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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une terrible auto-fiction qui fait très très très froid dans le dos ! Forcément les faits relatés dans le roman nous glacent le sang, ça frôle la barbarie, c'est ultra-violent et surtout le père a la recette parfaite pour déshumaniser sa femme et ses deux filles.

Mais je pense que plus que les faits, c'est la construction très atypique du roman qui m'a glacé le sang ! En effet, ici le lecteur n'a pas accès à un livre structuré de façon classique avec des chapitres ou des pages de plein texte mais simplement des bribes de souvenirs, un peu dans le désordre… L'auteur déroule son auto-fiction sous forme de flashs, parfois cinq lignes sur une page, parfois une page complète… C'est très très déroutant ! Et puis, inutile de tenter de s'accrocher à un personnage ou bien de vouloir le décrypter, ici les filles n'ont pas de prénom, le père et la mère non plus ! Tout est réuni pour perturber le lecteur et le scotcher au siège, cerise sur le gâteau, on ne sait pas quand ni où nous sommes.. Bref, on a le minium d'informations mais un maximum de cruauté.

On sent que le but de Marie-Pier Lafontaine est de raconter, de dire sans se censurer. Elle n'est pas là pour ménager son lecteur, elle le tient à distance ! le style n'est pas gore, ni même pornographique, en revanche il est très brutal ! Et il soulève l'estomac…

Troublant, déroutant et dérangeant, ce livre je ne le conseille pas à tout le monde car il n'est pas facile d'accès. En revanche, je pense que la libération de la parole est nécessaire, se libérer pour se comprendre et tenter d'avancer, c'est la démarche de l'auteur. Brut, trash, cash, sans filtre, une lecture qui vous laisse des bleus sur le corps et dans l'esprit.
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Ce texte (ce n'est pas un roman!) raconte un instantané de l'histoire d'une famille (9 enfants) dans laquelle un père sadique et « tout-puissant » fait régner la terreur. Il décrit la violence faite aux enfants sans que la mère ne s'interpose. Elle pose quand même une limite : que ses filles ne soient pas violées. Cela n'empêche pas le père de visionner des films ultra pornographiques (BDSM) avec ses filles.
100 pages qui ne racontent qu'une seule chose : la violence faite aux deux soeurs et à la mère. On ne sait rien de ce que le père fait (ou ne fait pas) aux frères (à priori, ils ne participent pas à la violence faite aux filles). Il n'y a aucune mise en contexte, aucun développement ni des caractères, ni des situations. L'aveuglement de l'entourage, de l'école, des services sociaux, le passé du père et de ce qui l'a conduit à être aussi sadique tout est passé sous silence.
Encore un de ces textes prometteurs qui n'arrivent pas à aboutir à un récit.
Dommage car l'écriture est belle et le style percutant mais si il y a sujet, il n'y a pas histoire.
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Après avoir découvert ce petit roman en librairie j'ai eu l'envie et de le lire, notamment grâce au petit sticker sur la couverture "Une lecture coup de poing dans vous ne sortirez pas indemne !"
Ce qu'il ressort de ce livre lu en moins d'une heure, c'est une sensation de malaise car le récit est violent, très dur, très cru et bien au delà de l'inimaginable !
Je comprends que ce texte ait été un exutoire pour l'auteure mais je reste mitigée sur l'intérêt du lecteur de lire ça, avec tous ces détails ignobles.
J'aurais aimé en savoir plus sur le passé de cette famille et notamment celui du père. Il manque clairement le contexte pour tenter de comprendre (pour peu que ce soit possible) tout ça !
J'aurais également aimé connaître le dénouement de cette histoire. Que sont devenus les autres enfants ? Que sont devenus les parents ? Quel est le parcours de l'auteure suite à ces évènements ? Qui l'a libérée de tous ces sévices ?
S'agissant d'une autofiction, il est difficile de savoir ce qui est réel et ce qui est romancé. Selon moi, cela pose problème dans ce genre de contexte.
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🔹️"Il vaut mieux exister en tant que chienne que de ne pas exister du tout."🔹️
Marie-Pier Lafontaine

⚠️pour un public averti.
Insoutenable.
Voici le terme que j'emploierai pour résumer ce roman de Marie-Pier Lafontaine.
Roman ou texte : une petite centaine de pages mais celà est bien assez pour moi.
Pas de prénom utilisé dans cette autofiction mis à part 2 seuls surnoms : le monstre (le père) et les chiennes (ses 2 filles).
Pas de décor des lieux.
Pas de repère dans le temps.
L'auteure nous livre ici une espèce de huit-clos qui intensifie encore plus l'horreur du vécu.
Violence, sadisme, terreur, intimidation font partie du quotidien de ces 2 fillettes sous le regard d'une mère muette qui ne s'interpose pas mais imposant une seule règle : ne pas pénétrer ses filles.
Une plume incisive, tranchante, aux mots percutants.
Un cri de vengeance.
Des chapitres très très courts comme si le coeur s'emballait et demandait un instant de repos pour s'en remettre.⚠️
🔹️"Je ne pourrai mourir qu'après être allée cracher sur la tombe de mon père."🔹️
Marie-Pier Lafontaine

RÉSUMÉ  :
📖 Deux soeurs sont soumises durant leur enfance et leur adolescence à toutes les humiliations. Tenues en laisse, obligées de marcher à quatre pattes, empêchées d'uriner, frappées. Leur mère est le témoin muet de ces agressions répétées qui provoquent au père un plaisir sadique renouvelé. Viol suspendu, inceste latent, jamais consommé. Un style lapidaire pour dire l'innommable et la monotonie de l'horreur. Chienne est, racontée à la première personne, l'histoire d'une jeune fille démolie qui s'appuie sur les pouvoirs de la littérature pour retrouver un corps et une parole. Et quand elle mord, ça fait mal.📖
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Une courte lecture qui va nous couper le souffle, un style incisif, percutant, des chapitres très courts, parfois seulement un paragraphe car seuls quelques mots suffisent pour raconter l'innommable.

C'est l'auteure elle-même qui dévoile ici son enfance. Avec un père qu'elle nomme ogre, monstre et qui la nomme Chienne en retour. Dès le début de la lecture on est dans l'horreur, celle d'une enfance sous une violence absolue, à chaque instant. Maltraitance, violence orale, physique, harcèlement sexuel. Tout cela devant une mère qui pense protéger ses deux filles puisqu'elle a interdit au père de les violer. Il respecte l'interdit mais pour ce que cela protège….

Pas possible de parler longuement de ce roman, il est destiné à des lecteurs avertis, préparés à la violence de cette famille. Je l'ai lu rapidement et c'est sans doute mieux, le choc du récit ne nous laisse pas indifférent. Ce genre de lecture ne me dérange pas, on vit dans un monde parfois horrible et je ne vois pas pourquoi la littérature ne serait que beauté. En revanche, ce que j'aime dans ce genre de lecture c'est aller jusqu'au bout des choses. Ici, on ne relate que les faits quand moi j'aurais aimé savoir s'il y a eu un traitement judiciaire de cette affaire (les deux parents étant tout aussi coupables) et j'attendais également de comprendre comment notre narratrice se relève de tout cela. Comment devenir un adulte quand on n'a pas eu d'enfance ?

Autre point qui m'a dérangée, elle évoque à un très bref moment une famille de 9 enfants quand tout le récit n'est qu'à travers sa soeur et elle. Qu'en est-il des autres enfants ? Pourquoi un tel élément du récit ne devient qu'un détail qu'on évoque si brièvement ?
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Texte terrible à la construction singulière. Les bribes de souvenirs affluent par flashs en rafales, de quelques lignes à la demi page, sans respect apparent de la chronologie pour décrire l'horreur et la cruauté pousées à leur paroxysme.
Cette autofiction a la particularité de présenter les personnages de manière complètement déshumanisée : petites filles sans nom livrées en pature à un père sadique, voyeur et pervers, mère qui ne "peut" pas voir l'ignominie par protectectin sans doute, frères absents/présents victimes jouets eux aussi...
La violence impensable n'autorise aucun avenir, pas de futur pour la soeur désincarnée, suicide de la mère, frères dans le refus de dire, autrice (la narratrice en "je" ?) sans espoir de résilience.
Coup de poing et hauts le coeur !
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« Chienne » de Marie-Pier Lafontaine est tout simplement troublant! Pas très long, mais pas besoin de plus pour décrire l'horreur d'un père abusif et de ses deux filles! Un carnet intime qui ne dévoile que les tourments subies, la réalité décalée et le manque affectif familial. Efficace, en peu de mots!
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Très court: 106 pages, mais dont certaines ne contiennent qu'une simple phrase.
Ce qui est raconté là dedans est proprememt horrible (l'abus de 2 jeunes soeurs par un père sadique, sous l'oeil généralement approbateur de la mère), mais la forme adoptée n'est pas parvenue à faire naître chez moi le débordement d'émotions et de dégoût auquel je m'attendais (c'est qu'on a beaucoup parlé de ce livre; je l'ouvrais en étant préparée à affronter l'abject). Je crois que la forme fragmentaire (que l'autrice a justifiée par le fait que c'est de cette façon que rejaillit la mémoire) a fait obstacle entre le texte et moi, m'empêchant sans cesse de rentrer dans l'émotion, puisque étant sans cesse arrêtée. C'est peut-ëtre tant mieux (veut-on ressentir ce que cette enfant vécu?), mais cela enlève je crois un certaine force au texte.
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