Pour cette chronique, je ne sais même pas par où commencer... Autant le dire directement : avec moi, ce roman ne l'a pas fait. J'ai mis 5 jours pour lire 173 pages, ce qui prouve que je n'ai pas su être « embarquée ». Ce terme n'est pas du tout adéquate, et je ne juge en rien l'histoire et la plume en elles-mêmes, juste que pour moi, beh ça ne l'a pas fait.
On suit... une jeune fille (oui, on ne connaît pas son prénom) d'une douzaine d'années, qui vit dans une famille très chrétienne (voire trop?). Sur quatre saisons, on va vivre à ses côtés, son quotidien, sa façon d'être, de vivre, les questions qu'elle se pose, les réponse qu'elle a et connaître rapidement son entourage.
Au fil du récit, on se rend compte que ce que nous explique la petite fille, c'est que le groupe avec qui elle vit, est vraiment fermé à tout, ne veut pas vivre avec ceux qui ne sont pas croyants, ne souhaitent même pas la bonne année, parce que c'est pas bien (j'avoue que ça m'a marqué, oui). En fait, pendant que je lisais, j'avais l'impression de me retrouver dans une secte, alors que ce n'est pas ainsi en vrai (ou alors, certains extrapolent un peu beaucoup.). Et je crois bien que c'est ce qui m'a le plus dérangée.
Et on ressent aussi que pour la petite, c'est la même chose. Parfois elle aimerait vivre différemment, avoir des amis autre que chrétiens, mais sa mère estime que non, elle vaut mieux que cela. Comme si ceux qui n'étaient pas comme eux étaient des insectes, des tares qu'il ne fallait pas toucher, au risque d'avoir une maladie. C'est peut-être dur, lu comme cela, mais c'est ce que j'ai ressenti et c'est ce qui m'a le plus... déstabilisé.
Même si d'habitude, ne pas avoir le nom du personnage principal me dérange, ici, ça n'a pas été le cas. Pourquoi ? Peut-être le style de l'auteure aidant. On sent qu'on suit une jeune fille, avec ses réaction de « gamine de son âge », même si parfois, on la sent plus adulte et plus à même de prendre ses propres décisions. Dans ces moments-là, j'avais envie de l'accompagner dans ce qu'elle souhaitait faire, quand, a contrario, j'avais envie de la prendre dans mes bras, de la consoler et de lui dire que non, elle n'était pas bizarre, que l'éducation qu'elle avait eu était certes bizarre, mais qu'il fallait qu'elle fasse avec.
En résumé, je ne dirais pas que ce livre est une déception, car il est difficile de juger un tel roman, mais... je ne m'attendais pas à cela, c'est évident. Je n'ai pas su accrocher au récit, aux personnages, même si parfois la petite fille était touchante. J'ai trouvé que traiter de ce thème ainsi, revenait à faire partie d'une secte. le bourrage de crâne sur la fin du monde et sur le fait qu'ils soient des élus était trop pour moi. J'aurais aimé apprécier ce récit à sa juste valeur, mais ce n'est pas le cas et je m'en excuse...
* Je remercie Camille et les éditions Michel Lafon pour cette lecture... spéciale. *
Justine P.
« Ils disent aussi la concupiscence. C'est un mot très intense qui donne un coup de poing dans le bas-ventre. Il contient con, cul, pisse et sens. C'est un mot très efficace pour faire comprendre les mauvaises intentions. Il y a des mots comme ça qu'on entend beaucoup plus souvent qu'ailleurs et qui font battre nos coeurs un peu plus vite. »
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