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Critique de cmpf


cmpf
27 février 2017

Dans l'ensemble je lis très peu de philosophie, ou alors éventuellement des recueils de ce genre. Non pas que je ne m'y intéresse pas mais ma seule rencontre avec le domaine, c'est le cours de philo de la terminale. Autant dire il y a une éternité.
Qui lire, par quoi commencer ? Alors finalement je ne lis rien. Je suis donc assez contente de voir que selon Alexandre Lacroix je n'ai nul besoin de fréquenter Socrate, Descartes ou Nietzsche, philosophes qu'il cite parfois, pour philosopher moi-même. En fait je le faisais déjà sans le savoir comme le bourgeois gentilhomme, etc…
Tout ne m'a pas intéressée, ni forcément convaincue mais savoir qu'il suffit de se poser des questions, de faire des rapprochements, à partir de son expérience, comme lui-même le fait est libérateur. Car il ne part pas d'un concept abscon pour dérouler un cheminement de pensée. Ses débuts sont du genre “ S'il est un argument que je trouve agaçant, parmi ceux qui visent à vous dissuader d'avoir des enfants, c'est bien celui-ci : à quoi bon, entend-on dire parfois, donner la vie à de pauvres êtres humains dans un monde aussi mauvais que le nôtre? ” et conclue par “ Voilà le meilleur argument contre ceux qui s'interdisent de procréer à cause du réchauffement climatique, de la récession, ou des guerres à venir : dans la pire adversité,la filiation est le dernier rempart de l'humanité.” Et pour aller de l'introduction à la conclusion, il passe par le roman La route de Cormac McCarthy.
Ou encore “ Voilà une histoire vraie, qui m'est arrivée il y a quelques années : j'étais allongé sur le dos, en proie à une insomnie plutôt paisible. Je n'irais pas angoissé (….) Soudain, je me suis vu depuis le plafond. Tout se passait comme si mon regard et ma conscience étaient suspendus dans les airs à deux mètres à peu près au-dessus de moi. “ et termine par “ Où l'on voit que le couple âme-corps, tel qu'il a été compris et inculqué par la tradition occidentale, définit l'éventail des expériences que nous sommes capables de vivre sans basculer dans la terreur ou la folie. “ Après avoir comparé notre vision dualiste avec celle d'autres peuples dans lesquelles la personne a d'autres émanations que les seuls corps et âme.
Ces deux exemples représentent le genre de réflexions que l'on peut attendre de ce livre. En quelques pages, trois à cinq, et une pensée simple il invite à réfléchir à ce qu'il dit et à laisser notre propre esprit vagabonder et à élaborer lui même une pensée philosophique, non validée par un penseur dûment estampillé.
Ce qui ne dispense sûrement pas de les lire, mais permet sans doute de le faire plus librement.
Pour ma part je vais aller à la bibliothèque, feuilleter des numéros de Philosophie Magazine dont il est directeur de rédaction.
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