J'ai particulièrement aimé le premier chapitre, que j'ai trouvé très fluide et marquant, j'ai apprécié la façon dont on suivait le parcours d'une jeune adolescente (ou même enfant) qui ne sait pas vers quoi tout cela la mène, qui assiste à la fin de son enfance.
J'ai par la suite été perdue par la multiplication des personnages : certains étaient, à mes yeux, intéressants à explorer (Betty, Yonasz) et d'autres plus insignifiants.
Pour autant, je comprends ce choix, même s'il fait perdre de vue le personnage "clé". Peut-être que cela rejoint justement le but du livre : vers la fin, les réalisatrices du film renoncent à la présence d'un personnage "principal", d'une "héroïne" car dans cette histoire (dans les histoires d'agressions sexuelles, de viols, d'emprise, de manipulation), être faible ne nous rend pas moins importants, moins légitimes, toutes les paroles se valent, quelle que soit la façon dont s'est déroulée leur parcours à Galatée et comment elles ont vécu avec (le fait de se considérer ou non comme une victime). Au fond, ce qui compte c'est que c'était toutes des enfants, qui avaient soif d'attention et qu'on les a manipulé pour cela.
Peut-être aurait-il été intéressant d'utiliser les chapitres comme des perspectives d'autres victimes, et non des proches de Cléo : cela aurait donné, à mes yeux, plus de force au récit.
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Dans ce roman, nous suivons l'histoire de Cléo et d'autres femmes. Au collège elles avaient des rêves et certaines personnes en ont profité pour les manipuler en les faisant croire à une fondation qui pourrait les aider à réaliser leur rêves. Voici le début de l'histoire mais le livre aborde beaucoup d'autres thèmes qui, bien qu'intéressant en eux-mêmes cassent le rythme du récit, s'en éloignent et le font s'essouffler.
La première partie du roman est sous tension. On est plongé dans un univers malsain rempli de manipulation. Cependant, dès la deuxième partie cette tension disparaît et les longueurs commencent. J'ai l'impression qu'à partir de ce moment, on sort du thème originel du roman pour commencer une mini fresque de la société des années 1980 à 2000/2020. Plusieurs petites parties se succèdent alors avec des thèmes différents, intéressants comme je l'ai écrit avant, mais loin de l'histoire de base. de plus, le style d'écriture particulier qui colle bien à l'ambiance de la première partie, perd de son intérêt ensuite et ne permet pas au lecteur de réellement se plonger dans le roman.
Ce n'est qu'avec les toutes dernières pages que j'ai retrouvé les émotions du début de récit et ce côté ''impactant''.
Finalement, je trouve ce roman très inégal. Il vacille trop entre la description de plein de petits morceaux de la société et la dénonciation de manipulation et d'agression pour que son message reste durablement en tête après la lecture si ce n'est peut-être grâce à la dernière page.
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