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3,48

sur 99 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En conclusion, ma lecture a été un véritable coup de coeur : j'ai immédiatement adhéré à l'univers riche et développé qui s'inspire selon moi de l'époque moderne surtout (même si certains passages feraient référence à la République romaine ou à la Renaissance italienne comme l'a dit Stéphanie Nicot). le personnage de Richard de Saint-Vière est également bien écrit et attachant et j'ai beaucoup apprécié sa personnalité (au contraire de celle d'Alec). Avec une aussi jolie édition et augmentée qui plus est, n'hésitez pas à mettre ce livre très prochainement au pied du sapin de Noël!

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
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Cette magnifique édition a revêtu ses plus beaux atours en arborant orgueilleusement une couverture, digne des fiers romans d'Alexandre Dumas, pour nous livrer une aventure au long court.

A la pointe de l'épée est composé du roman lui-même, mais aussi de cinq nouvelles dont une est éditée pour la première fois, ainsi que des lettres que l'autrice a glissées entre ses différents textes afin de faire le lien entre eux.

Cette oeuvre d'une vie nous plonge dans l'intimité d'un célèbre bretteur du nom de Richard Saint-Vière. D'une histoire à l'autre, on suit les plus beaux combats de la plus fine lame du coin car Saint-Vière est une légende. Sensible aux défis, il n'hésite jamais à les relever. Il n'est pas un bretteur d'apparat, et refuse de se battre pour la galerie lors des mariages, mais accepte volontiers de régler les dettes d'honneur, à la pointe de son épée, des plus fortunés, moyennant contribution, bien entendu ! Mais, travailler pour les nobles de la Colline n'est pas sans risque, surtout lorsqu'on leur oppose un refus. Richard a beau être un bretteur, maîtrisant l'art d'assassiner, pour autant, il n'agit qu'avec mesure, quitte à se mettre à dos des personnes influentes. A voir maintenant comment lui et son amant Alec vont se sortir de cette situation épineuse, baignée de complots ?

Ne cherchez pas de la magie entre ces lignes, vous n'en trouverez pas. La fantasy d'Ellen Kushner s'exprime à coup de duels et de trahisons. Son texte est puissant car porté par une ambiance mêlant cape et d'épée, nobles sentiments, détresse humaine et secrets. Son roman fourmille d'escarmouches et de règlements de compte comme les romans historiques savent nous en livrer.

Pour donner corps à son récit, l'autrice s'est inspirée d'une époque très particulière de l'Histoire lorsque les nobles se défiaient par ennui, pour éliminer les éléments gênants. Interdit sous l'Ancien Régime, les "duels du point d'honneur" ont quand même perduré longtemps.

A la pointe de l'épée nous donne un aperçu de cette période quelque peu sanglante mais, non moins divertissante. Dans ce livre, Ellen Kushner joue beaucoup sur le décalage entre l'ambiance feutrée des salons et celle plus populaire, des Bords-d'eaux. Lieu de perdition et d'amusement dans lequel s'épanouit Richard Saint-Vière.

Plus que de mettre l'accent sur un univers intrigant, Ellen Kushner donne surtout la parole à deux héros très atypiques. Richard, le bretteur taiseux et honorable qui n'agit qu'avec réflexion. de sa personnalité se dégagent une noblesse et une force qui le rend très attachant. Peu expressif, on le découvre pourtant protecteur vis à vis de certains de ses proches comme Alec. Or, justement parlons de ce dernier. Énigmatique, étrange, voici un étonnant personnage. Beaucoup de zones d'ombre subsistent autour de lui. Même Saint-Vière en sait peu sur son compte. Instable et fragile, Richard est sa boussole et son garde-fou. Tous deux forment un duo déconcertant avec lequel on a envie de passer du temps. Ils sont vraiment l'essence de ce récit épique... plus d'infos sur Fantasy à la Carte
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Quel bel ouvrage ! Une couverture soignée, un choix de couleur à dominante bordeaux et or, une belle épaisseur, un papier souple au grain très agréable sous la peau, quoiqu'un peu fragile pour qui tourne les pages vite… Cette réédition de À la pointe de l'épée d'Ellen Kushner est décidément un bien beau livre de ceux que l'on exhibe fièrement dans les rayons de sa bibliothèque. Ou qu'on laisse traîner sur la table basse pour montrer l'étendue de son érudition. Cette version reprend le roman déjà traduit en 2008, déjà par Patrick Marcel, et y ajoute les nouvelles dans le même univers ayant comme personnage principal Richard Saint-Vière, ainsi que des courriers fictifs entre certains personnages secondaires apportant à chaque fois un éclairage différent sur le couple formé par le bretteur Richard Saint-Vière et son mystérieux compagnon, Alec.
Avant même d'entrer dans l'histoire, sachez que le langage choisi par Ellen Kushner est un régal pour les yeux, extrêmement bien restitué à la traduction. le style évoque les romans, les pièces de théâtre et les lettres tels qu'ils pouvaient s'écrire au XVIe ou au XVIIe siècle. Sachez également qu'il n'y a aucun élément de fantasy ou de fantastique dans À la pointe de l'épée. le seul aspect imaginaire est le monde lui-même où se passe l'histoire, c'est-à-dire la Ville sans nom et les territoires l'environnant. Tout le reste, même si l'époque n'est pas clairement indiquée, pourrait se situer dans n'importe quelle grande ville d'Europe à une période où l'escrime était encore une pratique courante, soit en étant large du XVe au XVIIIe siècle. Que ce soit la noblesse de la Colline ou la populace des bas-fonds des Bords-d'Eaux, aucun d'entre eux n'est affublé de pouvoirs magiques ou de malédictions particulières. Et tous pourraient se glisser sans effort dans un texte de Marivaux, Balzac ou Dumas.
L'ensemble composé du roman lui-même et des quatre nouvelles qui l'accompagnent (Un jeune homme de mauvaise vie, Au temps où j'étais brigand, le bretteur qui n'était pas la Mort, le Duc des Bords-d'Eaux et Cape-Rouge) compose un portrait par petites touches de Richard Saint-Vière de son enfance campagnarde à la pleine maturité de son art. le roman présenté par l'autrice comme un « mélodrame de moeurs » met certes en scène un bretteur et son amant, mais les combats à l'épée et l'amour ou le désir qui lient les deux hommes passent au deuxième plan derrière la description du monde où ils évoluent et des jeux de pouvoir qui se nouent et guident leurs destins aussi bien sur la Colline que dans les Bords-d'Eaux. Moins que l'intrigue, assez décousue pour être lue à la manière d'un feuilleton, c'est la galerie de personnages présentée qui va séduire le lecteur. Aucun n'est franchement bon, ni franchement mauvais, et surtout pas les deux héros principaux. Tous se croient plus intelligents et retors qu'ils ne le sont réellement. Un à un, ils se feront piéger par leurs sentiments et le sens du devoir lié à leur position dans la société. Toute la saveur du livre va se situer dans les non-dits et les allusions des personnages. Ainsi, hormis une mort parfaitement incompréhensible à la fin de Au temps où j'étais brigand, aucune scène ne choque réellement le lecteur. On y parle de sang, de stupre et d'autres perversions, mais sans jamais l'étaler au grand jour. Chez Ellen Kushner, nous sommes entre gens de bonne compagnie : la cruauté, l'envie ou la passion avancent à pas feutrés pour ne pas effaroucher le lecteur. Ou le régaler par son sens de la nuance.
Des différentes nouvelles présentées, si Au temps où j'étais brigand et le bretteur qui n'était pas la Mort sont parfaitement oubliables, les trois autres sont intéressantes. Un jeune homme de mauvaise vie et le Duc des Bords-d'Eaux servent de prologue et d'épilogue parfaits au roman lui-même. Et Cape-Rouge ajoute une touche fantastique à la Maupassant ou la Poe qui conclut rondement ce livre. À savourer en prenant tout son temps avant de le ranger bien en lumière dans sa bibliothèque.


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Pour résumer, j'ai adoré ma découverte d'À la pointe de l'épée qui a été un vrai coup de coeur malgré ma surprise de ne pas y trouver ce que j'imaginais. Dans une fantasy de moeurs, Ellen Kushner nous propose de suivre des personnages atypiques, sombres et fascinants. L'action est aussi au rendez-vous et l'autrice emprunte beaucoup au genre cape et épée pour nous offrir des duels dignes de Dumas. Ce roman est un petit bijou autant pour son intégrale prestigieuse que pour son contenu. C'est un texte que je relirai avec plaisir et que je recommande plus que chaudement.
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- une excellente lecture
- un univers ou les duels se passent via des intermédiaires
- un épéiste hors pair qui mérite le détour
- un sens de l'honneur important pour une caste contestable
- un héros gay (ou bi) dans un monde où c'est normal et accepté au point de devenir un détail ça fait du bien
- une vision plutôt positive des bas fonds
- une écriture qui vaut le détour
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À la pointe de l'épée, roman de l'autrice américaine Ellen Kushner, édité pour la première fois en 1987, est republié en 2019 grâce aux Éditions ActuSF dans une jolie version collector cartonnée agrémentée de nouvelles et de lettres prenant place dans le même univers. Tout d'abord un mot pour remercier vivement la maison d'édition, Jérôme et Gaëlle qui m'ont envoyé ce très bel ouvrage en SP !

L'objet-livre est vraiment beau, et j'apprécie le fait qu'il n'y ait rien d'écrit sur la quatrième de couverture, ça évite le divulgâchage. Par ailleurs, s'il est épais, il n'est pas lourd et est donc plutôt facile à transporter malgré son format. Et puis le marque-page intégré en tissu est fort bien vu pour qui a tendance à oublier ses marques-pages et à corner ses livres. Je ne citerai pas de nom, mais il serait dommage d'infliger un tel traitement à un si bel ouvrage !

Ce roman ainsi que les textes qui l'accompagnent font partie de la série Riverside, qui comporte également les romans The Fall of the Kings, paru en 2002, The Privilege of the Sword, paru en 2006 et la nouvelle The Man With the Knives, parue en 2010. Ces ouvrages n'ont apparemment pas (encore) été traduits en français (mais ça ne saurait tarder je l'espère !).

À la pointe de l'épée, les nouvelles ainsi que les "lettres" constituant cet ouvrage, classés par ordre chronologique plutôt que par date de parution, prennent place dans un univers de cape et d'épée, où il n'est question ni de magie, ni de fantastique d'aucune sorte. Nous sommes bien face à de la fantasy, mais uniquement car il s'agit d'un univers fictif, pas en raison d'un quelconque élément surnaturel.

Ici, les bretteurs, qui vivent avec les autres laissés pour compte dans le quartier malfamé des Bords-d'Eaux, sont employés pour parader aux mariages, offrir des duels de divertissement au premier sang mais également combattre à mort et organiser des assassinats à la place des nobles, habitants du quartier de la Colline. Tout ça de façon plus ou moins légale, et sous le joug d'une justice à deux vitesses (un assassinat commandité par un noble est légal... par contre si vous n'êtes pas noble et que vous souhaitez vous venger d'un crime, vous risquez la pendaison... sympa non ?). Leurs vies, qui ne valent souvent pas bien cher, sont donc plutôt violentes, parce que les conflits de pouvoir et autres affaires d'honneur bafoué sont légion parmi les puissants de cette ville dont nous ne connaissons pas le nom.

Par ailleurs, bisexualité et homosexualité sont monnaie courantes et plutôt bien acceptées dans cet univers. Bon, pas au point de pouvoir se marier avec une personne du même sexe, il faut penser à procréer tout de même, mais ça ne soulève aucun commentaire de voir deux hommes vivre ensemble, et de nombreux personnages se plaisent à séduire un peu tout ce qui bouge, peu importe ce que la personne en face d'eux a entre les jambes. Cette banalité est rafraîchissante.

(...)
Lien : http://lesnotesdanouchka.com..
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Ellen Kushner dépeint un monde de Fantasy dénué de magie, aux strates sociales extrêmement codifiées et marquées par des langages différents, qui distinguent les aristocrates de la ville des truands et des bretteurs des Bords-d'Eaux. Cette stratification sociale et ces subtilités langagières encrent les récits de l'autrice dans le genre de la Fantasy of Manners. le roman rend également hommage au genre des récits de cape et d'épée, avec des retournements de situations et des duels très bien décrits.
À la pointe de l'épée se distingue également par son personnage principal, Richard Saint-Vière, un bretteur exceptionnel au sens de l'honneur très strict qui tente de faire face aux intrigues politiques et amoureuses des nobles qui l'emploient, aux côtés de son amant Alec.
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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J'ai réussi à me procurer la version sortie chez ActuSF qui comprend 4 nouvelles + une histoires bonus écrite avant le roman initial. J'avais très hâte en commençant le roman et j'ai décidé de lire dans l'ordre choisi par la maison d'édition, c'est-à -dire l'ordre chronologique. La première nouvelle se passe donc pendant l'enfance de Richard, puis la seconde à son arrivée dans les Bord d'Eaux puis ensuite le roman et les nouvelles après la fin du roman.

Je suis rentré directement dedans, dès la première nouvelle, j'ai complètement accroché au style de l'écriture que je trouve très joli et léché, sans être trop non plus. Et tout est bien maîtrisé, que ce soit le langage parlé de tout le peuple qui vit dans les Bord d'Eaux ou le langage des nobles, plus distingué.

Le roman en lui-même mêle bien complot politique, action et romance. Un très beau mélange qui s'agglutine pour être intimement relié. le personnage principal, Richard Saint-Vière, est vraiment bon. On est sur un personnage plutôt froid et peu amical au premier abord, qui tient à sa fierté et à l'honneur plus qu'autre chose. Il est loin d'être un ange, après tout il tue pour vivre mais il a pourtant des valeurs auxquelles il tient particulièrement. Et il est prêt à beaucoup de choses pour les rares personnes qu'ils aiment vraiment, il vaut clairement mieux l'avoir en ami qu'en ennemi. C'est un personnage très attachant, à sa manière, et de toute façon, les personnages complexe et qui ne sont ni tout blanc ni tout noir, sont généralement très bons et intéressant à suivre.
Il en va de même pour Alec, le compagnon de Richard. J'ai tellement aimé ce personnage ! Drôle, frivole, maladroit, mystérieux, ambiguë mais terriblement attachant. Alors qu'il paraît complètement pas à sa place dans cette ville et vu son caractère, il n'aurait pas dû faire long feu, très vite les gens finissent par apprécier son caractère qui tranche avec ce qu'ils ont l'habitude de voir ici.

Les intrigues politiques mettent du temps à se dresser, c'est fait progressivement. On a le temps de comprendre les personnages et leur relation avant que les tensions, manipulations et trahisons commencent à intervenir. Je dois avouer qu'on a pas mal de personnages, notamment aux niveaux des nobles, que j'ai pas mal mélangés au début. Mais une fois qu'on a bien tout ingéré, ça devient super intéressant et on veut voir comment tout va se mélanger, comment on en arrive à ce que tel ou tel personnage en soit mêlé et jusqu'où ça va aller.

J'ai adoré ma lecture, du début à la fin, les nouvelles sont tout aussi bonnes. Les deux premières permettent de comprendre le personnage de Richard, de voir qu'avant d'être le bretteur qu'il est, il a eu une vie bien différente. Et de montrer aussi que son caractère froid est loin d'être récent. La deuxième nouvelle qui alterne entre comédie et moment très violent, en est la plus marquante. Les deux qui suivent la fin m'ont beaucoup plus et ça m'a fait du bien de les lire mais je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler. L'histoire bonus est intéressante et on sent déjà ce que l'histoire allait devenir.
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A la pointe de l'épée est un petit bijou de ces rares romans de Fantasy de moeurs qui tire ses influences des romans sociaux, historiques, comédies de salon et romans traditionnels d'aventure de cape et d'épée . Un genre qui dénote totalement de la fantasy plus traditionnelle dont est habitué le public, puisque qu'ici point de créature extraordinaire, de magie, de quête ou lutte plus ou moins manichéenne.
C'est un roman d'ambiance plein de verbe qui touche sensiblement le réel bien qu'ancré dans un univers imaginaire.

Lire la critique complète sur histoiresderomans.fr
Lien : http://histoiresderomans.fr/..
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