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3,6

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chirurgien à Lyon et passionné de chasse, François, la cinquantaine, passe tout son temps libre à traquer et à tirer le gros gibier autour de sa résidence secondaire, isolée à l'écart de la commune de Lanslebourg, en Savoie. Par un jour neigeux de Novembre, son quotidien bascule brutalement : alors que s'impose intolérablement à son esprit l'abîme d'incompréhension creusé au fil du temps entre lui, son épouse de plus en plus absorbée par ses crises mystiques et ses retraites monacales, son fils qui mène grand train du haut de sa réussite dans la finance, et sa fille éperdument amoureuse d'un drôle de type aux affaires pas bien nettes, il en perd même l'envie d'ajouter à sa collection de trophées le grand cerf qu'il traquait depuis quelque temps. Encore est-il loin de se douter qu'il ne se trouve qu'aux prémices d'un véritable tsunami dans son existence et dans celle des siens…


L'histoire prend son temps pour laisser appréhender peu à peu par le lecteur le terreau des malentendus qui s'est accumulé dans cette famille depuis des décennies, un insidieux pourrissement amorcé il y a bien longtemps qui pourrait bien s'avérer une véritable bombe à retardement. Jusqu'ici plein de certitudes et fort de sa toute-puissance, lui qui partage son existence à sauver ou à prendre la vie d'autres êtres vivants, François doit bien s'avouer que le monde lui échappe et que ses enfants lui sont devenus étrangers. Bientôt, le doute et le désarroi vont laisser la place à une soudaine accélération et au rythme palpitant d'une tragédie cauchemardesque.


L'écriture est précise, voire experte quand elle aborde la chasse, la taxidermie ou la chirurgie. Elle réserve de beaux passages sur le cocon de nature en noir et blanc qui enserre l'intrigue jusqu'à l'étouffement, tandis que le mode narratif, souvent constitué des seuls dialogues, sans commentaires et avec leurs blancs, tels la restitution d'un enregistrement audio, donne aux personnages une profondeur et un réalisme réussis. le texte revient parfois audacieusement sur les mêmes passages, les faisant redécouvrir à la lumière des réflexions survenues entre temps dans la tête de François comme dans celle du lecteur, renforçant encore l'impression d'originalité déjà générée.


Curieusement aussi méditatif qu'haletant, ce noir polar sur fond de paysages glacés livre un implacable tableau familial, aux personnages désespérément englués dans un attachement délétère et mortifère.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Quelle que soit sa position sociale, le parcours de l'homme peut être apparenté à celui du vin. Jeune, il a sa période de progression vigoureuse puis il profite d'une phase de plateau plus ou moins longue suivant son caractère, les années s'écoulent et s'ensuit une descente fatale où il perd de sa superbe, son attrait s'efface cruellement et il ne tient plus franchement ses promesses.
Pour l'homme, malheureusement, la déchéance ne se cantonne pas à ces seuls critères car il est conscient de sa déliquescence et se recroqueville dans ses certitudes dépassées.

Dans ce roman classieux mais inquiétant, Luc Lang, m'entraine dans les traumatismes d'une famille très aisée. François, le père chirurgien à l'orgueil aussi démesuré que sa passion pour la chasse m'exaspère autant que je le plains. Il est l'archétype de l'aristocrate bouffi des ambitions de deux générations de grands saigneurs. Son épouse Maria, asservie par sa beauté éparpillée dans des réceptions imposées par sa charge maritale, finira de se consumer dans de nombreuses retraites mystiques et ambigües.

François est à l'issue de sa phase de plateau, l'amorce de sa descente se vérifiera dès les premières pages lorsqu'il lui sera impossible d'achever le cerf à seize cors de ses rêves. Ses convictions flageoleront en même temps que ses mains.
« L'explication du déséquilibre ne préserve pas de la chute »

Son arrogance partira en lambeaux dans le comportement impertinent de sa propre engeance dans leur phase ascendante mordante. Son monde à lui n'est plus assez vaste pour contenir Mathilde et Mathieu, ses enfants qui évoluent avec aisance et sans scrupule dans le nouveau monde de la haute finance.

La densité de l'intrigue atteint son paroxysme dans un huis-clos cruel et sanglant à l'écriture acérée et imagée d'un western jubilatoire. Un règlement de compte familial.
Bien que ce roman soit sans cesse auréolé de messes et de « Stabat Mater » que le parvenu François écoute pour se détourner de la trahison des siens, j'ai de la peine à assister à sa crucifixion psychologique.

« Était-ce l'histoire d'une fin, d'un commencement ? » Et si c'était un éternel renouvèlement.

A découvrir.
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Week-end de chasse en Vanoise

Le nouveau roman de Luc Lang met en scène un chirurgien confronté à épouse prise de crise mystique, un fils qui a refusé de suivre son projet pour devenir financier et une fille qui s'est acoquiné avec un malfrat. Un drame d'une précision chirurgicale.

Un léger trouble au moment de tirer et François voit s'échapper le grand cerf qu'il avait en joue. le chasseur aguerri s'est soudain rendu compte que le combat était inégal, que l'animal n'avait aucune chance. Les gouttes de sang à l'endroit où le cervidé a pris la fuite semblent le confirmer. Rattrapé et chargé dans son pick-up, il va démontrer qu'il n'a rien perdu de ses qualités de chirurgien en décidant d'opérer la cuisse du cerf et d'en extraire les éclats de la balle qui l'a atteinte.
Son fils Mathieu, qui l'a rejoint dans le relais de chasse familial, ne comprend pas cette décision bizarre.
La suite du nouveau roman de Luc Lang va se poursuivre sur ce même registre, l'incompréhension. François n'a pas compris que son fils interrompe ses études de médecine et un avenir tout tracé dans sa clinique pour se lancer dans la finance et devenir en quelques années un as de la finance à New York. C'est aussi outre-Atlantique qu'il a épousé le mannequin Jennifer Lilianson avec laquelle il est venu passer quelques jours de vacances.
François ne comprend pas non plus comment sa fille Mathilde, pourtant restée fidèle à la tradition en enchaînant les années de médecine, fréquente un homme aussi détestable qu'arrogant. Celui qui l'a «révélée à elle-même» nage dans des eaux troubles et fait de Mathilde la complice de ses trafics.
François enfin, ne comprend pas que son épouse soit prise d'une crise mystique et effectue des séjours de plus en plus prolongés au carmel. En allant la chercher pour la ramener dans leur appartement lyonnais, on lui annonce qu'elle a déjà quitté l'établissement.
Avec un sens aigu de la tension dramatique qui avait déjà fait merveille dans Au commencement du septième jourLuc Lang va nous conduire crescendo vers une scène de carnage autour de ce relais de chasse enneigé.
On y retrouve le grand cerf, le chirurgien qui va à nouveau devoir agir, les trahisons de ses enfants, une femme tout à la fois présente et absente, des gendarmes, un ami naturaliste et quelques cadavres...
N'est-ce pas quand on a tout, lorsqu'on a assuré son aisance financière et celle de ses enfants que tout se dérègle? Que l'envie de sortir du parcours tracé se fait de plus en plus pressante? Avec maestria, le romancier nous entraîne dans ces remises en cause parallèles qui vont virer au drame. Un livre à l'unisson de la météo ambiante du côté de la Vanoise: froid, âpre, traître.

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4 étoiles pour l'écriture très intéressante.
Sinon, pour l'histoire, j'en aurais mis 3.
Pourtant elle est intéressante aussi.
Mais parfois je suis un peu bêtasse, je n'ai pas tout compris.
François est un chirurgien réputé.
Il vit à Lyon mais a aussi une maison dans les Alpes.
Parce que c'est aussi un fameux chasseur.
Sa femme a des crises mystiques et se réfugie parfois dans de couvents.
Son fils a fait fortune dans la finance et vit aux États-Unis.
Quant à sa fille, étudiante en médecine, elle s'est amourachée d'un client de son frère et se trouve mêlée à une tuerie dont on ne connaît pas les raisons.
Tout cela semble assez irréaliste.
Ce qui est sûr, c'est que François voit beaucoup de choses lui échapper dans sa famille et se remet en question.
L'écriture est indéniablement très belle.
Les descriptions de chasse sont plus que réalistes et les paysages magnifiques.
On baigne dans une ambiance d'hiver précoce, neige, verglas …...
Ce que je n'ai pas compris, ce sont ces répétitions.
Plusieurs fois j'ai pensé avoir mal mis mon marque-page.
En effet, impression de relire des lignes déjà lues, de revoir des situations déjà vues.
Il y a certainement une intention derrière cela, mais je n'ai pas trouvé laquelle.
Et puis les relations tellement surprenantes entre la mère et la fille !
Et puis l'histoire de l'amoureux de la fille, très riche à priori, qui se retrouve dans une sanglante historie de règlements de compte, mais de quels comptes s'agit-il ?
Ceci dit, j'ai vraiment aimé cette histoire et François m'a été très sympathique.
Son rôle dans la famille est des plus complexes alors qu'il semble animé des meilleurs intentions.
Un livre à relire pour tenter d'éclaircir tous ces points sombres.
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Ce roman explore les instincts profonds, comme le pouvoir de vie et de mort, l'instinct protecteur familial, dans ce cas le lien père fille. Il nous fait naviguer sans ennui dans différents univers pas forcément attirants : d'un côté celui de la chirurgie, et celui du mysticisme avec une épouse qui aime se réfugier au couvent. de l'autre, celui du profit de l'industrie.

Un mot sur le début :
Aujourd'hui, François a repéré un splendide cerf dans son viseur, quand tout à coup celui-ci lui échappe et croise la route d'un coupé qu'il fait déraper. François pense distinguer sa fille dans la voiture, oui, il ne rêve pas, et sa posture montre qu'elle se débat contre une angoisse indéfinie. François est inquiet, et soudain il décide d'épargner le cerf, un geste qu'il ne s'explique pas.
---
J'ai aimé la première scène de chasse, avec ce cerf plein de majesté et de noblesse qui échappe de justesse à la mort, ainsi que les angoisses de François qui le dominent et qui ressemblent à de la superstition. C'était comme si l'image de sa fille et celle du cerf se superposaient dans son esprit.

J'ai apprécié l'atmosphère du relais de chasse, paisible sous la neige, et les paysages décrits. Les questions matérielles deviennent incongrues, lorsqu'elles s'invitent dans cet endroit perdu. le danger surgit (attention, coups de feu, truands à l'horizon).

Et le style est cinématographique, avec une écriture très descriptive et visuelle, et des flash-backs qui reviennent sur des passages en les approfondissant. Une belle écriture à découvrir.
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Ce mélange de roman très littéraire, formellement exigeant, et de roman noir où la violence physique joue un grand rôle, m'a laissé pantois. Je suis un lecteur régulier de Luc Lang, je me doutais donc que cette lecture ne serait pas de tout repos. Depuis son superbe « Au commencement du septième jour », je suis certain qu'il peut embarquer son lecteur quel que soit son sujet grâce à sa prose torrentielle mais précise. Et c'est bien le cas ici encore.

Le point de départ est une partie de chasse en solitaire que mène François, un chirurgien lyonnais aisé qui a réussi sa vie professionnelle mais dont la famille est éclatée, entre une femme qui souffre de problèmes mentaux, un fils qui a abandonné ses études de médecine pour travailler dans la finance et une fille qui, si elle suit ses études de médecine, ne donne plus de nouvelles… François connaît depuis toujours cette région montagneuse dans laquelle se situe son chalet de chasse. Son père, médecin lui aussi, l'avait déjà… Mais les temps changent : l'avidité généralisée, y compris de ses enfants, va le placer dans une situation ou de chasseur il va devenir proie.

La narration de ce roman n'est pas linéaire. Elle est caractérisée par des écarts temporels déroutants et progresse même parfois à la manière d'une variation musicale. Si le thème est toujours discernable, des redites se font entendre mais toujours décalées, ce qui est vraiment déstabilisant.

Le style précis de Luc Lang se caractérise par une grande attention portée aux termes techniques, ici notamment ceux de la chasse et ceux de la chirurgie. Sans oublier, ce que pour tout dire je trouve agaçant, de citer abondamment des marques (voitures, téléphones mais aussi armes de chasse et matériel chirurgical) probablement pour donner un effet de réel à une intrigue qui évolue pourtant le plus souvent entre rêve éveillé et cauchemar.

Merci à NetGalley et aux éditions Stock de m'avoir permis de découvrir bien avant sa parution ce nouvel exemple du grand talent de Luc Lang.
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Comme dans son roman précédent Au commencement du septième jour Luc Lang interroge le monde et la famille dans son nouveau roman La tentation.
Dans Au commencement du septième jour Luc Lang s'interrogeait sur le monde du travail, la relation cadre - employeur.
Dans La Tentation, il reprend l'exemple du monde du travail pour affirmer son propos : Nous avons un ancien monde et un nouveau monde. ce nouveau monde est le monde des financiers, des associés, de la virtualité , de l'argent facile.
François le père est un chirurgien reconnu et un chasseur émérite. Dans son esprit ses enfants Mathieu et Mathilde doivent suivre la ligne familiale et faire des études de médecine. Tradition et ancien monde.
Mathieu, son fils, financier de haut vol et trader à New York est le protype du nouveau monde.
Il a commencé ses études de médecine, répondant à la tradition familiale puis a tout plaqué pour la finance.
Il voit d'ailleurs la médecine au travers de la fincance : rachat de cliniques - bénéfices - argent facile.
Mathilde la fille ,est restée fidèle à la tradition familiale et a commencé de études de médecine.
Mais une passion dévorante pour un escroc patenté va l'en détourner.
Enfin Maria , l'épouse,la mère et belle mère a une psyché un peu perchée qu'elle soigne par des fréquents séjours dans des couvents de religieuses.
C'est sur la durée d'un week-end , à la Toussaint, que Luc Lang va faire inter agir ses personnages.
François est monté dans son relais de chasse sur les contreforts du Mont Cenis afin de chasser le cerf.
Et il se trouve nez à nez avec la plus belle bête qu'il n'ait jamais rencontré : un cerf à seize bois. il le vise et le blesse seulement. Après une poursuite il a la possibilité de l'achever mais ne le fait pas et au contraire le soigne dans son relais.
En même temps qu'il chasse , sur une route il voit passer une voiture qui évite ce cerf. Dans cette voiture , côté passager , il pense apercevoir sa fille Mathilde.
Au relais il trouve son fils Mathieu alors que c'était nullement prévu.
A partir de cette situation le roman va se constituer en quatre chapitres dont la temporalité n'est pas linéaire.
Réalité, rêve,cauchemar. A chacun de se faire son idée.
Quand au quatrième chapitre, il laisse au lecteur la possibilité du positif et du négatif, de la violence ou de l'assagissement.
Comme d'habitude avec les romans de Luc Lang l'écriture est ample,poétique, précise et violente.
Les phrases peuvent être courtes et définitives. Mais aussi longues et tourmentées.
Les premières pages du roman sur la chasse du cerf sont magnifiques et haletantes.
Tout y est , les mots techniques sur la chasse , la description de la montagne, sauvage , prise dans la gangue automnale , les émotions et ressentis de François mais aussi du cerf.
Néanmoins la lecture du roman de Luc Lang n'est pas de tout repos , car le livre n'est pas linéaire et l'écriture est dense.
Il faut accepter de ne pas toujours comprendre l'ensemble du propos de l'écrivain.
Par contre se plonger dans ce monde , vieux ou nouveau, au milieu des montagnes de Maurienne et de Vanoise est un grand plaisir.
Quand on ferme le roman , le précipité n'est pas encore reposé. Il faudra quelques jours pour s'extraire de cette histoire et de ces personnages.
N'est ce pas l'un des ingrédients d'un bon livre ?
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Une phrase de Péguy en exergue retient l'attention quant à l'écriture de ce roman.
J'ai lu des romans de L.Lang, mais cette fois, pour moi, il se surpasse.J'ai été littéralement subjuguée, scotchée à ma liseuse.
François est un chirurgien côté, tradition familiale oblige, il peut ainsi que sa famille mener une vie très confortable.
Il a une fille de 23 ans qui "fait" médecine, un fils qui "fait"de l'argent dans une banque d'affaire de New york, une épouse belle et ardente, mais sujette à des crises de mysticisme qui la jettent parfois pour quelques temps dans différents couvents. Mais elle rentre toujours au bercail.
Au début du roman, François se trouve en novembre dans son relais de chasse, il neige. Il explique le "pourquoi chasser" avec ses amis villageois : la régulation positive d'un équilibre de la nature. de là viendra une bonne part du succès du roman , on adhère ou pas.
Il est sorti le matin seul pour essayer de revoir un cerf qu'il traque depuis 2 ans. Et là, j'ai lu un morceau d'anthologie, époustouflant.
Puis viennent se greffer sur cette nature éclatante de blancheur des évènements qui échappent vite à François sa fille est impliquée par amour dans une sombre histoire, le fils est obnubilé par la nouvelle façon moderne de vivre; jouer avec l'argent à la vitesse de la lumière, alors que son père n'a bâti sa fortune qu'avec ses mains (d'or), c'est l'ancien monde!
Mais concrètement l'action tourne à un western (moderne lui aussi)où l'amour paternel ne se défilera pas.
Roman haletant, des fulgurances mais aussi un procédé d'écriture qui interroge à l'instant où il surprend le lecteur.
L'antagonisme des deux mondes actuels, générationnel, économique est frappant de vérité ;la violence est -elle plus forte chez l'ancien qui marche tranquillement dans la montagne, avec un fusil certes, que celle des requins de la finance qui font fi des traditions et s'entre-tuent allègrement pour des biens matériels souvent gazeux voire fictifs?
La question est posée, j'ai ma préférence.
Merci aux Edts Stock et à NetGalley pour leur confiance renouvelée.
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François est un chirurgien passionné par la chasse, sa femme Maria souffre d'une folie mystique et de perversions morbides, son désir de mort envers leur fille Mathilde et son amour inconsidéré, quasi incestueux envers leur fils Mathieu l'ont conduite régulièrement dans des couvents pour de brefs séjours. Mathieu travaille dans une banque d'investissements, Loïc un des ses clients richissimes partage la vie de Mathilde. Justement François n'arrive pas à joindre sa fille. La une du journal évoque une fusillade, probablement un règlement de comptes, deux types truffés de balles dans un ravin. Des coups de poing qui martèlent la porte d'entrée, sa fille est livide, les cheveux en bataille. L'homme dont elle tient le bras est quasi vautré sur elle, ses jambes ne le portent à peine, l'une d'elles pisse le sang.

Dans ce roman sombre, Luc Lang avec une écriture précise nous raconte l'histoire d'un homme François, complètement désemparé face à ses enfants qu'il ne reconnaît plus. Je n'ai pas vraiment été passionné par ce récit, sans remettre nullement en cause la qualité de la plume de l'auteur qui prend toute sa valeur dans les premières pages très naturalistes, mais bientôt tout va basculer dans une histoire peu crédible avec des personnages dont le trait semble exagéré comme Maria la mère ou Jennifer la compagne du fils. Les dernières pages sont d'une violence inouïe avec une fin apocalyptique.

Un roman froid, sans aucune émotion, bref tout le contraire de ce que je recherche dans mes lectures.

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De quelle tentation parle-t-on dans ce roman ? La tentation d'abandonner face à un monde dans lequel on n'arrive plus à trouver encore un sens à la vie qu'on a menée jusque là, ou au contraire la tentation de se battre pour voir triompher les valeurs familiales et professionnelles qui nous ont soutenus jusque là ?
Cette tentation, elle est celle du chirurgien- chasseur, patriarche d'une lignée qui ne le reconnaît pas, mari d'une passionaria aux élans de mysticisme aux contours flous...
L'écrit est superbe, la nature, faune et flore réunies y sont mises en valeur avec maestria,(p150-155) l'art (musique et peinture) ponctue les descriptions et les colore justement. Les personnages sont très étudiés et les exposés de chirurgie orthopédiques sont précis. Et la chasse au seize cors traverse le roman du début à la fin...
Tout cela en fait un récit haletant qu'on n'a de cesse de mener jusqu'au bout
Joli travail, M.Lang, même si le thème principal, la chasse( j'ai envie de dire tout gibier!) n'est pas celui que je préfère
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