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Poli est flic à Bouches-Ville (Marseille ?). Il cache un secret à ses collègues, et même à Ornella sa compagne : il écrit des nouvelles qu'il publie sur Internet. Un jour, sur la plateforme où il publie ses textes, il rencontre virtuellement Yola.
Si le policier rédige des nouvelles très inspirées de son expérience professionnelle, la jeune femme publie de courtes romances plus légères, et même érotiques.
Un dialogue numérique se noue entre les deux auteurs...

Mon appréciation sera plus nuancée que celles que j'ai pu lire, sur Babelio notamment...
Dans le positif, je mettrai l'originalité de la forme du roman : l'échange de textes qui crée un véritable dialogue entre les deux auteurs ; la qualité des écritures, qui entretient le rythme. L'ancrage du roman dans la société et le réel (délinquance, misères sentimentale et sexuelle, addictions, etc.) est également un point fort ; on sent qu'il y a du vécu...
Dans le négatif, je dirai que j'ai eu du mal à me concentrer sur cette lecture, ce qui est factuel mais n'explique rien. Si je cherche à analyser cette difficulté, il me semble qu'elle vient de ce que, dans ce roman, la forme l'emporte sur le fond... L'alternance d'écrits de Poli et de Yola a fini par me dérouter, me faire perdre de vue le fil conducteur et le(s) message(s) que veulent faire passer les auteurs. La volonté de modifier systématiquement les noms de marques, tout en les laissant deviner, ajoute également une lourdeur qui me paraît inutile.
Restent un roman original dans sa structure et d'incontestables talents de conteurs.
Merci aux deux auteurs de m'avoir fait confiance en me demandant de rédiger cette chronique.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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J'avais découvert les nouvelles de Poli Gyronase sur les réseaux sociaux. J'avais acquis « le monde des fous est infini » mais pas encore lu, lorsque « Krokodil », en collaboration avec Rozenn Laloy, paraît. Comme « Krokodil » est le préquel du précédent, j'ai décidé de découvrir « Krokodil » en premier.


J'ai envie de dire d'emblée que la chute m'a beaucoup surprise et qu'elle m'a plu. Cela me semble important, d'autant que j'ai lu assez lentement ce roman, où alternent les péripéties d'un policier, les nouvelles qu'il écrit et les échanges virtuels qu'il entretient avec une jeune femme. On pourrait croire qu'on peut lire quelques chapitres à la fois et revenir plus tard à cet ouvrage. Mais il y a une vraie évolution dans la situation et il faut aller jusqu'au bout pour assister au feu d'artifice final.


J'ai eu des moments de fous-rires face à certaines des facéties du policier qui est le narrateur de ce roman. Mais il ne faut pas s'y tromper. le métier de policier ce n'est pas de la rigolade. Et le roman est très réaliste à cet égard. Les moments de délire permettent juste de surmonter l'insupportable. En effet, ce roman a le mérite de montrer que les policiers se retrouvent régulièrement dans des situations inédites, stressantes, dans lesquelles il faut prendre la bonne décision à chaud, alors que personne ne peut vraiment être préparé à toute une série de confrontations (parfois plus tordues dans la vraie vie que dans les pires thrillers).


J'ai toutefois éprouvé des difficultés à m'attacher à ce narrateur, surtout, parce que son comportement ne correspond pas à mes valeurs. le policier qui sniffe de l'héroïne et qui fréquente un tripot où il se remplit les poches au poker, ce n'est pas pour moi… et je n'ai pas pu m‘empêcher de me hérisser à la lecture de ces manquements à la déontologie du policier.


Enfin, j'ai été un peu freinée dans ma lecture par la forme. le langage argotique n'est pas familier pour moi. Mais grâce à la recherche rapide sur la liseuse, cela n'a pas empêché une lecture fluide de ma part. Par contre, tous les mots transformés (les marques de fabrique, les lieux) ont attiré mon attention et je n'ai pu m'empêcher de rechercher à chaque fois le nom d'origine.


Bref, c'est un bon roman, qui détend, qui fait réfléchir. Mais il faut pouvoir passer au-dessus des quelques obstacles que j'ai moi-même éprouvé des difficultés à surmonter. En bref, et ça s'applique quasiment à chaque fois : faites vous votre propre avis !




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La double chronique, deux flingueuses vous livrent leur avis
Dany : Etonnant ce livre … ce pourrait être une chronique de vie de flic désabusé, consommateur de produits illicites ou bien une romance virtuelle via messenger, ou encore un témoignage sur la prostitution des mineures.

Jean-Paul : Je viens de terminer “Krokodil” et je ne sais toujours pas si je dois en rire ou en pleurer…

Dany : Un roman teinté de noir ou un recueil de nouvelles ? le tout à quatre mains ! Un préquel du premier roman de Poli Gyronnase : Le monde des fous est infini.

Jean-Paul : J'ai découvert Poly Gyronnase avec “Le monde des fous est infinis”, dont j'avais apprécié la plume… Dans ce préquel à son premier roman, deux mains viennent s'ajouter au récit, celles de Rozenn Laloy, donnant un rythme très fluide au récit, car vous l'aurez compris, le style de Rozenn est très différent de celui de Poli, elle amène un côté très sensuel, voire érotique parfois. Quelle belle idée d'avoir mélangé deux styles pourtant si complémentaires !

Dany : Oui définitivement bien étrange que cette conversation entre un flic au look décalé, amoureux de sa femme et qui voudrait être père, et cette jeune fille qui devient sa bêta-lectrice. Il en découle un échange de « nouvelles littéraires » et des commentaires où l'empathie suspecte prend le pouvoir au point où cela peut nous sembler « sur-joué ».

Jean-Paul : Fiction ou réalité ? Mi-réalité ou mi-fiction ?
Qu'importe.
Les deux auteurs se donnent à fond pour nous transmettre “leurs” réalités, “leurs” envies de transmettre, le bon comme le pire pour exsuder les horreurs vécues ou rencontrées, écrire pour moins souffrir, oui, peut-être…

Dany : Une critique acerbe de la police et de ses procédures, des moyens insuffisants qui lui sont alloués pour mener à bien sa mission de sécurité des citoyens, des missions dévoyées au profit des chiffres, dans la ligne du premier roman de Poli Gyronnase sorti en 2019

Jean-Paul : J'ai appréhendé cette histoire, plus comme un témoignage qu'il leur fallait nous transmettre, plus qu'un roman et j'ai “vécu” ce récit passant du rire à la tristesse, en lisant des valeurs que je comprends et que je soutiens. Une histoire lumineuse et sombre à la fois, très différente de mes lectures habituelles. Cette lecture m'a aussi rassuré sur de nombreux points, et aussi… Poli, Rozenn, malgré ce que l'on cherche à nous faire croire, nous sommes nombreux comme vous !

Dany : Une approche de la détresse économique et des hasards qui mènent à la prostitution des très jeunes filles et une description des perversions des gens de pouvoir.

Jean Paul : Malgré des sujets durs et délicats, Rozenn et Poli n'hésitent pas à utiliser l'humour comme pour cacher toute cette noirceur, et c'est aussi avec beaucoup de sensibilité qu'ils traitent leurs sujets…

Dany : Pour nos héros : l'écriture est-elle l'exutoire nécessaire à la bassesse de nos vies ? En est-il de même pour les auteurs ? La question reste posée et je reste perplexe à me demander si tout ce dont nous parle ce Krokodile est ou non autobiographique. D'ailleurs l'étrange ressemblance des patronymes de nos auteurs avec leurs personnages ne peut être une coïncidence.

Jean Paul : Alors malgré cette étonnante rencontre, oui, un flic écrivain et une spécialiste des romances, non seulement arrivent à bien s'entendre, mais surtout ont réussi à composer cette partition à quatre mains aussi innovante et surprenante que bluffante

Dany : Un bon moment de lecture intemporel et suspendu, divertissant et dérangeant.

Jean Paul : Krokodil, qui m'a fait passer un moment intense de lecture et de réflexion.


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Etonnant ce livre … ce pourrait être une chronique de vie de flic désabusé, consommateur de produits illicites ou bien une romance virtuelle via messenger, ou encore un témoignage sur la prostitution des mineures. Un roman teinté de noir ou un recueil de nouvelles ? le tout à quatre mains ! Un préquel du premier roman de Poli Gyronnase : le monde des fous est infini.
Oui définitivement bien étrange que cette conversation entre un flic au look décalé, amoureux de sa femme et qui voudrait être père, et cette jeune fille qui devient sa bêta-lectrice. Il en découle un échange de « nouvelles littéraires » et des commentaires où l'empathie suspecte prend le pouvoir au point où cela peut nous sembler « sur-joué ». C'est dans les dernières pages que les lecteurs trouveront la clef de cette situation déstabilisante.
Ingrédients :
- Une critique acerbe de la police et de ses procédures, des moyens insuffisants qui lui sont alloués pour mener à bien sa mission de sécurité des citoyens, des missions dévoyées au profit des chiffres, dans la ligne du premier roman de Poli Gyronnase sorti en 2019
- Une approche de la détresse économique et des hasards qui mènent à la prostitution des très jeunes filles et une description des perversions des gens de pouvoir.
Pas très joli tout ça ! Pour nos héros : l'écriture est-elle l'exutoire nécessaire à la bassesse de nos vies ? En est-il de même pour les auteurs ? La question reste posée et je reste perplexe à me demander si tout ce dont nous parle ce krokodile est ou non autobiographique. D'ailleurs l'étrange ressemblance des patronymes de nos auteurs avec leurs personnages ne peut être une coïncidence.
En relisant ma chronique (août 2020) sur le monde des fous est infini
https://collectifpolar.wordpress.com/2020/08/03/le-monde-des-fous-est-infini-de-poli-gyronnase/
je constate que tout ce que j'y avais relevé est valable pour krokodile, les auteurs semant le doute chez les lecteurs.
Un bon moment de lecture intemporel et suspendu, divertissant et dérangeant.

Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Ce roman est original dans sa conception : une écriture à quatre mains, cela arrive mais ici les auteurs ne se connaissent pas, ils ne se sont jamais vus physiquement. Les échanges se sont faits à distance, par Internet ou téléphone. Des plumes issues de deux univers différents, avec deux façons d'écrire différentes qui pourtant se complètent.
Et puis il y a des histoires dans l'histoire. La principale est celle de Poli, qui a de plus en plus de mal à supporter ce métier de flic qui était pourtant une vocation. Celle aussi de son envie de protéger sa femme Ornella de ce qu'il ressent jour après jour. le fait d'écrire, en secret, le « libère » Et nous permet de le découvrir au fil des pages.
Yola est « l'élément déclencheur », qui permet à Poli de se poser des questions sur lui-même.
L'histoire en elle-même est intéressante, nous fait passer par plusieurs émotions et nous permet de voir « l'envers du décor » du métier de policier.
Par contre, j'ai été un peu moins convaincue par la forme et la structure du texte. Un récit qui se fait en alternance, avec de courtes nouvelles qui s'insèrent dans l'histoire principale. Les écritures sont fluides, mais j'ai été un peu déroutée par cette façon de faire, et cela a affecté mon ressenti. J'ai été un peu trop « coupée » dans ma lecture. le moment a été agréable, mais pas autant que si la structure avait été différente.
Ce n'est que MON avis, et cela ne remet pas en cause le travail et l'ingéniosité des deux auteurs. C'est juste que ça me correspond moins.
Je vous invite à vous faire votre propre opinion, parce que ce livre en vaut la peine !
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Encore un ovni dans le paysage des publications polar. Et quelle merveille !
J'ai passé un fabuleux moment hors du commun dans ce 4 mains.

Le projet démarrait déjà de façon tout à fait insolite parce qu'un ex-flic, écrivain de polar qui mêle sa plume à celle d'une auteur de romance, ce n'est franchement pas commun. Pourtant l'audace est là, l'audace paye, et il faut dire que ça marche du feu de Dieu ! Leurs deux écritures pourtant si différentes matchent à merveille et offre au lecteur un ensemble totalement harmonieux entre ombres et lumières, parsemé de situations dures et cocasses, de sentiments variés, d'émotions en tous genres, de sensualité, d'érotisme mais aussi... de noirceur, de douleurs, de souffrances. Et je vous mets au défi de me dire qui apporte quoi et quand, car leurs plumes se fondent en une seule pour faire briller un texte bluffant.

J'ai une fois de plus été séduite par la construction on ne peut plus originale (déjà adorée dans le monde des fous est infini de notre ami Poli) qui nous sert un ensemble cohérent et qui va regrouper en son sein des nouvelles courtes de nos deux auteurs, parfaitement et judicieusement incluses dans l'histoire principale. Nous servant des anecdotes, des moments de vie, des témoignages aussi, avec ressentis, détails, sensibilité et humour. Mais là encore qui saura deviner le vrai du faux ? Ils jouent à merveille sur la frontière mince entre réalité et fiction et j'ai trouvé ça succulent ! On ne sait jamais ce qui relève du vrai et de l'expérience ou de l'imaginaire des écrivains. C'est fabuleusement malin et bien fait, une prouesse rare et de qualité. Ce côté singulier est sans aucun doute ce qui m'a le plus plu dans ce récit atypique.

Force est de constater que le style est beau, les écritures sont maîtrisées et servent à merveille leur projet. La fluidité, le rythme, les enchaînements autant que le fond et les réflexions poussées que le tout suscite en font une lecture captivante et plus qu'intéressante. Ce n'est pas seulement un jeu des mots, ils nous relatent les faits, nous dressent un vrai tableau réaliste de notre société actuelle et de ses dérives, notamment sur le milieu policier et ses failles ou encore sur la délinquance grandissante. L'avantage de la véritable expérience de Poli est qu'il se glisse de façon déconcertante dans le personnage anticonformiste de Kung-Fou (à l'unique oeil maquillé) et qu'on a enfin des infos incontestables, du vécu , des scènes fidèles à la réalité, parfois même tellement proches de l'actualité et bien souvent trop crédibles pour ne pas en être ahuri ou choqué : ça fait froid dans le dos de se rendre compte de la réalité du terrain, de l'impuissance de nos policiers coincés pieds et poings liés entre procédures paperasse et hiérarchie, et de tout ce qu'ils sont contraints de subir au quotidien avec les répercussions inévitables sur leur vie personnelle, leurs proches à épargner et leur santé mentale à préserver avec difficulté.

Justement, les côtés humains de nos deux protagonistes m'ont aussi frappée en plein coeur, ils sont vrais, entiers, touchants. Leur parcours, leur rencontre, leurs échanges qui encore une fois se veulent romancés mais fidèles à leurs expériences, et qui m'ont alors charmée du début à la fin. le rôle de confidente que prend très vite Yola auprès de Poli devient cathartique pour lui et m'a fait vibrer. Les écrits qu'ils s'envoient touchent chacun au but et envoient du lourd. Certains m'ont totalement retournée.

En bref, je me suis régalée et je vous invite à découvrir ce texte -- "ces" textes --, criants de vérité et qui ne vous laisseront pas indemne, vous forçant à réfléchir sur les dérives sociétales contemporaines.
Un vrai petit chef d'oeuvre, un Krokodil qui mord et laisse des traces indélébiles ! Bravo !
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Bonjour ,

Mon retour sur KROKODIL de Laloy-Gyronnase.

J'avais adoré le monde des fous est infini de Poli Gyronnase et j'ai été flattée que les auteurs de ce préquel me proposent de lire leur roman écrit à 4 mains.

Un flic écrivain et une spécialiste des romances qui arrivent à fusionner aussi bien leur plume est déjà une sacrée performance, mais qu'en plus ils nous livrent un roman bluffant concocté à distance est une réelle prouesse littéraire.
Là où Poli nous montre certaines facettes sombres de l'humanité, Rozenn nous apaisent avec sa plume plus sensuelle. le contraste apparait comme un fossé et pourtant les deux écritures s'emboitent impeccablement.
L'histoire nous plonge dans le quotidien d'un flic marseillais. Les auteurs nous transportent dans un milieu où la frontière entre le bien et le mal est mince, où l'humour est là pour cacher la noirceur de ce quotidien. Poli fait des choix que son métier impose, mais laisse son humanité prendre souvent le dessus.
Ce roman mêlant subtilement réalité et fiction est avant tout une analyse de notre société portée par les deux sensibilités des auteurs. Une histoire, ou plutôt des histoires, pour dénoncer la folie de notre société actuelle, nos addictions surtout numériques dans un monde où tout va vite, et où la violence est souvent la réponse la plus répandue.
J'ai vécu totalement cette histoire passant du rire aux larmes, retrouvant des valeurs que je défends.
Ce KROKODIL est donc un roman certes noir mais qui finalement est bien lumineux pour ceux qui passent outre les apparences. Encore un roman innovant, surprenant qui change de ce que l'on a l'habitude de lire.
Il semblerait que les deux auteurs souhaitent à nouveau réunir leurs plumes. J'ai donc hâte de retrouver cette alchimie qui m'a fait passer un très bon moment de lecture.




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Si j'ai tout compris, « Krokodil » est le préquel de « le monde des fous est infini ». Écrit à quatre mains, il est difficile de le définir comme « polar » au sens où l'entend généralement ! ce récit dont une partie « colle » tristement à la réalité relate le mal-être d'un policier, Poli Gyronnase, qui ne reconnait plus la profession qu'il a choisie, par vocation ! (il suffit d'écouter les actualités pour s'en rendre compte). Par hasard, il rencontre, virtuellement, Yola, qui cherche un béta lecteur pour ses écrits sadomasochistes ! le dialogue, via clavier interposé, s'instaure ! Poli Gyronnase lui confie ses états d'âme, son mal-être, ses doutes et les nouvelles qu'il écrit ; Yola lui livre les siennes et lui prodigue des conseils, une relation addictive s'installe alors, et peu à peu son univers familial et professionnel finit par voler en éclats ! c'est un style clair, direct, sans fioriture et surtout, le propos n'est absolument pas superficiel (en ce qui concerne la partie relative à l'activité professionnelle et la vie familiale). J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce livre qui se distingue par son originalité ! mi-fiction, mi-réalité.
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La couverture est tape-à-l'oeil et le titre est hyper mystérieux. Il est vrai que pour comprendre leur signification, il vous faudra lire ce roman.

🟣Ce roman est un habile mélange de faits réels et inventés de toute pièce. le mélange est savamment dosé et donne l'illusion que le récit dans son entièreté est vrai.

🟣Je suis fan de notre flic à l'oeil customisé et au style vestimentaire pour le moins spécial. On suit ses aventures tout au long de la lecture. Parmi les diverses anecdotes que j'ai lues, il y en a une qui m'a interpellée : la plante verte. On peut facilement s'identifier au héros. Se sentir inutile, n'être d'aucune utilité. Qui n'a pas ressenti ce sentiment ? Moi, vous.. Tout le monde, mais est-ce vraiment la réalité ? Être là peut changer la vision, les sentiments des personnes que l'on croise. Je la trouve simple, mais emplie d'humanité et de réalisme. Bien entendu, j'ai beaucoup aimé les autres aussi.

🟣J'ai fait la rencontre de Yola. Une femme hors du commun, au vécu spécial et qui ne s'en laisse pas compter. Elle a du caractère et ne mâche pas ses mots. Elle aime les échanges avec Poli Gyronnase et veut un échange direct, sans filtre pour mieux se comprendre, partager sans arrière-pensée. J'ai adoré découvrir ses histoires sous forme de nouvelles. Ça rajoute du piment.

🟣Les échanges, conversations entre nos 2 héros nous démontrent toute l'importance qu'une personne « virtuelle » peut prendre dans notre vie. Ça se fait presque naturellement et c'est plutôt effrayant. Je me suis rendu compte que je le vivais aussi grâce à ce réseau social que tout le monde connaît, on se fait des amis, on se confie plus facilement, mais ça fait aussi du bien.


🔴Ce roman est addictif. Ce duo de plume est efficace. Leur roman se lit hyper facilement et m'a complètement convaincue. J'ai été happée directement dans l'histoire. Mélange imaginatif et réalité parfaite dont il est difficile de les différencier. le titre prend tout son sens à la fin du récit et la couverture se découvre au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture. J'espère qu'il y aura encore un 4 mains dans l'avenir, car franchement j'ai kiffé.
Lisez-les et vous serez conquis. A bientôt j'espère
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😊 A la découverte de 😊
Krokodil de Laloy - Gyronnase
Librinova

Poli est flic, et se confronte jour après jour à la criminalité et à la réalité de la justice. Pour s'évader il y a sa femme Ornella, mais aussi l'écriture qui lui permet de s'échapper au travers l'écriture de nouvelles.
Lorsqu'il tombe par hasard sur une nouvelle sur un groupe en ligne, il est interpellé par la plume de cette anonyme. Et si lui aussi se jetait à l'eau et publiait un de ses textes?
Entre Yola, la mystérieuse auteure, et Poli le flic qui écrit en cachette, un dialogue virtuel va s'instaurer. Échange de textes, de pensées, d'idéaux…

Yola est directe, brute dans sa façon de penser et elle n'hésite pas à bousculer Poli. Elle lui offre un espace de liberté pour décharger le trop plein vécu dans son métier.
Nous allons suivre l'évolution de Poli, ce flic un peu rebelle qui s'enlise dans cette profession en laquelle il a cru mais où la réalité n'est plus désillusion. Il côtoie trop souvent la déchéance, l'ineptie de la société, l'injustice et a du mal à se reconnaître dans ce qui est devenu sa croix quotidienne à porter. Yola lui offre cet exutoire dans lequel il peut s'exprimer, car il souhaite plus que tout préserver Ornella de la réalité de son métier.

On a beaucoup d'empathie pour Poli que l'on découvre au gré des affaires qu'il suit ou des textes qu'il rédige. On est plongé dans l'envers du décors, la réalité peu glamour d'un policier qui fait son job dans un monde et une société où les règles sont biaisées dès le départ.
Poli est confronté chaque jour à une justice totalement inadaptée et incompétente, à l'inutilité de son action, à la mort de ceux qui se sont fait éjecter et broyer par le système. Et il n'en peut plus.
Cette situation difficile est vécue par de nombreux policiers, comme le témoigne le taux de suicide élevé ou les pensées suicidaires dans le milieu. Les chiffres sont élevés, souvent relayés mais il y a-t-il réellement des actions concrètes pour les aider?

Si j'ai beaucoup aimé le personnage de Poli, j'ai été plus circonspecte par Yola. Au-delà de cette liberté de penser, je l'ai trouver un peu trop dans le jugement et les raccourcis d'idées. Mais elle a le mérite de permettre à Poli de se questionner sur le sens qu'a pris sa vie.

Une lecture intéressante, une plongée dans l'envers du décors de la police. Un métier qui fait souvent la une, adulé lors des attentats terroristes, mis au pilori au moindre écart. Un métier difficile dont l'auteur nous fait partager des brèves.
Pour poursuivre cette aventure aux côtés de Poli et Ornella, vous pourrez vous plonger dans le monde des fous est infini : https://auroreaupaysdesliv.wixsite.com/auroreaupaysdeslivre/post/le-monde-des-fous-est-infini

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.librinova.com/librairie/laloy-gyronnase/krokodil
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