Ce livre de
Marie-Hélène Lafon éclaire tous les autres. Qu'il s'agisse de «
Gordana» à l'accent rauque des pays de l'est, «Mo» à la lisière de l'existance, où Annette qui fait le chemin inverse
De Claire, dans «
L'Annonce», il me semble que tous les livres de
Marie-Hélène Lafon ont un point commun. Ils racontent le déracinement (le dé-paysement), le ré-apprentissage d'une langue, l'appropriation difficile de nouveaux codes. Changer de pays, de territoires ou de terroirs relève de la même expérience.
Mais là où certains restent dans la nostalgie du pays perdu, d'autres dans l'oubli volontaire de leur première vie ; le personnage
De Claire dans «
Les pays» a su construire des passerelles entre l'ici et le nouvel ailleurs ; partir et revenir sans rien renier du tout ; enrichie d'un nouveau regard où le lisse côtoie le rugueux ; le mot savant, l'expression populaire. L'écriture de
Marie-Hélène Lafon est de haute couture, inventive, belle, sensible et possède cette justesse de ton qui émeut au plus profond.
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