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Citations sur Marie de la mer, tome 1 : Sur la plage (27)

– Marie la douce, es-tu vraiment aussi douce qu’on le dit ? susurra Antoine.
Je sentis mes mains devenir moites et les battements de mon cœur s’accélérer. Mais j’essayai de garder la tête froide, pour ne pas que ce grand gaillard de la ville remarque qu’il pouvait me troubler avec quelques mots.
– Quand on m’a trouvée sur le rivage, l’eau salée de la mer avait rendu ma peau aussi douce que du satin.
– Moi, je vais t’appeler Marie la fière.
– Pourquoi « la fière » ?
– Parce que tout à l’heure, quand tu dansais et que tout le village te regardait, tu avais l’air d’une fille fière.
– Si j’ai l’air de quoi que ce soit, c’est sans le vouloir. Et les gens du village, je ne dansais pas pour eux.
– Non, tu dansais pour moi.
Je plongeai mon regard pétillant dans ses yeux sombres.
– C’est vraiment ce que tu penses, Antoine le faux pêcheur ?
– Je pense que tu dansais juste pour moi, précisa-t-il en pressant sa main contre ma cuisse.
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.
J’avais envie de sentir sa main remonter le long de ma cuisse... mais j’avais aussi envie de le gifler pour son arrogance ! Cela me fâchait qu’il ose prétendre que je dansais pour lui. Ou plutôt, cela me fâchait qu’il ait compris que je dansais pour lui. Je n’étais pas une morue que l’on pouvait pêcher, et je ne serais sûrement pas sa prise ce soir !
Tranquillement, il se pencha vers moi. Ses lèvres étaient tout près des miennes. « Comme ce serait bon de les goûter… » me dis-je, puis je me ressaisis. Au moment où Antoine tenta de me voler un baiser, je détournai la tête et descendis de la charrette.
– Si tu veux que je t’embrasse, il va falloir que tu gagnes plus qu’une simple course, Antoine Boileau ! soutins-je en montant les marches de la galerie.
– Ah oui ! Et qu’est-ce qu’il faut que je gagne ?
– Si tu ne le sais pas, tu ne me mérites pas ! lançai-je en entrant dans la maison.
– Salut, Marie la fière ! On se retrouvera bientôt…
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Antoine lança son grand sac au fond de la charrette, puis il me tendit la main pour m’aider à descendre. Lorsque nos doigts se touchèrent, j’en fus troublée. Et je le regardai droit dans les yeux.
Je vis le remous.
Le remous des vagues qui déferlent contre la falaise.
Les vagues qui fouettent ma peau.
J’imaginai ses mains se posant sur mes épaules, descendant dans mon dos, effleurant mes fesses… puis remontant sur ma nuque et détachant le ruban de mes cheveux...
Je mis le pied sur le sol et lâchai sa main. Je sentis alors mon visage qui avait rougi sous une bouffée de chaleur.
– Marie, je te présente mon cousin Antoine, le fils de Nicéphore Boileau, dit Charles, qui n’avait rien remarqué. C'est chez lui que j'ai habité durant mes études à Québec. Comme j'ai profité de leur hospitalité durant des années, il s'est dit qu'il pouvait bien profiter de la nôtre, en venant passer ses vacances au Cap.
– Belle prise, mon Charles ! osa Antoine en me fixant dans les yeux.
Je le fusillai du regard.
– Voyons, Antoine ! s’étonna Charles. Tu sais bien que je suis fiancé à Joséphine, qui est toujours à Québec. La belle prise que tu tiens, c’est la Marie du Carol de la dernière terre.
Charles et Antoine s’amusaient bien en parlant de moi comme si j’étais la dernière morue qu’ils venaient de pêcher. Je les laissai faire sans répliquer ; les garçons aimaient bien s’imaginer que les filles étaient des poissons qui n’attendaient que leur appétissant hameçon pour mordre… Ça leur donnait le goût d’aller à la pêche…
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L’espace d’un instant, j’imaginai que nous partions vivre ailleurs, loin des commérages et des regards accusateurs, quittant le Cap pour toujours. Que nous partions fouler de notre jeunesse pleine d’espoir le Vieux Continent, la terre de France, la patrie de Victor Hugo, de Balzac, de Baudelaire… Cette patrie que j’avais connue à travers les livres, à travers les vers, et qui m’attirait tant
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L’amour du Seigneur était ce qui me faisait préférer la lumière à l’obscurité et accepter dans mon cœur même ceux qui me voulaient du mal. C’était ce qui me gardait de la haine, de la colère, de la jalousie et de la rancune ; ce qui me faisait apprécier la beauté des fleurs, des arbres et de la mer. C’était ce qui me poussait à vouloir devenir meilleure, à ouvrir mes ailes pour monter toujours plus haut vers le ciel.
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Un pays inhabité, ça a beaucoup de charme. C’est pur, telle l’eau coulant d’une source. C’est tout lisse et doux, puisque les hommes ne se le sont pas encore approprié. Ils n’ont pas déraciné ses arbres ni soulevé ses pierres. Ils ne l’ont pas labouré et ensemencé. Ils n’ont pas enfoncé leurs grosses mains dans sa terre vierge. Ils ne l’ont pas encore recouvert de leurs maisons et de leurs chemins. Un pays inhabité est nu, tout prêt à être caressé. Un pays colonisé, c’est une terre que l’on fait sienne en la rendant fertile.
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C’était les papillons dans le ventre,le cœur qui bat, les frissons, les rêves et les espoirs, c’était la passion, la première lueur de la flamme… Maintenant, il vous reste à savoir si vous pourrez faire brûler cette flamme éternellement.
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La vie à deux, ce n’est pas toujours facile. Parfois, on ne se comprend pas, et on se fait de la peine. Mais quand on s’aime réellement, on retrouve toujours le chemin du cœur de l’autre. Et on sait alors que rien ne pourra jamais nous séparer. C’est là, et seulement là, que l’on comprend ce que c’est que l’amour.
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Si tu penses tenir l’amour entre tes mains, il ne faut pas que tu le laisses s’échapper, parce que tu ne sais jamais s’il va revenir.
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Malheureusement, on n’aimait pas les gens que l’on décidait d’aimer, on aimait ceux qui volaient notre cœur…
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L’homme qui avait volé mon cœur était reparti comme il était venu, comme un mirage insaisissable.
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