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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À l'instar de la drogue éponyme à laquelle son titre ne se réfère pas du tout, Krokodil m'est apparu comme un drôle de mélange. Tout comme la désomorphine (composée d'héroïne, de codéine, d'iode, d'essence, de dissolvant à peinture et de phosphore rouge – en gros hein, ne faites pas ça chez vous), on y retrouve des composants bénéfiques, qui suscitent la réflexion, l'amusement ou même l'évasion, et d'autres plus inopportuns qui perturbent l'immersion dans le texte. Et tout comme la peau du krokodilomane invétéré, mon intérêt à la lecture se détachait parfois par lambeaux. Malgré quelques incongruités et longueurs sporadiques, je l'ai terminé sans me forcer et sans déplaisir ; l'ouvrage de Rozenn Laloy et Poli Gyronnase demeure un roman piquant et acide aux thématiques aussi captivantes que malaisantes, dont on ne ressort pas complètement indemne. Et, à l'inverse de la drogue-crocodile qu'il n'est vraiment (non, vraiment) pas nécessaire d'essayer par soi-même, ce Krokodil-là ne peut s'appréhender qu'après une découverte personnelle et intégrale du texte.
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Aujourd'hui, je vous parle de « Krokodil » de Laloy-Gyronnase .
Cette histoire a été écrite par Rozenn Laloy et Poli Gyronnase et c'est le préquel de « le monde des fous est infini » de Poli Gyronnase dont je vous ai déjà parlé et que j'avais beaucoup aimé.
*****
Bien que le constat sur sa vocation perdue en tant que policier reste la même, je trouve cette fois que Poli Gyronnase est moins mélancolique dans ses écrits. Autant dans « le monde des fous est infini » j'avais ressenti beaucoup d'amertume et de colère sur sa désillusion, autant cette fois j'ai l'impression que son âme est apaisée. Je ressens toujours qu'il écoeuré d'avoir perdu cette vocation, qu'il est dégoûté de ce système qui ne fonctionne pas mais j'ai trouvé que la narration était plus rassérénée. J'ai le sentiment qu'il ne nous expose que de bons souvenirs malgré des situations parfois dramatiques. Des souvenirs qui font partie de sa vie passée et qu'il n'oubliera jamais et je prends toujours autant de plaisir à découvrir ces anecdotes, ces tranches de vie qui semblent parfois bien loin d'un quotidien normal.
Le récit de Poli se fait cette fois en alternance avec celui d'une auteure qu'il a rencontré sur un forum de lecture. Une rencontre fortuite qui va avoir des conséquences sur la vie de Poli. Chacun leur tour, ils vont se soumettre leurs textes, leurs écrits issus de leur quotidien, de leurs envies, de leur histoire.
Je ne peux que supposer quelles sont les parties que Rozenn Laloy a écrites et je peux me tromper du coup mais je trouve qu'elle a une écriture plus directe voire parfois très cash. Ses histoires qui paraissent brutales, viennent dédramatiser celles que vit ce policier en instance de divorce avec sa hiérarchie, avec sa vocation. Elles viennent lui donner un potentiel début d'explication afin qu'il puisse mettre des mots sur ce qu'il ressent, sur ce qu'il cherche à comprendre et qu'il garde secret puisque sa femme Ornella n'est pas dans la confidence dans la mesure où il souhaite la préserver de ces horreurs qu'ils côtoient au quotidien. Elle va parfois se montrer violente à la fois dans ses idées et dans ses mots mais cette violence serait nécessaire pour Poli. C'est de cette façon qu'il va réussir à sortir de cet état comateux dans lequel il s'englue et va oser aller de l'avant.
Paradoxalement, malgré ce coté brutal, la plume de Laloy apporte également un peu de légèreté.
Ce sont donc 2 styles opposés qui se rencontrent, deux façons distinctes de raconter les choses. Même si les deux sortes d'histoires sont différentes dans les sujets qu'elles traitent, je trouve qu'elle se complètent très bien comme si chacune était le pendant de l'autre, à l'instar du yin et du yang. Un peu comme si l'une était là pour dépassionner l'autre, en tout cas c'est comme ça que j'ai les ressentis.
Au final, c'est une lecture très plaisante et qui se lit très bien.
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