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sur 862 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Reprendre à son compte un roman classé parmi les chef - d'oeuvre d'une dame , elle - même considérée comme " maîtresse " du suspense , c'est tout de même " gonflé " , si vous me permettez cette familiarité, et même " casse gueule " puisque vous avez accepté de me pardonner . Car quelle lectrice ou lecteur ne connaît pas les fameux " dix petits n......" ? ( Je laisse un petit suspense sur le n...., je ne voudrais pas me voir poursuivi en justice pour .....Il me faudrait un très bon avocat ....Tiens , mais il y en a un dans l'histoire , venu , comme d'autres , passer un week - end de repos au Mitchell's Inn . Avec lui , d'autres clients , bien sûr, à la recherche de quelques jours de calme dans leurs vies ...quelque peu ...comment dire ....Enfin , pas nettes , nettes ....Une tempête et c'est l'isolement . Confinement pour tous ( Oui , c'est à la mode ) . Pas d'électricité , pas de ...bon , rien , ça ira plus vite ....Rien ? J'aurais dû dire " trois fois rien " .....Un cri strident dans la nuit froide et ...un cadavre au pied de l'escalier . Dès lors , vous vous en doutez " plus rien ne sera comme avant " , on pourrait même dire que " c'était mieux avant " . Là , j'imagine les dernières pensées du cadavre ! ( Non , je plaisante ) .
Quoique , dans toute cette partie , je n'ai pas vraiment " tremblé " , pas grand chose ne m'a poussé à tourner les pages , la reine Agatha était déjà passée par là et j'avais vraiment de la peine à ne pas me retrouver ...ailleurs .Pour moi aussi , j'avais envie de quitter cette auberge de luxe mais pas pour la même raison que ses clients ....
Au deuxième cadavre , on s'habitue , au troisième, on élimine un potentiel criminel , au quatrième, on se dit qu'on a juste à attendre , " rira bien qui rira le dernier .." . Bon , là, " même pas peur" mais on en apprend tout de même de belles sur les uns et les autres . On dit toujours qu'il vaut mieux " laver son linge sale en famille ", moi je trouve ça marrant de " fourrer son nez dans les affaires des autres " ...Tenez , hier , vous savez pas ce que j'ai appris sur ma voisine , la jolie blonde du 6 et le vieux " Richard " du 24 ? Non , j'arrête....Non , je ne suis pas cancanier mais ...c'est bien pareil chez vous , rassurez - moi ?...Bon , on s'égare, mais pas complètement tout de même. de "clair" , là- dedans , y'a pas grand monde ...
Bref , pour moi , pas vraiment de surprises , un intérêt modéré, et puis trop de similitudes , donc un manque certain d'originalité. Bref , je ne serais pas bon défenseur.
Par contre , c'est sûrement différent si vous ne connaissez pas le roman d'Agatha Christie ( ce qui peut très bien se concevoir, rassurez - vous , ce n'est pas une tare) .
Je n'ai pas ressenti le moindre moment d'angoisse , les mots ne m'ont pas " fait dresser les cheveux sur la tête " , même la construction des phrases et donc leur impact m'ont paru fades , maladroites , convenues .
Quant à la fin , avec l'arrivée de la police ....A vous de voir .
Voilà MON opinion mais peut - être suis - je un peu sévère parce que j'appartiens à cette génération ( hélas vieillissante ) qui s'est nourrie d'auteurs comme Agatha Christie et autres . Je me demande du reste si je ne vais pas me les relire, " les dix petits n...." .J'hésite car il n'est jamais bon de briser les rêves, mon regard ayant forcément changé.
Certains et certaines d'entre vous ont aimé ce livre , n'est ce pas là l'essentiel ? Pour ma part , je le sais , j'ai toujours le tort de vouloir comparer quand il y a "similitude " et ce n'est jamais très probant .
Moralité : je préfère un auteur qui" se lance "plutôt qu'un auteur qui " s'inspire " .
Au fait , le voisin du 8 , avec la voisine du 18 , il paraît que ....Oh , mince , mais le 18 , c'est chez moi ....Vous voyez , on " trimballe tous quelque chose "....
A bientôt . Prenez soin de vous , encore et toujours....
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Un huis clos dans un luxueux hôtel coupé du monde par la neige. Les clients arrivés pour passer le week-end vont se trouver pris au piège dans l'hôtel sans téléphone ni électricité. Très vite un premier mort, Dana a fait une chute mortelle dans l'escalier ou elle a été poussée. Certains ont entendu des bruits de dispute dans leur chambre cette nuit là. Pourtant le jeune couple semble amoureux, le fiancé Matthew est un tres bon parti issu d'une riche famille de la Côte Est et Dana était une jeune femme magnifique. Puis, c'est Candice, l'écrivaine qui est retrouvée étranglée dans sa chambre. Peut-être a t'on voulu la faire taire car elle aurait pu voir quelque chose... Les clients regroupés dans le salon et le lobby commencent à s'affoler et à se soupçonner mutuellement, les tensions montent. Chacun raconte son histoire, essaie de se justifier. Beaucoup ont des zones d'ombres qui ne plaident pas en leur faveur. L'hécatombe continue. Une journaliste de guerre victime d'un choc post traumatique s'enfuit dans la nuit glaciale pour échapper à l'atmosphère pesante et sera retrouvée morte de froid au matin.. .. Et ça continue...
Il y avait tout dans ce roman pour en faire un thriller implacable, pourtant la mayonnaise n'a pas pris... Un style trop simple... Il ne suffit pas d'avoir tous les bons ingrédients pour faire une bonne sauce, il faut avoir un petit trait de génie que je n'ai pas trouvé là.
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Nous ne somme plus que six, réfugiés dans le hall de l'hôtel, à nous regarder en chiens de faïence.
Dehors, la nuit sans lune a revêtu son plus beau manteau d'obscurité.
Nous entendons le vent avide souffler à plus de cent kilomètre heure.
L'électricité est en panne et l'informatique aussi, comme dans toute administration qui se respecte.
Nous avons déplacé les corps des trois victimes dans le grand congélateur du réfectoire, ne supportant plus de les avoir sous les yeux.
La police est prévenue mais elle ne pourra pas intervenir avant demain matin. Comme nous elle a été surprise par cette brusque avalanche de flocons. Pour eux comme pour nous les routes sont impraticables. Sous les dix centimètres de neige le verglas est tel qu'il est impossible de faire dix pas sans se retrouver le cul par terre. Et il faudrait que j'en fasse une centaine pour tenter le tout pour le tout en rejoignant mon propre véhicule.
Mais je m'égare.
Pour que vous compreniez la situation inconfortable dans laquelle je me trouve laissez-moi reprendre du début.

* * *

Il y a seulement quelques heures, je pensais terminer ma journée professionnelle tranquillement après ma dernière réception. Il était 16h15, c'est l'heure à laquelle nos portes ferment au public.
Un monsieur moustachu rentre dans le box et s'assied face à moi, contrarié.
- J'ai reçu ce courrier ce midi qui me menace d'une amende de 450 € et j'aimerais comprendre de quoi il s'agit.
- Est-ce que vous pouvez me montrer votre mise en demeure ? demandais-je, reconnaissant le document.
Je tapote alors les touches de mon clavier : Monsieur Herkul Poireaute, détective privé, n'a en effet pas déposé sa dernière déclaration de bénéfices non commerciaux. Je lui explique tout en le rassurant, si j'ai le bilan manquant dans les trente jours aucune somme ne sera mise en recouvrement.
- Mais j'ai un métier moi monsieur ! Je mène des enquêtes ! Comment voulez-vous que je trouve le temps de remplir vos formulaires totalement incompréhensibles ?
- Vous savez, il existe également des personnes qui sont comptables de profession. Peut-être devriez-vous y songer ?
Agacé, le détective que j'ai très bien reconnu ( La mystérieuse affaire du Styx, le meurtre de Roger Hanin ) s'en va en laissant entrer un couple entre deux âges.
A ce moment là ma collègue de la comptabilité me prévient qu'elle part en raison de la tempête de neige qui a été annoncée.
Tous le reste de l'effectif du service des impôts des entreprises étant soit en télétravail soit déjà parti, je me retrouvais un peu seul.
J'ignorais encore à quel point.
Ah oui j'ai oublié de vous préciser que j'étais contrôleur des finances publiques à l'hôtel des impôts d'Arras, dans le Pas-de-Calais.

Un couple entre à la suite de monsieur Poireaute. Il s'agit de Matthieu et Diane Jenesaispluskowski qui envisagent de créer une société civile immobilière et qui souhaitent des conseils afin d'amortir encore davantage leurs revenus locatifs. J'ai beau leur expliquer que je ne suis justement pas conseiller financier et qu'ils devraient d'abord passer par un notaire ou un expert comptable, je finis par répondre à leurs questions concernant l'amortissement des travaux qu'ils ont prévu d'entreprendre.
A cette heure-ci je dois les raccompagner moi-même à l'extérieur, les portes principales étant fermées.
Dans le couloir je crois halluciner en voyant que cinq personnes attendent encore leur tour.

- J'ai reçu un questionnaire, je n'y comprends rien. Ca fait une heure que j'attends et je dois aller travailler !
- Je voudrais qu'on trouve une solution pour que je puisse vous régler ma dette suite à contrôle fiscal sans mettre de salariés à la porte.
- C'est bien ici pour déclarer un don manuel de 250.000 € ?
Je me faufile en maugréant "j'arrive au plus vite", accompagnant le couple en passant par l'arrière du bâtiment.
C'est là que les évènements ont commencé à s'enchaîner.

Monsieur Jenesaispluskowski est le premier à mettre un pas dehors, dans cette neige que je n'avais même pas vue tomber qui immacule désormais le parking d'un blanc presque fluorescent sous les reflets du crépuscule.
Un beau pas, franc et ample.
Suivi d'une chute en arrière, d'un bruit d'os qui craque et d'un long hurlement.
Je ne suis pas médecin mais vu la façon dont il hurle quand je le soulève par les aisselles pour le faire rentrer il s'est fait une jolie fracture de la clavicule droite.
- Restez ici je vais chercher les secours !

Je courre d'abord à l'étage prévenir les usagers de bien vouloir patienter encore un peu, que j'ai une urgence à gérer et je me fraie un chemin sous leurs injures.
J'appelle les urgences qui me disent que tous leurs véhicules sont déjà réquisitionnés : Un camion citerne a dérapé et s'est échoué contre un bus scolaire. Je dois moi-même me déplacer à l'hôpital.
J'appelle Noël, le gardien, qui doit être le seul membre du personnel encore présent entre les murs. Il arrive.
Dans un dernier réflexe je consulte le dossier de monsieur Poireaute au cas où il serait encore présent. Ses cellules grises pourraient me servir. Mais seul son répondeur me répond d'une voix monocorde. Je ferme les volets, je prends mon sac à dos et quitte les locaux du service.
Dans le couloir ils sont encore tous là, de plus en plus énervés, à l'exception d'une jeune femme qui est assise et prend des notes, semblant observer tout le monde.
- Monsieur, ça fait cinq fois que je fais ma demande d'aide pour le fonds de solidarité et elle est toujours rejetée. Vous pouvez regarder et m'expliquer ?
- Ecoutez-moi bien, dis-je d'un ton peu assuré. Avec vous cinq, le couple que j'ai laissé au sous-sol, le gardien et moi nous ne sommes plus que neuf et nous sommes coincés dans l'hôtel à cause de la neige. Descendons au rez-de-chaussée pour trouver une solution.

- Est-ce que vous avez des toilettes ? me demande la jolie micro-entrepreneuse, Gwennaëlle de son prénom, en me remettant la déclaration qu'elle ne parvient pas à remplir mais qui me permet de voir qu'elle est Cam Girl.
- Oui, juste ici, dis-je en lui montrant la porte. Mais faites vite.
Nouveau hurlement d'effroi lorsqu'elle ouvre la porte. Herkul Poireaute ne déposera jamais son bilan. Il a du oublier de fermer la porte à clef au moment de faire la grosse commission et en guise de cellules c'est plutôt de la cervelle grise qui est tombée au sol, le pic à glace enfoncé dans son crâne ne devant pas être étranger à sa mort foudroyante.
"Serait-il possible qu'un intrus se trouve actuellement dans l'établissement ?"
C'est alors la police que j'appelle et ils me promettent de venir dès que les rues d'Arras seront déneigées. Pas avant le lendemain matin donc...

La nuit est tombée désormais, la panique partiellement résorbée. Chacun appelle sa famille pour tenter de les rassurer, et tente de nouer la conversation dans un climat de méfiance voire d'hostilité. Comme Henri venu déclarer son don d'argent qui a un immense sac à dos et qui devait partir le soir même faire de l'Alpinisme dans les Vosges et à qui on aurait volé un piolet.
Noël, qui n'a jamais aussi bien porté son prénom, m'a aidé à porter le corps jusque dans le réfectoire. Chemin faisant nous voulions remonter le couple polonais avec nous mais monsieur Kowski a succombé à ses blessures. Surtout à celle du couteau qui lui a tranché la gorge.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ! se confie Dana, couverte de larmes et de sang. Il allait bien et l'instant d'après il était froid. Est-ce que vous pensez que peux racheter ses parts de notre société civile immobilière ?

Elle remonte avec nous. Noël et moi préférons taire les derniers évènements pour ne pas augmenter la tension à couper au couteau. David, venu chercher son aide pour le covid, s'est beaucoup rapproché de la belle Gwennaëlle et lui demande si lui aussi pourrait devenir Cam Girl pour arrondir ses fins de mois.
Les langues se délient. Après des accusations réciproques la longue nuit qui nous attend est propice aux rapprochements.
- Une fois j'ai pris le train sans avoir acheté de billet avoue Yann, qui est surtout coupable de fraude fiscale mais bon, passons.
- J'ai avorté en secret parce que j'ignorais si l'enfant était de Matthieu ou de mon amant, nous confie Diane
- Je suis né le 25 décembre, avoue Noël à son tour
- Enfant je torturais les chats, se livre alors Henri. J'ai toujours eu ce besoin de voir de quoi étaient fait les animaux sous leur fourrure.
- J'ai fait pipi au lit à treize ans, dis-je alors en me prenant au jeu.
- L'énurésie est un symptôme que l'on retrouve chez presque tous les psychopathes. Et si c'était vous depuis le début qui nous manipulez ? me demande la jeune écrivaine anonyme et discrète qui ne cesse de prendre des notes sur son calepin.
Au moment le plus opportun, si je puis dire, atterrit au centre de notre petit groupe le corps démantibulé de Gwennaëlle qui ne fera plus fantasmer aucun internaute malgré sa posture particulièrement acrobatique.
David redescend les escaliers en remontant sa braguette d'un air confus.
- Soit elle est tombée toute seule soit il y a vraiment une personne cachée ici qui l'a poussée.

J'accompagne à nouveau Noël à la cantine pour y déposer le troisième corps.
- Attends moi ici, j'ai une idée ! Je pense qu'on va trouver du gros sel quelque part là-dedans. Ca va nous permettre de sabler jusqu'à nos voitures et de quitter cet endroit maudit. On n'est pas assez payés pour risquer nos vies de cette façon.
- Excellente idée. Je t'attends ici.
C'est à ce moment là que l'électricité a été coupée. Impossible pour lui comme pour moi d'ouvrir la porte : le passe magnétique ne fonctionne plus. le gardien est coincé et je n'ai d'autre choix que de rejoindre les hôtes de cet endroit maudit.

* * *

Nous ne sommes plus que six, réfugiés dans le hall de l'hôtel, à nous regarder en chien de faïence.
Diane, David, Yann, Henri, moi-même et cette journaliste ou que sais-je.
Elle m'entraîne d'ailleurs à l'écart et se met à chuchoter.
- Excusez-moi de vous avoir accusé à tort tout à l'heure. Je me présente : Shari Lapena.
- Vous êtes l'auteure du couple d'à côté et d'Un étranger dans la maison ? marmonnais-je à mon tour.
- Exactement ! Vous les avez lus ?
- Oui, je les ai adorés tous les deux.
- Pour mon troisième livre j'étais venue me renseigner sur les impôts dans votre pays. J'avais l'intention d'écrire un roman policier dans la pure tradition d'Agatha Christie en m'éloignant de mes précédents thrillers psychologiques. Un de mes personnages devait avoir des problèmes avec le fisc français.
- Vous avez une idée du tueur ?
Elle ne comprend pas que je suis en train de parler de la précarité de notre situation actuelle.
- Pas encore. Mais j'imagine bien un véritable hôtel au Canada perdu au milieu de nulle part dans des conditions climatiques bien plus extrêmes. Et pour appuyer mon clin d'oeil à la reine du crime je pense glisser une phrase telle que "J'ai trouvé un vieil Agatha Christie sur ma table de chevet."
Tous mes personnages, venus seuls ou en couple, auraient des secrets progressivement révélés pour détourner progressivement les soupçons de l'un à l'autre. Et ils tomberaient les uns après les autres comme dans les dix petits nègres.
- Malheureuse ! Ne dites surtout pas ça ! le roman a été débaptisé pour un titre moins scandaleux : Ils étaient dix.
- Vous vous appelez comment ? me demande-t-elle à brûle pourpoint.
- Antyryia
- D'accord. Ca sera un peu compliqué à placer. Dans mon livre vous vous appellerez Bradley.
- Vous avez déjà un titre en tête ?
- "Un assassin parmi nous" me paraît plutôt accrocheur.
J'acquiesce, rassuré d'avoir enfin trouvé une présence amicale.
- Merci pour tout, me dit alors Shari Lapena. Ce fut une soirée fort intéressante.
- Mais qu'est-ce que vous faîtes ?
- Je vais me rendre à l'hôtel le plus proche pour me reposer et poursuivre mes recherches.
- Mais vous n'y pensez pas ? Vous n'allez pas pouvoir faire trois pas dehors !
- Si je peux me permettre vous n'êtes pas très bien organisés par ici. Trois flocons et c'est la fin du monde. J'ai des chaussures anti-dérapantes et mes pneus neiges sont installés depuis longtemps. Ne vous inquiétez pas pour moi ! me lance-t-elle alors que sa silhouette est définitivement absorbée par les ténèbres.

En réalité, c'est plutôt pour moi que je m'inquiète.
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J'ai acheté ce roman car il s'agit d'un huis clos. L'histoire se déroule au Mitchell's Inn, un petit hôtel luxueux, isolé, réputé pour sa cuisine gastronomique et dépourvu d'accès Internet. Un hôtel parfait pour se ressourcer. Durant ce weekend, 6 chambres sur les 12 sont occupées. Tous les clients vont se retrouver bloqués par la neige à cause d'une forte tempête. le samedi matin, ils vont faire une terrible découverte, Danna est retrouvée morte en bas des marches de l'escalier. Elle était venue avec Matthew, un héritier de l'une des plus grandes fortunes de la Nouvelle-Angleterre qu'elle s'apprête à épouser. Très vite l'idée d'un accident est écartée pour privilégier celle d'un meurtre. Impossible de prévenir la police, l'électricité et le téléphone semblent être coupés et les routes sont trop dangereuses à cause de la tempête. Les premiers soupçons vont se porter sur son fiancé. Beverly a entendu le couple se disputer tard dans la nuit. Mais très vite, les choses vont s'aggraver quand un deuxième cadavre est retrouvé. Etant isolé, l'assassin se trouve parmi eux. Qui est-il ? Pourquoi les avoir tués ? Et surtout qui sera le prochain ? Au fil des pages, on comprend que chacun cache des choses.
Pour ma part, j'ai eu une déception avec le 3ème roman de l'auteure. Il est beaucoup trop calme pour moi et j'ai noté quelques invraisemblances dans le comportement des personnages. En plus de ne pas avoir su créer une atmosphère angoissante d'un huis clos, j'ai trouvé le style d'écriture très simple, trop simple. Un manque d'originalité dans l'intrigue. J'ai lu de très très bons retours sur ce livre, je ne dois tout simplement pas être la cible, habituée par des lectures plus sombres, angoissantes,…
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Au sein de la forêt, dans les montagnes des Catskills situées à environ 160 km au nord-ouest de New-York et à 64 km au sud-ouest d'Albany, capitale de l'État, l'on peut se reposer quelques jours, loin de tout, du réseau internet et du téléphone, au « Mitchell's Inn », un bel hôtel de charme.


Les nouveaux pensionnaires font immédiatement et jovialement connaissance. Mais pour eux, ce séjour de deux jours s'apparente davantage à une thérapie qu'à une sinécure. Deux amies journalistes, l'une et l'autre liées par des relations équivoques, un couple au bord de la rupture du fait des infidélités de l'époux, une femme écrivain lesbienne, solitaire et mystérieuse, un avocat divorcé accusé du meurtre de sa femme, un jeune couple - dont la date du mariage est fixée - qui se serait bruyamment disputé au cours de la première nuit.


L'hôtel, pour améliorer et avantager le séjour de ses hôtes, est dirigé par un gérant veuf, et son fils au demeurant très charmant, mais coutumier de certains comportements douteux, voire répréhensibles.


En tout état de cause, les premiers instants au « Mitchell's Inn » sont enthousiastes et chaleureux.


Le lendemain matin l'un des pensionnaires est retrouvé mort assassiné au pied de l'escalier. Puis, tous sont plongés dans le noir, privés de chauffage et du moindre secours du fait des conditions météorologiques.


Brusquement, tout s'accélère : un autre pensionnaire est mystérieusement assassiné, puis un deuxième, puis encore un autre… le suivant décède de manière inexpliquée sans que l'on sache s'il s'agit d'une mort naturelle ou d'un assassinat. Certains signes permettent de penser que le criminel appartient au groupe ou bien qu'un intrus se cacherait dans l'hôtel. Cette dernière hypothèse est définitivement écartée après une visite minutieuse de l'établissement.


Les conditions climatiques ne permettent pas à la police de se rendre sur les lieux pour enquêter. Aussi, les résidents survivants s'observent, se méfient et s'accusent les uns les autres. La tension est à son comble.


Quand la nature s'est enfin apaisée, le sergent Margaret Sorenson se rend sur les lieux afin d'interroger les pensionnaires et confondre le coupable.


Cependant ….


Shari Lapena est un auteur de romans policiers canadien, anciennement avocate et professeur d'anglais avant de se consacrer définitivement et entièrement à l'écriture. « Un assassin parmi nous » est l'un de ses quatre romans traduits en français.


La critique du roman mérite également de simplicité que son intrigue. Celle-ci est pleinement satisfaisante afin de passer un bon moment ou en dissiper un mauvais. Dans cette perspective, dénuée de toute allusion péjorative, Shari Lapena réussit parfaitement.


L'histoire est cohérente, les personnages sont « vivants », le suspense existe, même s'il manque par régularité. Bref, « Un assassin parmi nous » est un roman policier honnête et bienveillant.


Néanmoins, le récit est très imparfait à plusieurs titres nonobstant les avis dithyrambiques de certains critiques de presse oeuvrant à semer la confusion à défaut de donner un avis objectif. Ce sont parfois les aléas des « services de presse » professionnels.


Il faut convenir que Shari Lapena semble éprouver quelques difficultés à circonscrire le périmètre du roman au sein du genre littéraire policier lato sensu. C'est le reproche majeur que l'on peut faire à « Un assassin parmi nous ». Partant, la « critique » accommodante n'éprouve aucun complexe à procéder par comparaison obscène. Certaines critiques de lecteurs anonymes ne manquent pas de tomber parfois dans le piège tendu.


Ainsi, il est écrit dans le Figaro Magazine : « Magistral Clin d'oeil à [Dix petits nègres] (1) d'Agatha Christie…, comme un grand whodunit à l'ancienne ».
Non seulement le roman de Shari Lapena n'a aucune des qualités de celui d'Agatha Christie, même « au simple coup d'oeil », mais encore, et surtout pour les amateurs de ce genre littéraire, il n'est, ni de près ni de loin, un whodunit. Ce dernier genre convient à une forme complexe de roman policier dans laquelle la structure de l'énigme et sa résolution sont les facteurs prédominants. Au cours du récit, des indices sont fournis au lecteur, qui est invité à déduire l'identité du criminel avant que la solution soit révélée dans les dernières pages. C'est ce que l'on nomme le roman d'enquête ou de détective ou encore le roman de type « mystère en chambre close ».


Mais le lecteur doit disposer des mêmes indices que l'enquêteur et donc des mêmes chances que lui de résoudre l'énigme, l'intérêt principal de ce genre de romans est de pouvoir, théoriquement en tout cas, y parvenir avant le héros de l'histoire. Tels les romans d'Agatha Christie, de Gaston Leroux (le « Mystère de la chambre jaune ») ...


Dans « Un assassin parmi nous », il n'existe rien de tout cela. Celui-ci est un roman policier (thriller) traditionnel qui, au demeurant, présente le défaut, parfois, de « tourner en rond ». Avant la résolution de l'intrigue lors des toutes dernières pages, à laquelle le lecteur ne peut donc à aucun moment participer, les situations, les dialogues, et la narration en général manquent de consistance. Probablement, la traduction, assez médiocre, n'y est pas étrangère.


En conclusion, je ne déconseille absolument pas ce roman très divertissant et agréable à lire, mais il serait totalement faux de penser lire un whodunit et y trouver une atmosphère comparable à celle présente dans ceux d'Agatha Christie ou autres auteurs familiers de ce genre littéraire.


Bonne lecture.


Michel.


1 – le rédacteur de la critique écrit « Ils étaient dix ». Je ne connais pas le roman, rédigé par Agatha Christie, portant ce titre. Je connais, en revanche, « Dix petits nègres ».

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Voici un petit roman à savourer au coin du feu, enroulé dans son plaid quand le vent souffle dehors. Il n'est pas sans rappeler certains Agatha Christie, mais au goût d'aujourd'hui...
Les clients d'un hôtel chic se retrouvent bloqués par la neige, sans électricité, pendant plusieurs jours. Ils vont disparaître un par un, faisant monter la tension parmi les clients et chez le lecteur.
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Un charmant hôtel dans un coin paumé, un peu désuet et surtout sans internet et pendant l'hiver donc avec aucune possibilité de rejoindre celui-ci en cas de tempête.

Dans cet hôtel tenu par un père et son fils,, plusieurs couple un au bord de la rupture, un jeune héritier et sa sublime compagne qui vont bientôt se marier, des amies Gwen et Riley qui semble un brin perturbé. David avocat, Candice l'écrivaine qui reste souvent recluse dans sa chambre pour écrire son nouveau bouquin.

Tout était parfait pour passer un bon séjour mais le corps de Dana va être retrouvé dans les marches de l'hôtel et dès lors tout va dérailler dans ce lieu.

Pour commencer le corps de celle-ci ne doit pas être déplacé avant l'arrivée du médecin légiste mais celui-ci ne peut pas se déplacer dans l'immédiat car l'hôtel est cerné par la neige. Ce qui est un brin perturbant pour les hôtes qui doivent passer par la pour accéder au salon.

Un huis clos plaisant à suivre ou l'on se demande sans cesse qui est le tueur car chaque personnage a des casseroles et l'on en apprend plus sur eux au fur et à mesure du récit, néanmoins un polar un brin classique sans grande révélation ou rebondissement.



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Oui bon .. Et encore ?
Un roman agréable globalement mais que j'ai trouvé tout en longueur .. Un huis-clos très longuet .. Beaucoup de redondances, de passages plus ou moins utiles .. J'ai trouvé l'ensemble des personnages assez lisses, sans vrai relief ..
Les défenses moyennes, pas de vrais "filous" ou de suspense outre mesure.
Un moment agréable mais sans plus, ok la chute est là et je n'avais pas forcément le bon tueur, mais j'ai trouvé le corps principal très (trop) descriptif et long, sans pousser à l'attachement des personnages. L'impression que ce roman n'englobe pas assez le lecteur, une résolution très rapide, et des personnages parfois inutiles .. Un petit twist dans le dernier chapitre assez amusant ...
Si on vous le prête allez y, mais pour moi ça n'est pas une grande découverte ..
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Ce livre m'a été offert par France Loisirs dont il est une exclusivité .
J'avais bien aimé "Le couple d'à côté" .
Ici , l'ambiance est différente ; c'est un whodunit , comme disent les Anglais .
Des meurtres sont perpétrés dans un hôtel coupé du monde , sans électricité , pendant un week-end , lors d'une tempête de neige .
Qui est l' assassin ?
Un des clients ? Le propriétaire de l'hôtel ? Son fils ? Un rôdeur ?
Tout le monde soupçonne tout le monde .... La solution se cache-t-elle dans le passé des protagonistes , qui pourtant ne se connaissaient pas avant ce week-end ?
Shari Lapena retranscrit bien l'atmosphère de confinement et l'ambiance pesante .
J'aurais apprécié que l'auteure semât quelques indices pour permettre au lecteur de se faire une opinion avant la fin .... mais là , il est impossible de deviner !
Roman vite lu , sans aucune longueur ... j'ai passé un agréable moment !
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Existe-t-il un sous-genre du thriller que l'on pourrait qualifier de « thriller hivernal » ?
Ses caractéristiques : l'intrigue se déroule en hiver, dans un environnement hostile dû à des conditions météorologiques extrêmes qui isolent les personnage dans un effrayant huis-clos.
Dans le style, je citerais par exemple le chalet de Catherine Cooper ou le chalet des disparus de Ruth Ware.
J'ai également lu (et préféré) Sans retour (plus gore et effrayant) de Tom Clearlake et Hors-piste (plus original) d'Allie Reynolds.

Un assassin parmi nous de Shari Lapena est pour moi une redite. Dix (tiens donc…) personnes séjournent dans un chalet isolé proposant des prestations hôtelières. La retraite idyllique qu'ils s'étaient promise tourne au cauchemar. Passé trouble et esprit de vengeance. Secrets, mensonges et faux-semblants.
Le récit prend vite des allures de Dix petits nègres / Ils étaient dix d'Agatha Christie, avec des personnages qui meurent l'un après l'autre. Dans des circonstances mystérieuses, of course.
On n'est pas sur une île, mais hormis la météo c'est tout comme. Nul moyen de s'échapper.

La construction du roman suit aussi un schéma narratif identique, chacun des (courts) chapitres donnant la voix à un personnage différent. Les masques tombent ; aucun n'est blanc comme neige.

Clin d'oeil (appuyé) à la Reine du crime ? Hommage ? La fin diffère un peu… mais bon.
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