En 1933, Roosevelt nomme ambassadeur à Berlin, dans une Allemagne nouvellement dirigée par Hitler, un professeur d'histoire déjà âgé, William Dodd. Parti s'installer dans la capitale allemande avec sa femme et ses deux enfants adultes, le diplomate ne va pas avoir la tâche facile dans un pays de plus en plus rongé par le nazisme.
C'est une histoire vraie qui se lit comme un roman que nous propose
Dans le jardin de la bête. Après l'excellent Diable dans la ville blanche, qui nous retraçait l'exposition universelle de Chicago en 1893,
Erik Larson reconstitue avec talent les débuts au pouvoir et l'expansion du nazisme à travers les yeux d'une famille américaine. Grâce à un important travail de recherche, il nous rend familiers l'ambassadeur William Dodd et sa fille Martha, nous faisant suivre l'évolution de leur vision des choses de manière très crédible. Il nous narre leurs relations avec les hauts fonctionnaires, les diplomates étrangers… le personnage de Martha, coeur d'artichaut fasciné un temps par le nazisme avant de déchanter, s'avère particulièrement fascinant. Mais
Erik Larson recrée aussi de manière presque haletante la nuit des longs couteaux, et on se laisse emporter par cette histoire dont beaucoup d'éléments nous sont pourtant déjà connus.
Un très bon document qui, sans vulgariser à l'excès, s'avère agréable à lire, malgré les longueurs dus à l'excès d'efforts faits parfois par l'auteur pour nous situer le contexte de manière précise.
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