Citations sur Les Vampires de Manhattan, tome 2 : Les Sang-Bleu (45)
Un garçon la suivit dans la pièce. Elle se dit que c'était drôle. On savait qui étaient les filles parce qu'elles portaient leur robes de bal, alors que les garçons, eux, étaient réellement déguisés, tant ils se ressemblaient tous dans leurs costumes de pingouins. Comme celui-ci, justement, avec son masque de soie noire qui lui couvrait les yeux, le nez et les cheveux et lui donnait un air canaille , façon pirate urbain.
-Tu n'aimes pas les fêtes? lui demanda-t-il en la remarquant assise toute seule sur un banc de pierre en ruine.
Theodora s'esclaffa.
-Je détestes ça , en fait.
-Moi, aussi.
-Je ne sais jamais quoi dire, ni quoi faire.
-Eh bien, apparemment , il est question de danser. Et de boire. Tout ce qu'on veut.
Theodora se demandait qui c'était, et pourquoi il prenait la peine de lui parler.
-Pas de doute, acquiesça-t-elle.
-Mais tu choisis de ne pas choisir.
-Je suis une rebelle, dit-elle avec ironie.
-Je ne crois pas.
-Non?
-Tu es ici, non? Tu aurais pu choisir de ne pas venir du tout.
Il avait raison. Elle n'était pas obligée d'être là. Elle était venue pour la même raison qu'elle était allée au bal. Pour avoir une chance de revoir Jack. Il fallait regarder les choses en face: chaque fois qu'elle voyait Jack Force, quelque chose en elle s'accélérait et prenait vie.
-Pour être honnête, je suis venue pour un garçon.
-Quel garçon ? lui demanda-t-il d'un air taquin.
-Peu importe.
-Pourquoi?
-Parce que. C'est compliqué.
Theodora haussa les épaules.
-Allons, allons.
-Non, vraiment. Il n'est..il n'est pas intéressé, dit-elle en pensant à Jack et Mimi et au lien qui existait entre eux.
Quels que soient les sentiments qu'elle éprouvait pour lui, ils étaient hors de propos. Il avait été très clair à l'enterrement de sa grand-mère.
Oliver Hazard-Perry s'encadra sur le seuil, visiblement perturbé de voir Jack.
- J'ai entendu dire que Theodora avait dû rentrer du lycée. Je m'inquiétais, je suis venu dès que j'ai pu.
Les trois vampires le regardèrent, tous avec la même pensée en tête.
Oliver était humain. Un sang-rouge. Et Theodora avait besoin d'un familier...
- Quoi? demanda-t-il en constatant que personne ne lui répondait. Je sens mauvais ou quoi?
Jack continuait de plaider la cause de sa sœur.
- Elle ne ferait jamais vraiment de mal à quelqu’un. Elle ne te déteste pas. Pas vraiment.
Il aurait voulu pouvoir s’expliquer. [Ce n’est pas toi qu’elle déteste, Theodora. C’est moi. Elle a simplement retourné sa colère vers l’extérieur parce qu’elle ne pouvait pas se résoudre à haïr celui qu’elle aime. Et elle me hait pour ce que j’ai fait : elle me hait de t’aimer. ]
C'était trop bizarre de toujours regarder Oliver en se disant qu'il serait sûrement délicieux.
Le garçon était couché sur le dos dans le sable, du sang coulant encore goutte à goutte des deux petits trous qu'il avait au cou.
- Il ne respire pas, dit Bliss nerveusement. Je crois que je suis allée trop loin.
Theodora s'agenouilla et prit son pouls.
- Pas de pouls.
- Oh, mon Dieu, je vais me faire massacrer ! Aucun humain n'a jamais été tué par la Caerimonia ! Jamais !
- Chhht... Laisse-moi réfléchir... Jack. Il faut aller chercher Jack, décida Theodora.
Oliver Hazard-Perry s'encadra sur le seuil, visiblement perturbé de voir Jack.
- J'ai entendu dire que Theodora avait dû rentrer du lycée. Je m'inquiétais, je suis venu dès que j'ai pu.
Les trois vampires le regardèrent, tous avec la même pensée en tête.
Oliver était humain. Un sang-rouge. Et Theodora avait besoin d'un familier...
- Quoi? demanda-t-il en constatant que personne ne lui répondait. Je sens mauvais ou quoi?
Il fallait se méfier des surfaces trop brillantes. Elles cachent une multitude d'imperfections.
C'était son meilleur ami, pas un casse-croûte.
Du moment qu’il s’agissait d’empêcher les autres de s’amuser, Mimi était toujours partante.
dylan ward
je sais qui est le sang d argent