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Citations sur Danielle Darrieux, une femme moderne (7)

Si Alain Resnais a sollicité Jean Cayrol pour en écrire le texte dit en voix off (i.e Nuit et Brouillard), c'est parce que l'écrivain fut lui-même déporté à Mauthausen et connu l'enfer des camps. Toute son oeuvre littéraire - poèmes, romans, récits- est marquée par l'expérience concentrationnaire. Or, le réseau de résistants bordelais de Jean Cayrol fut dénoncé à la Gestapo par l'un des leurs. C'est cet épisode de sa vie qui est le point de départ de son film Le Coup de grâce.
Jean Cayrol imagine que Bruno (Michel Piccoli), le visage transformé par la chirurgie esthétique, s'ingénie à revenir vingt ans après sur les lieux de son crime à Bordeaux, au milieu de ceux qui ont survécu à sa trahison. Il fréquente avec une perversité malsaine un groupe d'amis, parmi lesquels Yolande, la veuve d'une de ses victimes (Danielle Darrieux), ainsi que sa belle-soeur (Emmanuelle Riva), toutes les deux profondément marquées par la tragédie de la perte de cet être cher. Au dénouement, Bruno est démasqué, traqué au cours d'une chasse à l'homme qui débouche sur son assassinat, telle une bête achevée sur un tas d'ordures. Bordeaux prend une importance majeure dans cette histoire: la ville est filmée comme un personnage à part entière, avec son architecture hautaine. (...) Pourquoi avoir choisi Danielle Darrieux pour incarner Yolande, la femme du résistant déporté et mort dans les camps? Est-ce en souvenir de Marie-Octobre, sorti quelques années plus tôt? Comme dans le film de Duvivier, Danielle Darrieux incarne dans Le Coup de grâce une femme intelligente et réfléchie.
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En 1942, après avoir assisté à la projection de La Symphonie fantastique, le ministre de la propagande du IIIe Reich est furieux. Il l'est d'autant plus que c'est la Continental qui l'a produit! Cette biographie filmée d'Hector Berlioz, réalisée par Christian-Jaque, exalte "le génie français" à travers des grandes figures des arts et des lettres comme Victor Hugo s'exclamant "La France, c'est la lumière!" Voici ce que Goebbels écrit dans son journal à la suite de ce visionnage: "J'ai donné des directives très claires pour que les Français ne produisent que des films légers, vides et, si possible, stupides. Je pense qu'ils s'en contenteront. Il n'est pas besoin de développer leur nationalisme." Qu'Alfred Greven ait accepté le scénario de La Symphonie fantastique montre l'attitude paradoxale du directeur de la Continental, qui produit également un des meilleurs films de l'Occupation, mais aussi un des plus sulfureux, Le Corbeau, de H.G. Clouzot (1943). Le film de Clouzot mécontenta d'ailleurs tout le monde: aussi bien les Allemands agacés qu'on y dénonce la délation et la lettre anonyme, pratique qu'ils encourageaient, que les Français des deux bords, partisans de Pétain et opposants, le film offrant une image délétère de la société française.
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« Quelle autre actrice en France et dans le monde peut se targuer d’avoir débuté sa carrière à 14 ans à peine pour la finir à l’âge de 93 ans ? »
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Chanter avec elle
Patrick Bruel sur son duo avec Danielle Darrieux pour la chanson" A Paris dans chaque faubourg" dans l'album Entre deux.
(...) Je pense qu'elle a été l'actrice la plus moderne de sa génération et bien au-delà.
(...) Mais peu importe ici les mots. Saluons simplement la manière dont Danielle Darrieux a abordé sa vie et son vieillissement et qui l'a maintenue éternellement jeune.
(...) Merci, Danielle.
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Danielle Darrieux a manifestement atteint sa taille définitive dans Panurge (1932- 15 ans ) et les robes de Paul Poiret mettent en valeur sa silhouette qui correspond parfaitement aux canons contemporains en vigueur : minceur idéale, corps élancé, sportif et souple, point trop de hanches ni de poitrine, la taille fine et bien prise, les bras fuselés, les épaules douces. L’écrivaine Colette épingle avec humour cette silhouette à la mode de l’entre-deux-guerres par ces mots « Ni gorge, ni croupe (la chasseresse de 1925) s’affirme héronnière et cependant dotée d’un buste interminable » (…) Enfin, l’été, sur la plage, les femmes selon l’écrivaine « sont tenues de montrer patte hâlée, fesse plate, et pas plus de hanche qu’une bouteille à vin du Rhin ».
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La réputation de séducteur de Rubirosa est telle que le journaliste ne peut ignorer les incartades de l'époux. Dans les cafés parisiens, les grands modèles de moulins à poivre étaient surnommés des "Rubirosa" en hommage à des qualités que la décence nous empêche ici d'expliquer... ! Rubi était aussi familièrement surnommé "Monsieur toujours prêt"
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« Regardez autour de vous, dans la rue, les petites Danielle pullulent déjà, avec leur nez en l’air, leurs cheveux au vent, leurs talons plats, et ce petit air à la fois sage et provocant. De toutes les « jeunes » c’est elle qui a le plus de personnalité » (Benjamin Fainsilber 16 juillet 1936 – Cinémonde)
En exergue du chapitre I
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