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Difficile de parler de ce livre déroutant, où le rêve et la réalité se fondent.
Difficile de suivre l'auteur et son héros, quand les pronoms sujet changent sans prévenir.
Difficile de trouver le rythme, saccadé, irrégulier, des phrases, des mots répétés.
Et finalement difficile de m'attacher à Ezéchiel, le jeune personnage principal, adolescent, dont le père est mort et la mère absente depuis cette disparition brutale.


Livre reçu dans le cadre de Masse critique
Merci à Babelio et Zulma

Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Merci à Zulma et à Babelio de m'avoir permis de lire ce roman.
Ce roman est très déroutant, notamment en raison de ses personnages particuliers, tel Ezechiel, protagoniste principal qui est la plupart du temps le narrateur. Ce roman est plein de violence.
La répétition est un élément de l'écriture de l'auteur. Cela crée un rythme particulier.
Roman intéressant qui traite de la question du racisme, des bouleversements chez un jeune homme au moment de l'adolescence.
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Paris, Saint-Ambroise.Vieilles haines et folies neuves, tempête sous un crâne adolescent.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/04/29/note-de-lecture-nouvel-an-chinois-koffi-kwahule/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Étrange livre que voilà. Difficile de se frayer un chemin balisé entre les rêves, les fantasmes, les délires, la réalité -fictionnelle- de la vie d'Ézéchiel. Je pourrais résumer mon impression par un dialogue du livre lorsqu'Ézéchiel lors d'une soirée dit qu'il lit un roman africain :

"Vous aimez ?

Je ne comprends pas tout. (...) Ça parle d'identité... (...) C'est marrant, enfin je veux dire joyeux. Un peu compliqué parfois, mais ce n'est pas grave. Parce que le vrai sujet du roman, c'est la langue. Parler comme si on faisait l'amour. Ça doit être compliqué d'écrire aussi simplement." (p.138)

Ce roman entre le rêve et la réalité est écrit dans un style étonnant, Ézéchiel en est le narrateur, qui passe du "je" au "il" sans que cela ne gêne le lecteur qui s'y retrouve toujours. Certaines pages sont néanmoins déconcertantes, d'autres absolument magnifiques.

Une histoire elliptique, très imagée, notamment lorsque pour évoquer la masturbation, Koffi Kwahulé parle de prière ou de méditation, une métaphore qui dure jusqu'à la fin du roman : "Aussi ses séances où le plaisir était constamment différé constituaient-elles à ses yeux une prière. Une prière à lui-même adressée. Une profonde méditation. Plus la séance durait, plus la jouissance et surtout le sperme lui paraissaient de meilleure qualité. Au fond de lui-même, depuis la découverte de cette maîtrise de soi, cette recherche d'équilibre, Ézéchiel se considérait comme un moine des temps modernes. Certains jours, Ézéchiel priait plus que de raison." (p.28)

Je ne connaissais pas l'auteur, qui écrit là son troisième roman mais qui est plus connu pour ses nombreuses pièces de théâtre ; une découverte marquante.
Lien : http://lyvres.fr
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Pour rien vous cacher, j'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans l'histoire. On voyage entre réalité, rêves et fantasmes, et de façon si brutale qu'il faut un certain temps d'adaptation. Ce livre est assez complexe de par son contenu mais également de par sa forme où régulièrement on passe d'un "je" à un "il" dans une même phrase.
Cette difficulté passée, on se rend compte de la richesse de ce livre, et notamment des thèmes qu'il traite : racisme, famille, amour, sexualité, mort, etc. le texte y par moment très poétique et j'ai particulièrement aimé les échanges de lettres et de mail entre le personnage principal et sa soeur.

Un livre avec lequel il faut de la patience et de l'attention pour en comprendre les lignes.
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Ce livre débute comme une gifle, un revers à deux mains façon Nadal. L'écriture claque, la narration rythmée en syncopée façon poète un peu azimuté prends le lecteur dès les premières pages. Koffi KWAHULE nous livre son "Nouvel an chinois" par un démarrage en trombe.
J'adore le style, je surkife cette poésie qui suggère et dit tout. Je suis pris, absorbé dans la narration. Et la violence du début... mama mia !! Et c'est le cas de le dire.

Le livre est un "ça passe ou ça casse" pour les lecteurs qui entreront, ou pas, dans la folie de l'auteur. L'histoire de ce gamin perdu, entre fantasme et réalité, toujours à la limite de l'entre-deux, avec cette apothéose de violence vous semblera alors d'une évidence époustouflante. Ou pas.
Lien : http://loumeto.com/mes-lectu..
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Quelque part dans le onzième arrondissement de Paris
Nouvel an chinois est un roman parisien. Ou, pour bien parler, ce roman est particulièrement bien

Station St-Ambroise Copyright - Cramos
localisé. La station Saint-Ambroise dans le 11ème arrondissement de Paris est l'épicentre de cette histoire. de ce côté de la place parisienne, les chinois fêtent le nouvel an à leur date. A coup de cymbales et de pétards, de dragons virevoltants et autres animations festives. Les minorités hier invisibles, célèbrent leurs singularités sans retenue ni agressivité dans les rues de Paris. En ce jour du Nouvel An chinois a débarqué un ancien légionnaire au verbe dur et haineux. En ce jour du Nouvel An Chinois, un post-adolescent entretient des fantasmes incestueux à l'endroit de sa mère. Ezéchiel est le personnage central dont Koffi Kwahulé nous livre avec beaucoup de puissance les états d'âme.


Portrait d'un post-adolescent parisien
Ezéchiel est quelque peu perdu. La disparition brutale et inattendue de son père a enfermé ce jeune homme dans un repli sur soi et une forme de dépression où l'onanisme prend la forme d'un refuge. Naturellement, le lecteur prend un train en marche, rencontre Ezéchiel à un moment où sa vie pourrait se résumerait dans le journal du parfait branleur. Koffi Kwahulé donne de mesurer la profondeur de l'expression, la poussant jusqu'à une approche mystique qui ne déplairait pas à Philippe Roth jeune. Pourtant, le regard d'Ezéchiel ne s'incline pas exclusivement sur son nombril. S'il nous est donné de toucher du doigt l'environnement lugubre dans lequel il est plongé, à savoir une mère qui perd pied après avoir perdu son mari et qui ne s'est pas remis des funérailles en terre ivoirienne de ce dernier, mais aussi une grande soeur qui a pris la clef des arbres, Koffi Kwahulé donne en plus à son personnage de décrire les propos extrémistes de Guillaume Demontfaucon, le voisin qui prêche dans les rues du quartier cosmopolite sa haine de l'étranger avec une rage assourdissante. Au-delà de ce théâtre, pour l'amour d'une femme, notre jeune homme va tenter de s'extraire de sa torpeur.

Soul writer
Tout écrivain travaille sur l'âme humaine. Avec des degrés différents de réussite. En ce qui concerne Koffi Kwahulé, je dois dire que la manière avec laquelle il conte cette année dans la tête d'Ezéchiel me renvoie à des auteurs comme Dambudzo Maréchéra ou simplement à William Faulkner. Peut être suis-je dithyrambique. Mais, c'est à certains personnages de ces auteurs que me fait penser Ezéchiel. La violence des pulsions de ce dernier est particulièrement troublante quand on pense au fait qu'on ne sait jamais, à l'instant de la lecture, si cette violence est réelle ou fantasmée. Ce qui place le lecteur face à des actes complexes et dans une forme d'empathie et de tension. En parallèle, Koffi Kwahulé dévoile progressivement de nombreuses clés permettant d'appréhender les différents. Il mélange les genres. Faisant évoluer la narration au rythme des errements d'Ezéchiel mais aussi de ses correspondances avec sa soeur qui me paraissent quelque peu académiques quand on songe qu'il s'agit d'e-mails.

Notre jeune homme est amoureux. Je vous laisse entendre ces mots chargés de fougue et d'une folie douce, en attendant le Nouvel An Chinois.

Un roman qui ne manquera pas d'heurter avec, pour Koffi Kwahulé, le parti pris de mettre en scène la banalisation du discours d'une extrême-droite française, qui comme pourra le découvrir le lecteur, n'est pas sans conséquence.
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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