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Critique de JIEMDE


Après Les marécages, nouvelle plongée immersive dans le grand Sud traditionnaliste des États-Unis avec Joe R. Lansdale. Plus que le thriller vendu sur sa couverture, Sur la ligne noire - traduit par Bernard Blanc – tient plus du portrait poussé (et réussi) du Dixieland de l'après-guerre, que d'un page turner pour insomniaques.

Sous couvert d'une enquête sur le décès tragiques de deux adolescentes quelques années plus tôt, le jeune Stanley va, le temps de l'été de ses 13 ans, entrer un peu plus dans le monde adulte, s'éveillant aux truculences de la sexualité, découvrant la diversité des travers humains et prenant pleinement conscience de la persistance anachronique des barrières sociétales et racistes du deep south US.

Pas de quoi révolutionner le monde du polar mais un vrai livre d'ambiance, semé de marqueurs attachants : cinéma avec le drive in qui s'oppose au cinéma du centre ; ségrégation et quartier noir isolé d'où émergent les figures de Buster, le projectionniste alcoolique ou celle de Rosy Mae, gouvernante et cuisinière au grand coeur ; mainmise du riche patriarche local qui contrôle le shérif et ses troupes…

Parsemé de dialogues savoureux, le rythme reste cependant assez lent, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais tend en milieu de livre vers le longuet avant de finir en sprint. Une nouvelle exploration de l'oeuvre de Lonsdale, qui montre que à côté de Hap et Léonard, il sait parfaitement évoluer dans des univers sensiblement différents.
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