kristensen.

Donc installation immédiate à Longyearbyen, gros village de 2000 habitants. Ici, la principale activité économique continue à être l'extraction du charbon et il faut attendre l'été, avec ses flots de touristes pour croiser des visages nouveaux.

Le 23 février, une petite fille, Ella Olsen disparaît du jardin d'enfant alors même que sa mère y travaille.

La population locale est sous le choc, dans cette communauté restreinte où tout le monde se côtoie, se frôle ou s'épie un enlèvement semble invraisemblable.

Face à ce drame inattendu et las de recherches infructueuses, la brigade locale réduite à peau de chagrin ( "- Avec un gouverneur, un chef de la police et deux agents, on ne peut pas dire qu'on soit trop nombreux", commenta Knut) malgré l'aide de l'équipe de secours de la Croix-Rouge et celle des pompiers n'a plus qu'une alternative: solliciter l'intervention de la KRIPOS d'Oslo.

L'intrigue de ce polar arctique permet de nous familiariser avec le quotidien de ce village du bout du monde à travers une palette d'activités sociales qui nous y est présentée (préparation de la fête du retour du soleil, chorale,...) et qui permet à ses habitants de surmonter la longue nuit polaire.

Mais l'originalité de ce polar tient surtout au cadre, au décor: la présentation et l'exploration de l'univers de la mine (mais aussi son histoire) dans lequel les protagonistes travaillent et évoluent ( le père Illa Olsen y est ingénieur).

Ici comme ailleurs, les crapules côtoient les honnêtes gens, et Monica Kristensen pointe du doigt les trafics illicites dans cette zone particulièrement protégée mais difficile à surveiller.

Une lecture prenante avec des flash-backs réguliers ballottant le lecteur d'un point de vue à l'autre et lui permettant d'appréhender la chronlogie des événements.

Un polar sociologique et soft.

Alors si le sixième homme vous tente, il vous attend et vous pourrez vous faire un avis: est-il une légende locale ou une réalité?





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Encore une histoire de disparition d'enfant et pour moi, il faudrait de très solides arguments pour que ce thriller sorte du lot.

L' atout principal est le lieu de l'intrigue : l'archipel du Svalbard tout en haut de la Norvège à une époque de l'année où la longue nuit polaire commence à marquer le pas, avec quelques lueurs préfigurant sa fin et motivant les habitantes de la petite capitale du Svalbard à préparer la fête du soleil, ainsi que l'activité des mines de charbon dont vit la région avec son lot de drames entrainant la fermeture des plus vieilles mines et une vigilance angoissante quant au taux de gaz dans celles qui sont exploitées .

Ella, une petite fille de 6 ans n'est pas avec ses camarades à la sortie de l'école alors que normalement les enfants ne peuvent pas ouvrir les portes ( mais c'est mal connaitre ces chers petits ... ) . L'archipel étant d'accès difficile en hiver et toute la population se connaissant, on pense d'abord que la fillette s'est cachée et par les températures glaciales tout le monde part rapidement à sa recherche .
Les chapitres sont divisés en jours et remontent quelques semaines avant le drame mettant en avant peu à peu les différents accrocs dans ce microcosme , secrets adultères, contrebande etc ...

Ce fameux sixième homme que les mineurs évoquent existe t'il vraiment ou est-ce une légende comme le croient certains ?

Monica Kristensen connait visiblement bien la région et j'ai trouvé ce livre plus intéressant sur le plan documentaire que par son intrigue .
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Si vous rêvez d'immenses plages de sable blanc,
que le froid et le noir vous terrorise,
et pour sûr, atteint de claustrophobie … lisez le sixième homme.

Presque au sommet de la terre où tout est blanc et le soleil absent, là, habite le froid.
Quel voyage.
J'ai eu une envie presque irrésistible de le rencontrer. de le toucher. Juste une fois !

Il est donc facile de penser qu'ici l'hostile ce n'est que glace, froid, neige, vent, congères, iceberg si on est sur l'eau ou, peut être... un ours. Erreur. C'est encore l'homme.
Certains sont exploités dans des mines de charbon. D'autres, quelque part, pensent que la vie des premiers ne vaut pas grand chose. Alors naissent des rêves de richesses et d'amour pour avoir droit au bonheur. Berceau de jalousies, d'argent facile, tout le monde devient un peu trop sombre et suspect. Il y en a même qui rêvent de tuer et pas seulement les rênes.

J'ai eu froid sur les motos neige, espéré le soleil et j'ai eu très très peur dans les galeries de la mine avec Monica Kristensen.

J'y reviendrai, j'ai adoré.
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Un auteur norvégien, première femme à avoir dirigé une expédition en Antarctique, qui a vécu six ans dans le Svalbard, une île au nord de la Norvège où il fait nuit tout le temps en hiver. Dans une petite ville minière, il y a les gens nés ici et d'autres qui s'installent pour quelques mois ou quelques années.
Une petite fille disparaît mystérieusement du jardin d'enfants, les habitants ne sont pas très nombreux, tout le monde se connaît plus ou moins, s'observe, se soupçonne, comme on peut le faire dans une petite communauté repliée sur elle-même.
La découverte de la région et de la façon de vivre est très pittoresque et n'est pas le moins intéressant dans ce roman.
C''est surtout une enquête policière, un bon moment de lecture.
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Une pépite extraite du filon scandinave parfois surexploité de manière plus ou moins talentueuse, qui propose de sortir des sentiers battus pour découvrir une région, une population rarement évoquées. Bienvenue dans l'Archipel du Svalbard, situé aux confins septentrionaux de la Norvège. Terre inhospitalière, désertique, balayée par les tempêtes arctiques, connaissant une nuit polaire qui s'achève chaque année le 08.03, jour de la fête du Soleil, puisque c'est à cette date que ses 2 000 habitants le voient apparaître après 4 mois d'obscurité. Voilà pour le décor géographique.


L'intrigue se déroule durant une période où la température avoisine les moins 20°, c'est dire qu'il ne faut oublier ni ses moufles ni sa doudoune pour mettre le nez dehors, sous peine de petites gangrènes dues aux engelures. Voilà pour le décor météorologique.


Les 2 principales raisons de vivre dans ce lieu, sont d'une part, l'exploitation des mines de charbon, qui nourrit la majorité des îliens, et d'autre part la pêche. Monica Kristensen a une connaissance approfondie de cet endroit du bout du monde où elle a longtemps vécu en sa qualité de glaciologue, et c'est avec un réalisme et une précision exceptionnels qu'elle raconte la vie dans la mine, ses dangers, ses accidents, sa mythologie, ainsi que le travail quotidien des crevettiers qui a tout moment risquent d'être broyés par la banquise ou les icebergs. Voilà pour le décor économique.


Il y a un corollaire à cette vie glacée et hostile : l'ennui, l'alcoolisme qui va bon train, la surveillance que les habitants exercent les uns sur les autres puisqu'il est ici impossible de se fondre (surtout par moins 20°) dans une foule anonyme, les couples qui se mélangent allègrement et adultèrement. Voilà modestement pour le décor sociologique.


Mais que fait la police ? Elle s'occupe des braconniers qui traquent illégalement le renne, des trafics d'alcool, de la chasse nocturne à l'ourse blanche et de ses petits qui menacent la communauté. Aussi quand la jeune Ella disparaît du jardin d'enfants, l'incrédulité s'ajoute à l'apathie dans laquelle est habituellement plongée la force publique. Comment imaginer qu'un prédateur plus dangereux qu'une ourse blanche existe dans un climat où la température tue plus sûrement que le premier assassin venu ?


Atmosphère étouffante parfaitement restituée, impression de claustration, liens sociaux asphyxiants, nature omniprésente et dangereuse, un roman que j'ai adoré découvrir.
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Au village de Longyearbyen, dans l'archipel norvégien du Svalbard, disparaît la petite Ella Olsen, alors âgée de six ans. Selon ses petits camarades du jardin d'enfants, le « sixième homme » qui hante les mines de charbon du bourg y est pour quelque chose… Selon la police, alors plus terre à terre, ce serait tout simplement son propre père qui serait la cause de sa disparition en raison de récents conflits avec sa femme... Dans tous les cas, il faut savoir que les températures avoisinent les moins vingt degrés Celsius et tout le village s'inquiète pour cette petite fille qui pourrait tout aussi bien être en sécurité avec son père qu'à mourir de froid par ce temps glacial. Mais les recherches restent infructueuses et l'ambiance se fait de plus en plus oppressante autant pour les habitants que pour le lecteur. Comment une enfant peut-elle disparaitre dans une si petite communauté ? Comment un enlèvement pourrait-il être commis alors que tous semblent honnêtes et droits dans leurs bottes fourrées ? le sixième homme existerait-il vraiment alors ? le doute s'installe dans les coeurs et ébranle les croyances (et non-croyances) de chacun.
Ce polar sociologique mène à bien des questionnements et possède un attrait documentaire fort intéressant sur cette région du monde tandis que, pour ma part, l'intrigue m'a beaucoup moins intéressé. Cependant, quelques rebondissements et le passage dans les mines ont été plutôt haletants et il m'était impossible de ne pas lire jusque la fin. Retrouver la petite Ella saine et sauve devient vite urgent et on ne peut décemment pas lâcher le roman sans avoir peur que la fin soit des plus tragiques…
En conclusion, ce polar ne m'aura pas beaucoup marqué mais je n'ai pas non plus passé un moment désagréable. Si jamais le sixième homme intéresse, il ne faut pas hésiter à le lire pour s'en faire sa propre idée, il a tous les ingrédients pour être un polar apprécié !

(Lu dans le cadre de l'édition de février 2022 du challenge "Choisis moi une lecture" de @petitsnuages_ )
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Ça faisait longtemps que j'avais envie de découvrir cette autrice, encore une aventurière badass, glaciologue, ayant vécu plusieurs années au Svalbard et mené des expéditions en Antarctique. C'est enfin chose faite.

Dans le sixième homme, nous nous trouvons à Longyearbyen, capitale du Svalbard, justement, recouverte du lourd manteau de cette si longue nuit polaire. Mais plus pour longtemps, les habitants se préparent à fêter le retour du soleil.

C'est dans ce décor que la petite Ella disparaît du jardin d'enfant. Les enfants ont l'habitude de se cacher dans des endroits où même les adultes ne peuvent les retrouver. Sauf que là, il semblerait que la petite fille se soit comme volatilisée. Des traces de pas mènent bien jusqu'à la mine, mais quel est le rapport entre Ella et la mine de charbon, si ce n'est son père qui y travaille comme ingénieur? Après tout, tout le monde ou presque connaît quelqu'un qui y travaille.

J'ai beaucoup apprécié ma rencontre avec Monica Kristensen, qui est vraiment une femme épatante et inspirante. Une immersion plus vraie que nature dans cette région du globe si hostile et peu exploitée dans ce genre du nordic noir que j'affectionne tant. Tout me semble très réaliste, notamment par l'aspect psychologique des personnages, souvent mis à mal par la rudesse d'un tel mode de vie. Alcoolisme, violence domestique, "petite" criminalité. le tableau est peu reluisant de prime abord, mais vraiment, ça donne envie, ha ha. La magie des terres polaires sans doute.

J'ai passé un vrai bon moment de lecture avec le sixième homme. L'intrigue n'est pas construite sur des rebondissements à répétition, mais n'en est pas moins prenante. J'ai super hâte de renouveler l'expérience. Je suis conquise.
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L'action se situe au Nord de la Norvège, sur une petite île qui vit longtemps dans la pénombre, abandonnée du soleil. Sur cette terre glacée, résident des miniers et leurs familles. Tout le monde se connait. Une petite fille disparait, et la communauté se voit chambouler. Qui est le coupable?
Ce roman policier - dévoré en pleine canicule - est un régal de froideur qui fait du bien au corps. L'atmosphère & les paysages montagneux sont écrits avec simplicité et sont si bien retranscrits que l'on y ressent la difficulté d'y vivre & la joie d'y être. Heure par heure, on suit l'enquête, on voit les protagonistes s'affirmer, tomber ou s'accuser. Entre coucheries, mensonges & alcool mauvais, ce roman aurait pu tout avoir du thriller domestique en terre glaciale. C'est sans compter sur le talent de l'auteure de parsemer son récit de réflexions sociales & entreprenariales sur le devenir de cette île, de la mine & de l'argent qu'elle rapporte. L'intrigue perd en intérêt dans le dernier quart avec, évidemment dans ce type de récit, un enchaînement de scènes d'action un brin exagérées. le sixième homme reste une honnête lecture estivale à savourer au bord de la piscine en plein été ou sous un plaid sur le canapé en plein hiver.
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Un intense police procedural dans une ville de 2 000 habitants, avec l'imaginaire de la mine de charbon, par – 20*C et 78° de latitude nord.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/06/10/note-de-lecture-le-sixieme-homme-monica-kristensen/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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