Plongée en apnée dans le monde des ultra-riches, monde où se meut l'héroïne Céline W., architecte mondialement renommée.
Trois parties inégales dans ce roman : Nous la découvrons tout d'abord louvoyant au sein de la fête donnée par son amie Dina, 60 ans, sur le roof top de son apt grandiose de Montréal, 89 pages, avec les deux premières phrases de près d'une page. C'est brillant, nous sommes Céline, plongée dans cet univers où se côtoie le gratin de la ville. Pour son malheur CW a la charge de la construction du siège social de la société Webuy et son agence va se retrouver au coeur d'une polémique et d'une lutte contre la gentrification du centre-ville. La montée de la polémique, les actes malveillants à son encontre, son éviction de son agence CW par les actionnaires, bref sa chute sont décrits dans la deuxième partie du roman. Ce dernier se clôt par une nouvelle fête d'anniversaire, de Céline cette fois, dans sa résidence de bord de mer, fête qui va être troublée par l'irruption de manifestants qui l'ont retrouvée. Mais tt est bien qui finit bien, que sa joie demeure, elle est vivante et a compris, enfin, le sens de sa vie.
Je n'ai pas du tout accroché à ce roman qui a reçu les prix Médicis et Décembre. Aucune émotion ressentie à l'égard du personnage central. Les personnages secondaires me semblent stéréotypés, notamment celui de son adjoint, haïtien homosexuel, les manifestants absents et /ou caricaturaux… le style est très particulier : longues phrases, une page parfois, au début notamment, (on comprend mieux que l'héroïne se plonge dans la lecture de
Proust). Bref je suis passée totalement à coté de cet ouvrage qui a été remarqué par deux jurys littéraires éminents et a figuré dans les sélections de tous les autres prix. Il doit y avoir une raison !