Marie Laberge continue à explorer des thèmes qui lui semblent chers : l'amour, la famille, la religion, la folie, la vengeance, la justice, l'homosexualité, l'acceptation des différences, l'émancipation des femmes, le deuil, l'amitié, le pardon, le conformisme, l'étroitesse d'esprit, le poids des secrets, la douleur… J'ai aimé le rythme, les expressions québécoises, l'intensité des évènements vécus, les émotions des personnages, le style. Quel talent !
Avec cette trilogie de près de 2800 pages, dont plus de 1000 pour ce dernier volet,
Marie Laberge nous invite à savourer notre vie comme elle vient, tout simplement. « La vie nous brise, Florent, elle nous abîme, nous malmène. Mais on fait pire : on l'ignore, on la laisse passer et on la déteste d'être aussi exigeante. La vie t'a fait mal, elle n'est pas juste, nous le savons. Mais il n'y a qu'une réponse et c'est vivre, porter ses bleus et ses bosses et vivre quand même. » p.1007 et 1008
Outre les différents membres de la famille Miller, McNally et Singer, toujours aussi attachants, c'est vraiment ce que j'ai envie de retenir du Goût du bonheur : cette incroyable force de vie en dépit de tout.
Que vais-je bien pouvoir lire après ça ? de peur que tout me paraisse fade après ça, j'ai emprunté à la médiathèque deux autres livres de
Marie Laberge. A suivre...