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Critique de StCyr



Ursule et Gudrun, sont deux soeurs altières et ironiques, qui trouvent la ville minière où le sort les a mis bien trop petite et mesquine à leur goût. La première est une institutrice dans cette localité façonnée de coron et partout teinte du noir charbonneux des entrailles de la terre. La cadette est la plus belle; artiste dans l'âme, elle est revenue de Chelsea où elle a suivi ses études, et il faut bien avouer que ce coin perdu souffre terriblement de la comparaison avec la capitale. Les destins des deux femmes croiseront celui de deux amis. Ursule s'éprendra de Rubert, écorché vif et misanthrope, épris de vérité et de sincérité, et ils se marieront. Sa belle cadette fera la connaissance de Gérald, superbe et riche, inexorable de volonté et marqué d'une sombre fatalité; leur union sera funeste.

On retrouve dans Femmes amoureuses l'élan dionysiaque, libertaire de son auteur; il balaye les vieilles valeurs de l'humanitarisme et du paternalisme chrétien dépassé. Ce roman à fort contenu philosophique et polémique, semble laborieux parfois dans la difficulté palpable de l'auteur à vouloir transmettre sa pensée, en des redondances un peu trop visibles. D.H. Lawrence traite principalement de la relation ambiguë dans le couple, éternel ressac de domination, soumission et conflit. Il est aussi fait mention du respect de l'animal et de la notion mal comprise de l'égalité entre les êtres humains. Ce qui frappe surtout et qui perdure, c'est la très belle plasticité de certaines scènes et descriptions.
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