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Citations sur La petite danseuse de quatorze ans (137)

L’Opéra de Paris recrute en effet des « petits rats » dès l’âge de six ans, qu’on appelle plus tard des « marcheuses » parce qu’elles passent leur temps à exécuter des pas, d’abord en salle de cours, puis sur scène où elles n’apparaissent que vers treize ou quatorze ans – Marie y fera ses débuts dans La Korrigane, ballet en deux actes. Là encore, Théophile Gautier se gausse de ce surnom de « marcheuses » qui anticipe leur proche avenir sur le bitume.
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Les lois Jules Ferry de 1881 et 1882, qui rendront l’enseignement primaire public et gratuit puis obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans, n’existent pas encore, et du reste l’Opéra sera longtemps dispensé de les appliquer : pour les petites danseuses, l’enseignement primaire ne sera obligatoire qu’en 1919. L’écrivain Théophile Gautier, auteur sur le sujet d’un texte peu connu quoique incisif intitulé « Le rat », ironise tristement sur l’ignorance crasse de ces « pauvres petites filles » qui savent à peine lire et qui « feraient mieux d’écrire avec leurs pieds : ils sont plus exercés et plus adroits que leurs mains ».
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C'est toujours une chose étrange dans une fratrie, de voir le destin broder différemment sur le canevas des mêmes souffrances.
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Ce n'est pas mon cas d'ordinaire, je ne suis pas hantée par l'exactitude, je laisse ma mémoire avoir de l'imagination.
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La danse me fait pleurer souvent, je ne sais pas pourquoi. Peut être est ce l'art qui me dit le mieux que je vais mourir.
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La statue ne peut se contenter d’incarner une époque, un état de la société, une esthétique, ni même une modernité, voire une avant-garde. Ce qui fait d’elle une œuvre universelle, c’est précisément ce qui échappe à toutes ces significations, si fortes et essentielles soient elles, ce qui les dépasse; à l’autre extrémité, c’est ce que chacun peut y trouver pour soi même, en dehors du temps, accordé à son récit personnel.
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l'age du modèle crée une sorte de tension ou d'incertitude entre l'enfant et la femme, l'innocence et la sensualité, qui fascine l'artiste. Sans ses vêtements, Marie, telle qu'on la reconnaît dans les études de nu faites par Degas, en cire ou au fusain, a l'air très jeune, avec ses grands pieds et sa poitrine plate, on dirait une fillette pas encore formée.
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L'opéra de Paris recrute en effet des "petits rats" dès l'âge de six ans, qu'on appelle plus tard des "marcheuses", parce qu'elles passent leur temps à exécuter des pas, d'abord en salle de cours puis sur scène où elles n'apparaissent que vers treize ou quatorze ans. (...)
Là encore Théophile Gautier se gausse de ce surnom de
"marcheuses" qui anticipe leur proche avenir sur le bitume.
Les débutantes touchent 2 francs par jour, ce qui est très peu, mais tout de même le double du salaire d'un mineur ou d'un ouvrier du textile.

P29
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Certes, Marie n'épouse pas tout à fait la forme d'un arbre au soleil. Mais il y a de l'espalier en elle, comme en lui. Solidement ancrée dans la terre, et la tête ailleurs, elle est vivante. Au delà de l'horreur de son destin social et intime, la petite danseuse qu'est Marie Van Goethem exprimerait ainsi, par-dessus tout, ce que peut être , arrachée aux affres du temps, de la faiblesse et de l'impuissance, arrachée à la pesanteur de la solitude, abandonnée à l'instant et à elle même, une vie rêvée, une vie à la fois enracinée dans la terre et tournée vers le ciel. ce serait alors Degas lui-même qui apparaîtrait dans son œuvre la plus forte, s'identifiant à elle au mitan de sa vie.
(...)
Comme Marie, il se moque de ce qu'ils vont dire, eux, les autres, il méprise les critiques, même bienveillantes, car la création pour lui n'est qu'un pur mystère. Il se moque des académismes, des faux-semblants et des refus effarouchés. Seuls comptent l'art et la manière, d'être là. Les voilà donc tous deux ensemble dans cette "surgie d'âme", elle et lui comme des bourgeons éclos, l'artiste et le modèle, unis par le même désir à la réalité fugitive, celui d'une vie en espalier.


pages: 114/115
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Ce que montre Degas en effet, ce n'est pas la danseuse mythique, c'est la travailleuse ordinaire ; pas l'idole sous les feux de la rampe, mais la besogneuse de l'ombre, une fois les quinquets mouchés ; pas l'objet de divertissement et de plaisir, mais le sujet aux prises avec la sinistre réalité.
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