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Critique de hervethro


Projetons nous dans une époque pas si lointaine où les rues n'étaient pas encore envahies d'automobiles bruyantes et puantes, censées nous libérer des distances et ayant pour effet majeur de nous emprisonner dans de fabuleux encombrements aux heures de pointe. Un temps d'avant l'invention de la télévision, petite lucarne devenue écran plat et démesuré qui, tout en nous inondant d'images saccadées et sans queue ni tête, aspire mieux qu'une bonde notre pauvre cervelle ramollie par d'incessantes plages de publicité tapageuse et tumultueuse. Un âge où les ordinateurs n'existaient pas, pas même leur nom, du moins ne signifiait-il pas la même chose; où le téléphone était une invention récente qui n'était présent que dans certaines maisons et trônait sur un guéridon dans le vestibule. Il n'avait pas encore tout à fait franchi l'entrée de nos demeures, comme le chien qu'on autorise que rarement à poser ses pattes dans le hall d'entrée, pas plus. Un temps où les journaux pullulaient, offrant dans leurs dernières pages le sacro-saint roman feuilleton bien souvent signé d'une plume prestigieuse.
Aux moment de Noël, il n'était pas rare que dans leurs suppléments ou à la place du traditionnel feuilleton récurrent, on nous propose un conte de Noël, reliquat des légendes et fables qu'on se racontait à la veillée pendant les longues soirées d'hiver.
Francis Lacassin a eu l'idée, un siècle plus tard, de proposer une petite anthologie de ces nouvelles issues des cerveaux les plus féconds, écrits par des mains au talent intemporel.
Maupassant, Verne, Conan Doyle, Anatole France, Daudet, Jean Lorrain, Andersen et, bien entendu, Dickens dont les incontournables « cantique de Noël » et « carillons » sont présentés à titre de cerise sur le gâteau, heu, sur la bûche.
On passe ainsi d'un univers et d'un style à l'autre. Avec pour point commun cette période si particulière où l'avidité et l'égoïsme de l'homme peuvent se changer en extrême compassion et révéler le meilleur de l'âme humaine.
Ces courts récits empreints de la magie de Noël sont à (re) découvrir en famille, autour du sapin ou devant l'âtre, comme au bon vieux temps. Ils ont encore toute leur puissance évocatrice au bord d'un petit lit pour la « petite histoire du soir » chère à nos têtes blondes. Ils peuvent, enfin, nous rasséréner dans l'épreuve ou les moments difficiles, rendus encore plus aigus à cette période si riche en lumières, guirlandes, marchés de Noël, décorations diverses, vin chaud et bons sentiments, feints ou pas.
Ces contes de Noël sont la pommade la plus efficace contre la tristesse.
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