...les malades atteints de gastro aimaient beaucoup qu'on leur déclare : il faut refaire votre flore intestinale. Ils approuvaient d'un hochement de tête grave, devenir le jardinier précautionneux de leurs tripes était un projet qui les motivait.
"Je suis dans l'œil du cyclone, il n'y a plus de ciel, tout est amalgame d'elem nets, il n'y a question des montagnes d'eau autour de moi" - le dernier message radio envoyé depuis le Manureva par Alain Colas à quatre heures du matin le 16 novembre 1978 au large des Açores.
.... le chat était un animal trop complexe : on l’appelait, il ne venait pas, on le cherchait, on ne le trouvait pas, on voulait le caresser, il s’enfuyait. Bref, le chat était un emmerdeur.
C’etait Bien ça, il fallait toujours placer le mot “dialogue” dans un entretien lié à une installation d’art contemporain. Cela rendait l’œuvre sympathique. Qui voudrait s’attaquer à quelqu’un qui veut juste dialoguer? Personne.
Alain avait posté la chanson dans un cybercafé avec l'idée qu'elle plairait peut-être et surtout que personne n'en trouverait jamais ni la source ni les auteurs et ne ferait un centime avec.
Cela suffisait à son bonheur.
Vous voulez fonder un gouvernement d'hommes d'affaires,Aurore? fit JBM dans un sourire inquiet.Je doute que les français soient d'accord.
Dans le fond, c'était surement bien commode pour de nombreux maris lassés de leurs femmes que de les abandonner aux bras d'un autre.Elles revenaient de leurs escapades toutes guillerettes et pimpantes et étaient beaucoup plus agréables à vivre.
Nous sommes faits de la même matière que les rêves;Une phrase de Shakespeare,mystérieuse comme une formule ésotérique et qui collait parfaitement à l'univers de la nex wave.
Ceux et celles qui hochaient la tête comprenaient parfaitement où Domitile voulait en venir avec son allusion singulière au président du New Deal américain et au dernier roi de France d'avant les temps réactionnaires; à la plus grande mainmise de la communication sur une élection présidentielle, celle de François Mitterrand en 1981.
Pour la première fois des hommes de la pub allaient vraiment prendre les commandes d'une campagne.
Ils seraient trois: Gérard Colé, Jacques Pilhan et Jacques Séguéla. Si le dernier allait devenir le plus médiatique des publicistes de France, Colé et Pilhan, plus discrets, mettraient au point la clé de voûte de cette élection, résumée dans une note secrète baptisée l'opération "Roosevelt contre Louis XV".
Leur but était d'accélérer un changement de société et de démontrer que Valéry Giscard d'Estaing était un homme du passé, un beau parleur qui faisait son effet à l'étranger mais ne comprenait plus la France et dans le fond s'en foutait un peu, persuadé qu'il mangerait encore longtemps du foie gras chaud - son plat favori- à la table de l'Elysée: Louis XV.
A l'opposé, Mitterrand devait incarner le renouveau, le dynamisme, l'avenir et plus encore l'image d'un homme humble aux goûts simples, avec des principes, des idées et une vision - à l'image du mythique président américain.
Le visuel de la "Force Tranquille", de Jacques Séguéla, où l'on voyait le leader socialiste, serein et le regard tourné vers l'avenir, sur un fond de petit clocher et de village, couronna cette stratégie.
Vaugan balaya sa question puis enchaina sur l'ensemble des parts politiques et les énarques qui dirigeaient le pays. Il proposait la dissolution de l'ENA et pourquoi pas de raser le bâtiment car "on manquait d'espaces verts dans les villes".