Roman que j'ai abandonné avant la fin: héroïne insipide (voire nunuche) qui fait des choix merdiques peu réalistes et dont on a pas vraiment envie de suivre les péripéties. Pourtant, l'autrice est capable de créer des personnages auxquels on s'identifie ou au moins pour lesquels on arrive à avoir de la sympathie.
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— Je pensais m’offrir une petite séance de cinéma ce soir. Serais-tu intéressée de m’accompagner ?
— Ah, tiens donc, je pensais justement y aller moi aussi. Le mardi, c’est moins cher ! Quel film veux-tu aller voir ?
— C’est une surprise, mais je suis certain que tu vas adorer ! Je passe te prendre à dix-neuf heures. J’ai déjà ton adresse, Betty me l’a donnée. À plus tard !
Décidément, rien n’arrêtait ce gars-là. Marilou se sentit un peu bête d’avoir fait un commentaire sur le prix du billet. Elle se reprendrait pendant leur sortie.
— Non, mais quelle idiote, grommela-t-elle…
Au même moment, la porte s’ouvrit avec fracas sur une Marion fébrile. Ses beaux cheveux bouclés voguaient sur ses épaules au rythme de sa course. Elle atterrit finalement sur le sofa, après avoir attrapé le chat au vol.
— Tu ne devineras jamais ce qui m’arrive ! s’exclama-t-elle.
— Tu as rencontré l’homme de ta vie ?
— Es-tu vraiment obligée de toujours gâcher l’annonce de mes bonnes nouvelles ?
Il fallut quelques secondes à Marilou pour assimiler l’information. Après que la nouvelle eut fait son chemin dans son esprit, elle se tourna vers son amie qui rayonnait littéralement.
— Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Raconte-moi tout…
— Hier soir, j’étais dans un café tout près d’ici. J’attendais quelques amis. En passant, je tiens à te rappeler que je t’avais invitée. Mais tu ne m’as pas rappelée.
La jeune femme continuait à fixer l’écran en se demandant ce qu’elle ressentirait si elle avait la chance de recevoir un vrai baiser, digne des plus grands films d’amour. Pas un baiser fade, mouillé ou sec, non non ! Un vrai de vrai avec tout le romantisme requis par la situation. Étant une adepte de films romantiques, elle ne pouvait croire qu’aucun homme sur terre ne puisse lui faire vivre ce moment idyllique.
Il était divorcé, mais il n’avait pas encore enlevé son alliance. Cela empêchait toutes les femmes indésirables de lui tourner autour. Aussi choisit-il ce moment pour retirer son alliance ; par ce geste, Marilou comprit qu’elle était très désirable. Elle dut s’agripper de toutes ses forces à son fauteuil. Si elle avait cédé à ses impulsions, elle serait partie à la course avec l’objet de sa convoitise vers l’une des centaines de suites du grand hôtel. Sa mère l’ayant bien élevée ( il n’était pas poli de quitter la table pendant le repas ), elle resta sagement assise, imaginant les ébats brûlants qu’elle aurait avec Louis, qui, elle en était certaine, était équipé comme un étalon.
POISSONS
Vos chiffres chanceux : 1, 2, 3, 4, 5, 6
En amour, vous serez malchanceux. Continuez de chercher. L’être que vous considérez comme le plus cher à votre cœur ne mérite peut-être pas votre amour. Vous avez un voyage en vue ? Annulez, car il ne sera pas à la hauteur de vos attentes.
Un malheur n’arrivant jamais seul, la jeune femme avait hérité du siège qui se trouvait devant la sortie de secours et son siège ne s’inclinait pas. En plus, elle était assise entre deux personnes corpulentes dont l’hygiène corporelle laissait à désirer. La femme à ses côtés ronfla une bonne partie du voyage, ne se réveillant que pour engloutir son plateau-repas.