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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lu en VO.

On peut résumer simplement ce livre par la formule suivante : c'est Ocean's Eleven revu par Greg Egan (le bouquin relève en effet de cette SFF « de casse » qui a été particulièrement à la mode ces dernières années). Non, non, ne fuyez pas à la mention de « Hard SF » ou de Greg Egan, ce livre n'est ni aussi exigeant, ni aussi aride (l'humour y est très présent) que ceux de l'australien, et il est donc accessible (avec un peu de bonne volonté) à chacun d'entre vous, tout en étant capable de satisfaire le vrai aficionado de ce genre littéraire : un vrai tour de force ! Il propose une intrigue classique mais intéressante, servie par une écriture fluide, agréable et efficace, des personnages complexes et crédibles, un humour occasionnel mais ravageur, un univers d'une richesse surprenante (principalement sur le plan de la description de plusieurs variantes de l'humain de base créées par génie génétique) pour un aussi petit ouvrage (moins de 400 pages), ainsi qu'une réflexion d'une grande profondeur, qui là aussi, étonne dans un bouquin de petite taille. Bref, pour son premier roman, Derek Künsken, jusqu'ici spécialisé et reconnu dans la forme courte, signe un véritable coup de maître, que je ne saurais trop vous conseiller de découvrir.

Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez ma critique détaillée sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Le terme de « baffe » est clairement insuffisant pour décrire ce petit livre de moins de 400 pages, qui propose une Hard SF se baladant entre la « normale » et l' »ultra-Hard » à la Egan… mais sans le côté exigeant de cette dernière. Ocean's eleven de l'espace, The quantum magician montre la préparation et l'exécution de l'arnaque du millénaire, devant ramener dans l'espace humain une flotte de douze vaisseaux révolutionnaires ayant pour but d'obtenir l'indépendance de leur nation de son tuteur colonial. Mettant en vedette des variantes de l'humain de base obtenues par génie génétique, dont un Homo quantus qui est un véritable ordinateur vivant (et on est à des millions d'années-lumière des Mentats de Dune, là !), le roman propose une intrigue passionnante, servie par une écriture fluide, agréable et efficace, des personnages complexes et crédibles, un humour occasionnel mais ravageur, un univers d'une richesse surprenante pour un aussi petit ouvrage, ainsi qu'une réflexion d'une grande profondeur, qui là aussi, étonne dans un bouquin de petite taille. Bref, pour son premier roman, Derek Künsken, jusqu'ici spécialisé et reconnu dans la forme courte, signe un véritable coup de maître.

Ce qui précède n'est qu'un résumé, retrouvez la critique détaillée sur mon blog.
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OQNI

Derek Künsken signe là un (presque) chef-d'oeuvre, sur le fond comme sur la forme. Un roman d'une ambition vertigineuse qui tient quasiment toutes ses promesses.
Pour commencer, ne vous fiez pas aux bêtises lues çà et là, présentant le Magicien quantique comme un Ocean's 11 dans l'espace. On en est très loin, je vous rassure. de même, les avis de Liu Cixin placardés en 4e de couverture sont, certes, justifiés, mais l'auteur chinois est loin d'égaler la maîtrise du style, des personnages et de l'intrigue de son homologue canadien.

Saluons d'abord la qualité de traduction de Gilles Goullet, qui m'a donné l'impression de lire un texte en version originale presque tout du long. Je découvre en écrivant cette chronique qu'il est également le traducteur de Spin, qui ne m'avait pas du tout fait cet effet ; comme quoi, l'accord parfait tient autant au texte d'origine qu'à son traducteur.
Nous n'avons pas affaire à un roman choral (comme La Horde du Contrevent, pour citer un classique), néanmoins la polyphonie est admirablement retranscrite, tout en nuances. Les voix et pensées des personnages alternent selon l'étape de la mission que nous vivons, ce qui procure une réelle dynamique et une diversité très appréciable.
Un tout léger point noir, cependant : cette manie de coller un point en plein milieu de ses phrases. Alors, ouais, cela donne du poids, de l'aplomb, mais à trop en abuser on risque de produire des idées incompréhensibles à la première lecture – c'est arrivé deux fois.

Ce roman est vivant ! Les protagonistes ont un passé, évoluent au contact les uns des autres et nous font vivre l'expérience d'une communauté dont les tâches et les objectifs savent s'adapter aux impondérables. Évidemment, une telle diversité d'espèces (humaines ou pas), de lieux et de sociétés appelle une curiosité que ce seul tome ne suffit pas à contenter ; il faudrait presque un roman pour développer chaque évolution de l'être humain originel.
L'aigreur et la vulgarité de l'homo-eridanus tiennent bien sûr au fait de son évolution peu amène et de son milieu de vie “sous pression”, mais j'aurais aimé m'immerger davantage dans la vie et la psychologie de ce Bâtard, dont l'amertume pour ses contemporains n'a d'égal que sa noblesse d'action. La société fantoche est passionnante à plus d'un titre ; la dépendance de ces êtres à la fois faibles et dangereux envers des dieux qu'ils continuent de nommer ainsi alors même qu'ils les maintiennent en captivité ; la chimie et le psychisme de créatures a priori aberrantes qui confondent malgré elles théologie, passion et adoration charnelle. Et tant d'autres détails des vies et des spécialités de ces équipiers au caractère bien trempé, frôlant souvent la folie.
Certains membres de cette fine équipe sont des badass confirmés, pour avoir déjà oeuvré ensemble dans des magouilles douteuses autant que dangereuses. D'autres sont simplement nécessaires à ce plan intriqué, car possédant un talent unique, ou alors simplement sacrifiables. Enfin, par allégeance, intérêt financier ou scientifique, les derniers ne peuvent refuser un projet d'une telle ampleur.

Künsken réussit le pari de nous offrir une vraie belle diversité de personnages, de caractères et de savoir-faire sans nous noyer sous cette abondance. D'autres romans ont tendance à nous perdre car les branches auxquelles se raccrocher sont trop minces, trop rares. Ici, l'équilibre est parfait, un vrai plaisir !
Le projet fou de notre magicien, l'homo-quantus Arjona Belisarius, chef d'équipe d'escrocs d'un nouveau genre, est à l'image de l'ambition de l'auteur. Faire traverser une flotte de vaisseaux innovants autant que mystérieux à travers un trou de vers contrôlé par une nation ennemie. Rien que ça ! Sauf que l'évolution de son cerveau quantique permet à Belisarius de traiter l'infinité de probabilités au-delà des informations qu'ont bien voulu lui fournir ses employeurs. le plan initial se transforme alors en véritable casse intersidéral. L'intrigue est complexe, intriquée (ouais, c'est le thème, paraît-il) et empreinte d'une douce fatalité que seuls les homo-quantus semblent pouvoir apprécier à leur juste valeur.
Évoquer l'univers quantique pourrait sembler prétentieux, voire casse-gueule. Honnêtement, l'auteur s'en sort plutôt bien. J'aurais voulu plonger plus souvent, plus longtemps dans cette compilation de données à la fois visuelle et euphorisante, toucher du doigt la vérité nue que la conception même de notre héros le destine à trouver. Quelques scènes, cérébrales et calculatoires, sont bien retranscrites ; une autre un peu moins, plus confuse, m'a laissé un arrière-goût de caprice inassouvi ; il n'en demeure pas moins que Derek Künsken, par une simple pression sur ses molécules intriquées, réussit le pari de nous emmener loin, très loin, voyageant d'un bout à l'autre de ce tunnel de 320 années-lumière, puis dans le temps relatif d'un univers qui n'a pas fini de nous révéler tous ses mystères.

L'ensemble est réellement brillant, rythmé, les personnages attachants (même les plus détestables), et le thème… Ah ! le thème. J'ai beau ne pas être très friand de space-opera, cette aventure-là est à un pet de mouche quantique d'entrer dans mon TOP 10.
Lien : https://editionslintemporel...
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J'ai lu le magicien quantique de Derek Künsken que Albin Michel Imaginaire m'a très gentiment envoyé en prévision de la sortie du second tome, le jardin quantique, prévue pour le 2 mars prochain.

Nous rencontrons Belisarius Arjona, un homme quantique. Ses pairs ont été créés pour pousser les capacités cognitives de l'humain à un niveau extrême. Vivant assez mal son statut d'humain génétiquement modifié, il a quitté ses semblables et a trouvé un équilibre précaire en tant qu'escroc de haut vol. Une nouvelle mission va lui être proposée et il va se mettre en quête d'une équipe de spécialistes pour la réussir.

Ce roman est un habile croisement entre la hard SF et un récit à la Ocean's Eleven et c'est vraiment ce que j'ai adoré ! Je n'ai pas tout compris des développements hard SF autour de la physique quantique mais, au final, ce n'est pas bien grave car cela ne m'a pas empêché de comprendre ce que cherchent à faire Belisarius et son équipe.

Et, my God, quelle équipe ! Nous avons droit à un panel de personnages haut en couleurs et surtout le récit peut être à la fois très drôle, très caustique tout en nous proposant de profondes réflexions sur le ressenti des humains génétiquement modifiés, sur la religion et le fanatisme, sur la guerre… bref sur l'humanité !

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture addictive. Je me suis beaucoup attachée aux personnages et l'humour présent dans ce roman est vraiment succulent. J'ai également beaucoup aimé la plume ainsi que l'excellente traduction, comme toujours chez Albin Michel Imaginaire !

J'ai partagé cette lecture entre le livre papier et l'audiobook Audible qui est excellent ! le lecteur adapte habilement son intonation à chaque personnage et sait nous maintenir en haleine même pendant les développements plus hard SF.

J'ai désormais hâte de lire la suite, le jardin quantique !
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Des hommes modifiés, des trous de ver pour voyager d'un système à l'autre… voilà de la bonne science-fiction bien futuriste, de la hard-SF même. C'est aussi un live d'arnaque à l'échelle spatiale, menée par un homme aux capacités d'analyse quantiques et sa bande d'autres personnages talentueux et encore plus surprenants.

Je n'ai pas toujours tout compris de son plan un peu tordu, mais son déroulement est un vrai plaisir de lecture, avec beaucoup d'imagination et d'humour (l'homme-poisson et son langage fleuri n'y est pas pour rien).

Je lirai donc la suite, "Le jardin quantique", mais contrairement à pas mal de séries, ce premier tome peut se lire en toute indépendance, vous ne prenez donc pas de risque à vous lancer dans sa lecture.
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Le Magicien quantique dépeint un futur extrêmement technologique, dans lequel l'Humanité a évolué dans diverses directions grâce à l'ingénierie génétique. Derek Künsken décrit des posthumanités différentes, mais aliénées par leurs génétiques respectives, qui les enferment dans des environnements, qu'ils soient physiques ou mentaux.
Belisarius Arjona appartient à l'une de ces posthumanités. Il est en effet un homo quantus, programmé génétiquement pour disposer de facultés intellectuelles ahurissantes et observer les phénomènes quantiques en devenant une véritable intelligence objective débarrassée de ses perceptions subjectives. Toutefois, pour se libérer de sa condition, Belisarius a fui la Mansarde, où se trouvent les homo quantus, pour se confronter au monde extérieur, au sein duquel il se passionne pour les arnaques, le défi intellectuel qu'elles représentent et les comportements humains qu'elles déchaînent.
Son plus grand défi est de faire traverser un trou de ver extrêmement bien gardé à des vaisseaux de l'Union subsaharienne, qui souhaite se libérer de l'emprise de la Congrégation vénusienne. Il doit alors réunir une équipe de choc, composée de personnages hauts en couleur et gouailleurs, pour monter un véritable casse interstellaire, aux implications politiques et qui est une source d'affrontements tant intellectuels que physiques !
J'ai beaucoup apprécié le Magicien quantique, et je ne peux que vous le recommander !
Lien : https://leschroniquesduchron..
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