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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La double chronique, deux flingueuses vous livrent leur avis
Dany : Etonnant ce livre … ce pourrait être une chronique de vie de flic désabusé, consommateur de produits illicites ou bien une romance virtuelle via messenger, ou encore un témoignage sur la prostitution des mineures.

Jean-Paul : Je viens de terminer “Krokodil” et je ne sais toujours pas si je dois en rire ou en pleurer…

Dany : Un roman teinté de noir ou un recueil de nouvelles ? le tout à quatre mains ! Un préquel du premier roman de Poli Gyronnase : Le monde des fous est infini.

Jean-Paul : J'ai découvert Poly Gyronnase avec “Le monde des fous est infinis”, dont j'avais apprécié la plume… Dans ce préquel à son premier roman, deux mains viennent s'ajouter au récit, celles de Rozenn Laloy, donnant un rythme très fluide au récit, car vous l'aurez compris, le style de Rozenn est très différent de celui de Poli, elle amène un côté très sensuel, voire érotique parfois. Quelle belle idée d'avoir mélangé deux styles pourtant si complémentaires !

Dany : Oui définitivement bien étrange que cette conversation entre un flic au look décalé, amoureux de sa femme et qui voudrait être père, et cette jeune fille qui devient sa bêta-lectrice. Il en découle un échange de « nouvelles littéraires » et des commentaires où l'empathie suspecte prend le pouvoir au point où cela peut nous sembler « sur-joué ».

Jean-Paul : Fiction ou réalité ? Mi-réalité ou mi-fiction ?
Qu'importe.
Les deux auteurs se donnent à fond pour nous transmettre “leurs” réalités, “leurs” envies de transmettre, le bon comme le pire pour exsuder les horreurs vécues ou rencontrées, écrire pour moins souffrir, oui, peut-être…

Dany : Une critique acerbe de la police et de ses procédures, des moyens insuffisants qui lui sont alloués pour mener à bien sa mission de sécurité des citoyens, des missions dévoyées au profit des chiffres, dans la ligne du premier roman de Poli Gyronnase sorti en 2019

Jean-Paul : J'ai appréhendé cette histoire, plus comme un témoignage qu'il leur fallait nous transmettre, plus qu'un roman et j'ai “vécu” ce récit passant du rire à la tristesse, en lisant des valeurs que je comprends et que je soutiens. Une histoire lumineuse et sombre à la fois, très différente de mes lectures habituelles. Cette lecture m'a aussi rassuré sur de nombreux points, et aussi… Poli, Rozenn, malgré ce que l'on cherche à nous faire croire, nous sommes nombreux comme vous !

Dany : Une approche de la détresse économique et des hasards qui mènent à la prostitution des très jeunes filles et une description des perversions des gens de pouvoir.

Jean Paul : Malgré des sujets durs et délicats, Rozenn et Poli n'hésitent pas à utiliser l'humour comme pour cacher toute cette noirceur, et c'est aussi avec beaucoup de sensibilité qu'ils traitent leurs sujets…

Dany : Pour nos héros : l'écriture est-elle l'exutoire nécessaire à la bassesse de nos vies ? En est-il de même pour les auteurs ? La question reste posée et je reste perplexe à me demander si tout ce dont nous parle ce Krokodile est ou non autobiographique. D'ailleurs l'étrange ressemblance des patronymes de nos auteurs avec leurs personnages ne peut être une coïncidence.

Jean Paul : Alors malgré cette étonnante rencontre, oui, un flic écrivain et une spécialiste des romances, non seulement arrivent à bien s'entendre, mais surtout ont réussi à composer cette partition à quatre mains aussi innovante et surprenante que bluffante

Dany : Un bon moment de lecture intemporel et suspendu, divertissant et dérangeant.

Jean Paul : Krokodil, qui m'a fait passer un moment intense de lecture et de réflexion.


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Etonnant ce livre … ce pourrait être une chronique de vie de flic désabusé, consommateur de produits illicites ou bien une romance virtuelle via messenger, ou encore un témoignage sur la prostitution des mineures. Un roman teinté de noir ou un recueil de nouvelles ? le tout à quatre mains ! Un préquel du premier roman de Poli Gyronnase : le monde des fous est infini.
Oui définitivement bien étrange que cette conversation entre un flic au look décalé, amoureux de sa femme et qui voudrait être père, et cette jeune fille qui devient sa bêta-lectrice. Il en découle un échange de « nouvelles littéraires » et des commentaires où l'empathie suspecte prend le pouvoir au point où cela peut nous sembler « sur-joué ». C'est dans les dernières pages que les lecteurs trouveront la clef de cette situation déstabilisante.
Ingrédients :
- Une critique acerbe de la police et de ses procédures, des moyens insuffisants qui lui sont alloués pour mener à bien sa mission de sécurité des citoyens, des missions dévoyées au profit des chiffres, dans la ligne du premier roman de Poli Gyronnase sorti en 2019
- Une approche de la détresse économique et des hasards qui mènent à la prostitution des très jeunes filles et une description des perversions des gens de pouvoir.
Pas très joli tout ça ! Pour nos héros : l'écriture est-elle l'exutoire nécessaire à la bassesse de nos vies ? En est-il de même pour les auteurs ? La question reste posée et je reste perplexe à me demander si tout ce dont nous parle ce krokodile est ou non autobiographique. D'ailleurs l'étrange ressemblance des patronymes de nos auteurs avec leurs personnages ne peut être une coïncidence.
En relisant ma chronique (août 2020) sur le monde des fous est infini
https://collectifpolar.wordpress.com/2020/08/03/le-monde-des-fous-est-infini-de-poli-gyronnase/
je constate que tout ce que j'y avais relevé est valable pour krokodile, les auteurs semant le doute chez les lecteurs.
Un bon moment de lecture intemporel et suspendu, divertissant et dérangeant.

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Si j'ai tout compris, « Krokodil » est le préquel de « le monde des fous est infini ». Écrit à quatre mains, il est difficile de le définir comme « polar » au sens où l'entend généralement ! ce récit dont une partie « colle » tristement à la réalité relate le mal-être d'un policier, Poli Gyronnase, qui ne reconnait plus la profession qu'il a choisie, par vocation ! (il suffit d'écouter les actualités pour s'en rendre compte). Par hasard, il rencontre, virtuellement, Yola, qui cherche un béta lecteur pour ses écrits sadomasochistes ! le dialogue, via clavier interposé, s'instaure ! Poli Gyronnase lui confie ses états d'âme, son mal-être, ses doutes et les nouvelles qu'il écrit ; Yola lui livre les siennes et lui prodigue des conseils, une relation addictive s'installe alors, et peu à peu son univers familial et professionnel finit par voler en éclats ! c'est un style clair, direct, sans fioriture et surtout, le propos n'est absolument pas superficiel (en ce qui concerne la partie relative à l'activité professionnelle et la vie familiale). J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce livre qui se distingue par son originalité ! mi-fiction, mi-réalité.
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😊 A la découverte de 😊
Krokodil de Laloy - Gyronnase
Librinova

Poli est flic, et se confronte jour après jour à la criminalité et à la réalité de la justice. Pour s'évader il y a sa femme Ornella, mais aussi l'écriture qui lui permet de s'échapper au travers l'écriture de nouvelles.
Lorsqu'il tombe par hasard sur une nouvelle sur un groupe en ligne, il est interpellé par la plume de cette anonyme. Et si lui aussi se jetait à l'eau et publiait un de ses textes?
Entre Yola, la mystérieuse auteure, et Poli le flic qui écrit en cachette, un dialogue virtuel va s'instaurer. Échange de textes, de pensées, d'idéaux…

Yola est directe, brute dans sa façon de penser et elle n'hésite pas à bousculer Poli. Elle lui offre un espace de liberté pour décharger le trop plein vécu dans son métier.
Nous allons suivre l'évolution de Poli, ce flic un peu rebelle qui s'enlise dans cette profession en laquelle il a cru mais où la réalité n'est plus désillusion. Il côtoie trop souvent la déchéance, l'ineptie de la société, l'injustice et a du mal à se reconnaître dans ce qui est devenu sa croix quotidienne à porter. Yola lui offre cet exutoire dans lequel il peut s'exprimer, car il souhaite plus que tout préserver Ornella de la réalité de son métier.

On a beaucoup d'empathie pour Poli que l'on découvre au gré des affaires qu'il suit ou des textes qu'il rédige. On est plongé dans l'envers du décors, la réalité peu glamour d'un policier qui fait son job dans un monde et une société où les règles sont biaisées dès le départ.
Poli est confronté chaque jour à une justice totalement inadaptée et incompétente, à l'inutilité de son action, à la mort de ceux qui se sont fait éjecter et broyer par le système. Et il n'en peut plus.
Cette situation difficile est vécue par de nombreux policiers, comme le témoigne le taux de suicide élevé ou les pensées suicidaires dans le milieu. Les chiffres sont élevés, souvent relayés mais il y a-t-il réellement des actions concrètes pour les aider?

Si j'ai beaucoup aimé le personnage de Poli, j'ai été plus circonspecte par Yola. Au-delà de cette liberté de penser, je l'ai trouver un peu trop dans le jugement et les raccourcis d'idées. Mais elle a le mérite de permettre à Poli de se questionner sur le sens qu'a pris sa vie.

Une lecture intéressante, une plongée dans l'envers du décors de la police. Un métier qui fait souvent la une, adulé lors des attentats terroristes, mis au pilori au moindre écart. Un métier difficile dont l'auteur nous fait partager des brèves.
Pour poursuivre cette aventure aux côtés de Poli et Ornella, vous pourrez vous plonger dans le monde des fous est infini : https://auroreaupaysdesliv.wixsite.com/auroreaupaysdeslivre/post/le-monde-des-fous-est-infini

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.librinova.com/librairie/laloy-gyronnase/krokodil
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Bonjour les amis,

Je termine ma lecture de KROKODIL de Laloy-Gyronnase, un roman écrit à quatre mains, il vous embarquera dans un monde que vous n'imaginez pas.
D'une plume fluide et très agréable nous suivons un policier qui raconte son quotidien.
Ce flic est très attachant, l'histoire est bien menée, on le suit dans sa vie de flic où il y a des hauts et bas.
Un roman qui se lit assez vite, que j'ai trouvé très intéressant.
Je connaissais la plume de Gyronnase que j'aime beaucoup et je découvre la plume de cette deuxième auteure Laloy que je trouve tres intéressante et que je vais suivre de plus près.
Je trouve que les deux plumes sont en fusion parfaite.

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

Policier à Bouches-Ville, Poli Gyronnase s'efforce, jour après jour, d'accomplir sa difficile mission de flic. Mais ce qui était une vocation n'est pas loin de devenir un calvaire pour cet homme idéaliste, désabusé face aux absurdités et aux manquements répétés de ses deux hiérarchies : la police et la justice.
Pourtant, pas question de s'épancher dans ce milieu « dur… Mais injuste » ni de confier ses tourments à son épouse Ornella, qu'il veut protéger à tout prix. Alors, plongé dans son « Ifaune », il se réfugie dans l'écriture, rêvant de rejoindre un jour les auteurs qu'il croise sur le Net. Sa rencontre virtuelle, aussi instantanée qu'addictive avec l'étrange et obsédante Yola Lorennz, va remettre en cause toute sa vie… de tragédies en révélations époustouflantes, sa descente aux enfers fera de lui un autre homme.

Rozenn Laloy, la plus espiègle des romancières bretonnes, Poli Gyronnase, le plus fantasque des policiers marseillais… Ils n'avaient rien en commun… rien, sauf l'écriture à contrepied, au service d'un même regard lucide sur la comédie humaine. Leurs plumes entremêlées livrent ici un roman-témoignage poignant, dérangeant, déjanté qui laisse knock-out.
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« Krokodil » est le préquel de « le monde des fous est infini », publié l'an passé par Poli. Vous pouvez d'ailleurs retrouver ma chronique ici. Les deux peuvent se lire indépendamment ou dans l'ordre que l'on souhaite, ce n'est pas gênant.

Voilà un roman complètement atypique qui emmène le lecteur sur une route encore vierge de présence littéraire. Chaussez vos Konserve rouges, rangez votre Ifaune dans votre poche et go ! Partez à la découverte des mondes de Poli et de Yola.

Poli est un flic au grand coeur, adepte des chemises asiatiques, il se maquille un oeil d'un trait d'eye liner noir. Peu commun, pour un flic, il faut bien l'avouer. Il ne perd jamais l'occasion d'écrire des petites nouvelles sur son quotidien de flic à Bouches-Ville.

« C'est mon secret, un pacte que j'ai passé avec moi-même : écrire, écrire tout, tout ce qui me traverse l'âme, écrire pour ne pas mourir, écrire pour moins souffrir. »

Il fouine sur les réseaux, Facebouc notamment, à la recherche de conseils pour améliorer son écriture, et pourquoi pas, publier un jour ses écrits. Il découvre les textes d'une certaine Yola Lorennz. Ils vont faire connaissance et entamer des échanges virtuels, conversant sur des sujets sociétaux et partageant leurs écrits. Si ceux de Poli racontent son quotidien de flic sans filtres, ceux de Yola sont osés et plus romanesques.

« Nom d'une chatte ébouriffée, ça commence bien ! »

Ce roman met le doigt sur tous les travers de notre société. Nos addictions sournoises qui finiront par nous tuer, la violence qui nous submerge un peu plus chaque jour, notre société perdant pied, le gris et le noir prenant le dessus sur l'espoir. Heureusement que l'humour décalé et les jeux de mots de Poli allègent l'ensemble !

« Tu n'appartiens à personne, toi seul dois décider de ton avenir. Cette société-là ne mérite pas le sacrifice de ta vie ! »

La construction elle aussi est atypique, puisque les textes de Poli et de Rozenn s'enchaînent, on les dissocie bien (ceux de Rozenn sont en général en italique). La trame de ce récit, alternant les anecdotes de Poli, les nouvelles écrites par Rozenn, leurs discussions via les réseaux, les ressentis de Poli, son quotidien de flic, sa vie privée avec Ornella, donne le rythme et éloigne définitivement l'ennui, tout en scotchant le lecteur au bouquin. Les deux plumes apportent un équilibre à l'ensemble, l'une vive et tranchante, l'autre douce et plus posée, le Yin et le Yang de la littérature. Mais les deux transpirent l'amertume, je trouve.

Il faut savoir que les deux auteurs ne se sont pas rencontrés et qu'ils ont communiqués uniquement par messagerie instantanée (comme leurs personnages en fait !). On entre dans une autre dimension, celle du possible. Écrire, finalement, c'est simple non ? Un clavier, une connexion internet, et hop ! L'écriture comme exutoire. Pour ne pas sombrer. La frontière entre le réel et la fiction est très tenue, je me suis demandée à plusieurs reprises où se situait ce que je lisais. « Krokodil » fait froid dans le dos, indéniablement. Certaines histoires m'ont beaucoup touchée, ces tranches de vie malmenées par l'existence sont trop tristes et bouleversantes.

Le titre, d'ailleurs, il vous parle ? Je me suis posée la question, rassurez-vous, on a l'explication, mais pour cela, il faudra attendre la toute fin !! Et c'est là que je me suis rendue compte que j'étais totalement à côté de la plaque. On est tous enfermés dans notre routine, notre quotidien. On ignore tout des drames qui se jouent à l'extérieur. « Krokodil » a pour vocation de nous ouvrir les yeux sur notre réalité.

Quant à la fin, elle est surprenante, c'est le moins que l'on puisse dire, et enfonce le clou ! Les questions affluent dans l'esprit du lecteur, les connexions se font, tout s'emboîte, et le malaise grandit. Je ne m'attendais pas à un tel dénouement. Où est la frontière ? Car cela pourrait très bien arriver, et arrive peut-être déjà, qui sait ? Brrr, j'en ai des frissons…

« C'est un homicide, l'hippopotame s'est jeté dans le vide volontairement en prenant son fils dans ses bras, sous les yeux de sa femme. Cela faisait un moment que cela n'allait plus entre eux, et quand elle a appris sa garde à vue dans notre service, et surtout son motif, elle a décidé de demander le divorce, en lui jurant qu'il ne verrait plus son minot. »

#Krokodil #RozennLaloy #PoliGyronnase #Librinova
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Très original ce livre écrit à quatre mains, qui m'a tenue en haleine presque jusqu'au bout. On y plonge dans le quotidien d'une équipe de policiers qui sont des personnes comme vous et moi, avec leurs défauts et leurs dégoûts et leurs coups de coeur. Je recommande.
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Avis : DESTABILISANT

J'ai découvert et apprécié l'écriture de Poli Gyronase il y a quelques mois avec « le monde des fous est infini », aussi l'occasion de découvrir un nouveau roman présenté comme un préquel (histoire reprenant l'univers et une partie des personnages d'un autre roman mais racontant une autre histoire) et écrit à quatre mains, m'a-t-elle parue impossible à refuser. Et j'ai eu bien raison car j'ai retrouvé le style très spécial de Poli transcendé par le style tout aussi original de Rosenn !
Un policier n'en peut plus de perdre ses illusions, ses rêves de justice, son envie de défendre la veuve et l'orphelin et de voir que seulement faire du chiffre intéresse les chefs. Mais hors de question de faire partager ses tourments à sa famille ! En revanche, quand les réseaux sociaux lui apportent une rencontre plus qu'improbable et une occasion de se challenger, il n'hésite pas à garder son téléphone au plus près pour répondre à la jolie femme qui s'ingénie à lui présenter une autre face de l'existence en mettant la barre de plus en plus haut.
Ce que j'aime avec l'écriture et l'imagination de Poli Gyronnase, c'est qu'il est impossible de savoir ce qui relève de la réalité ou ce qui est imagination. Et ce n'est pas parce que c'est violent que c'est de la fiction ! Il met le monde policier à la portée de tous et nous fait l'aimer tellement il souffre. Rozenn apporte une voix magnifique même si elle est tout aussi brutale et sans concession. le mélange des échanges à la fois poétiques et très crûs sont sidérants. Les nouvelles policières sont l'oeuvre de Poli, et les "Resets" sont écrits par Rozenn.
Tout le corps du récit est entièrement réalisé à deux, en fusionnant les écritures, exercice remarquable.
Il y a un joli début avec le jongleur en garde à vue. Ensuite, quand Yola prend la main, c'est tout autant un coup de poing qu'un coup de coeur quand on comprend l'environnement qu'elle veut nous décrire. Pour les deux, la dérision salvatrice occupe tout l'espace et la sensibilité tout autant que la chaleur humaine sont à cueillir au fil des pages.
Il y a quelques constructions et quelques détails qui m'ont fait tiquer mais dans l'ensemble, ce deuxième roman est comme le look particulièrement noir de Poli, à approcher pour trouver des vérités que l'on ne veut pas toujours accepter.
Je me suis demandé ce que voulait dire le titre Krokodil, appuyé par un superbe visuel de couverture. J'ai trouvé mais je ne vous le dirai pas... Si vous aimez les moments de lectures intenses, choisissez Laloy-Gyronnase et cet opus à 4 mains. Je les remercie pour leur confiance et je leur dis : au prochain

Lien : https://www.facebook.com/Lya..
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"Écrire, c'est commencer à réfléchir, à tenter de comprendre, à s'épanouir dans un esprit critique et donc, pouvoir dire non à son administration ....
Parce que eux, il leur faut des chiens bien dociles"

Un flic rebelle qui, malgré sa vocation d'aider et de faire le bien autant que possible, s'essouffle au fil des années et des affaires menées. le constat est là : il est à bout, au bout de ce métier qui ne lui laisse aucun répit. Quels choix s'offrent à lui : résignation ? acceptation ? rébellion ?
Alors, entre deux pauses, il écrit : besoin d'un exutoire, d'une bouffée d'oxygène, d'une bouée de sauvetage...

Sur les réseaux sociaux, il échange ses ressentis avec une femme. Jeune auteure, intello et libertine, rebelle et provocante, insolente et tolérante.

De fil en aiguille, cette rencontre le guidera vers un cheminement personnel, long, fastidieux, difficile à prendre.

Est-il prêt pour le RESET ? Et nous, le sommes-nous ?

Entre réalisme et fiction, ce roman original, écrit avec brio, se lit avec avidité et ne nous épargne pas des malaises et mal-êtres grandissants au sein des services de police, et plus généralement au sein de notre société.

J'ai aimé cette phrase, particulièrement d'actualité :
"La vraie victime du pouvoir, c'est celle qui la détient, car justement elle se croit invincible"

Des auteurs que je vais suivre :)
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Le commentaire de Cathy :

Cette histoire, que nous propose Rozenn Laloy et Poli Gyronnase, nous fait découvrir le quotidien d'un policier.
Jour après jour, la mission de Poli devient de plus en plus difficile, complètement désabusé, il se demande s'il va pouvoir supporter longtemps les dérives du système dont il fait partie.
Entre réalité et fiction, ce roman nous propose une analyse de ce qu'est devenue notre société, cela m'a d'ailleurs permis d'ouvrir les yeux sur plusieurs choses.
Je comprends tout de suite pourquoi Poli est si désabusé, pour se préserver de l'horreur de certaines situations, il va utiliser l'humour, ce qui allège grandement les tensions que je pouvais ressentir pendant ma lecture.
La construction de ce roman m'a beaucoup plu, les conversations entre Poli et la mystérieuse Yola nous interrogent, j'ai apprécié les nouvelles qu'ils s'échangent.
J'ai vécu cette lecture comme dans un ascenseur, j'ai ressenti plusieurs émotions contraires, j'ai autant ri que frémi.
Ce roman, écrit à quatre mains est très original, je viens de passer un bon moment de lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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