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Critique de fanfan50


Dany Laferrière donne ici des conseils à un jeune écrivain tout en débutant par sa propre expérience. Il explique comment il en est venu à écrire. Il a commencé par l'usine mais il a préféré écrire tout en pensant qu'écrire est aussi un travail manuel. La parution de son premier livre en novembre 1985 a changé sa vie : il ne s'est pas enrichi mais a pu mener la vie dont il avait toujours rêvé.
Trente ans de publication, d‘expérience qui sert à donner des conseils. L'insomnie est une maladie pour des gens qui ne savent ni lire, ni écrire. Il « reste convaincu que la meilleure école d'écriture se fait par la lecture. C'est en lisant qu'on apprend à écrire. Les bons livres forment le goût. » Il dit aussi plus loin que « les mauvais livres coûtent toujours trop cher. » C'est une opinion que je partage et si par hasard je tombe sur un tel livre, je m'en débarrasse au plus vite. Mais il dit aussi qu' »Il y aura de mauvais livres tant qu'il y aura de mauvais lecteurs ». Il dit aussi que « Chaque mauvais livre qu'on n'a pas écrit enrichit notre oeuvre. » Il nous pose également la question : « Est-ce pour savoir ce que font les gens dans leur intimité que vous êtes devenu lecteur ? Oubliez la question et continuez votre lecture ». Il nous dit aussi que la téléréalité fait à la littérature une concurrence déloyale.
Il y a des conseils très bizarres dans ce livre du type : « Quand cela va très mal, lisez un mauvais livre » ! Egalement : « La première qualité d'un écrivain, c'est d'avoir des bonnes fesses. Si vous ne pouvez pas rester en place, faites autre chose. » C'est un métier où il faut s'asseoir longuement. Quatre heures qu'il faut rester assis à écrire. Il faudrait peut-être rester debout pour écrire sur un pupitre et marcher de long en large pour se dégourdir les jambes. Vers la fin on est fatigué et on se croit intelligent. C'est même un signe de fatigue que de se croire intelligent. Comme des marathoniens, il faut dépasser le seuil de la fatigue.
« Il faut apprendre aussi à salir une page ». Il faut y aller, il faut écrire jusqu'à ne plus avoir peur d'écrire.
Quant à son avis sur le style, il dit « Moins vous faites de littérature, plus vous êtes dans l'écriture ». L'auteur croit comme Marcel Proust que la réalité c'est quelque chose qui se conquière ! L'objectif de la littérature c'est de nous sortir de la fiction.
Et concernant l'originalité des écrits : « Combien de jeunes écrivains veulent à tout prix être originaux ! » L'originalité, c'est la plaie, faisons plutôt du plagiat. Garcia Marquez a dit que son ouvrage « Cent ans de solitude » a été fait par cent mauvais romans sud-américains.
Cela pullule les mauvais livres.
Par contre, il dit aussi qu'un livre, c'est presqu'une bibliothèque de poche. Et c'est le mot de la fin. Très intéressant ouvrage que je viens de relire avec toujours autant d'intérêt et de plaisir.
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