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Ursule et Gudrun, sont deux soeurs altières et ironiques, qui trouvent la ville minière où le sort les a mis bien trop petite et mesquine à leur goût. La première est une institutrice dans cette localité façonnée de coron et partout teinte du noir charbonneux des entrailles de la terre. La cadette est la plus belle; artiste dans l'âme, elle est revenue de Chelsea où elle a suivi ses études, et il faut bien avouer que ce coin perdu souffre terriblement de la comparaison avec la capitale. Les destins des deux femmes croiseront celui de deux amis. Ursule s'éprendra de Rubert, écorché vif et misanthrope, épris de vérité et de sincérité, et ils se marieront. Sa belle cadette fera la connaissance de Gérald, superbe et riche, inexorable de volonté et marqué d'une sombre fatalité; leur union sera funeste.

On retrouve dans Femmes amoureuses l'élan dionysiaque, libertaire de son auteur; il balaye les vieilles valeurs de l'humanitarisme et du paternalisme chrétien dépassé. Ce roman à fort contenu philosophique et polémique, semble laborieux parfois dans la difficulté palpable de l'auteur à vouloir transmettre sa pensée, en des redondances un peu trop visibles. D.H. Lawrence traite principalement de la relation ambiguë dans le couple, éternel ressac de domination, soumission et conflit. Il est aussi fait mention du respect de l'animal et de la notion mal comprise de l'égalité entre les êtres humains. Ce qui frappe surtout et qui perdure, c'est la très belle plasticité de certaines scènes et descriptions.
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edit au 15.10.2014 : lu ce roman en français et c'est sympa de voir que j'avais tout compris en l'ayant lu en anglais... effectivement je pensais n'avoir pas saisi quand elles courraient dans les bois nues entre les arbres pour se sécher rapidement... "qu'est-ce qu'on se sent libre ! comme c'est bon !"... mais si si, c'est bien ça. Je pensais avoir loupé une partie du roman avec les dialogues métaphysiques qui tournent en rond mais en français c'est pareil...ça tourne encore en rond... Il m'avait fallu, à la lecture en anglais, arriver à la moitié du roman pour trouver les personnages insupportables mais là, c'est dès le début. Les soeurs me paraissent encore plus égoïstes, fières, snobs tout en voulant être humanistes, naturelles, singulières.
Paraît-il la critique de l'époque a répudié ce roman, y voyant de la "perversion sexuelle". Aujourd'hui, je trouve cela plutôt ridicule. Comme "Mars Attacks" (aucun sujet je sais), le livre aurait-il mal vieilli ? En tout cas même si je n'ai pas aimé ce roman, paradoxalement j'ai apprécié la lecture des analyses littéraires qui se sont faites autour du livre. Je me suis renseignée du coup, je n'avais pas relié l'auteur à "L'Amant de lady Chatterley", un torturé le monsieur !


--- critique originelle du 08.10.11 ---
J'ai lu ce roman en anglais alors je peux émettre un bémol sur mon avis en arguant que je n'ai sans doute pas tout compris… C'est pour cela que j'ai hâte de le relire en français pour pouvoir faire le parallèle et affiner mon jugement (et voir si cette histoire est stupide également en français ou si je dois prendre des cours d'anglais).

J'aime les histoires d'amour. J'aime les romans où les personnages sont détaillés jusque dans leur psychologie. J'aime les personnages féminins tempétueux, rebelles. J'aime les questionnements philosophiques et existentiels. Même si on sait comment ça va se finir (en queue de poisson), j'aime.

Ca avait pourtant bien commencé. On nous présentait les personnages les uns après les autres, le contexte, puis leurs relations étaient décortiquées et enfin, leurs rencontres (deux soeurs, deux amis, et deux futurs couples). Nous avancions lentement au travers de leurs réflexions, de leurs hésitations, de leurs revirements et de leurs réflexions et de leurs… Je ne sais à quel moment j'ai cédé. Honteusement, mais il faut bien l'admettre, la pensée « mais qu'ils sont niais » a commencé à germer dans mon esprit. Après avoir lu rapidement la 1ere partie, qu'il était dur d'enchaîner avec la suite ! C'est la pensée revigorante de le relire en français (oui c'est bizarre) et peut-être de le comprendre (et j'ai l'espoir que, peut-être, j'ai loupé tout un pan de l'histoire ??) qui m'a poussé à finir le roman.

Oui je l'avoue. Les tergiversations multiples ont eu raison de moi. Mais avouez que passer cent fois de « je t'aime » à « je t'aime pas » de façon subite (détaillé sur toute une page certes, mais j'appelle ça « subite » chez moi) est très exaspérant ! Surtout quand il est accompagné d'un « je veux plus que de l'amour – ha ben non ». le sexe résout tout au final. D'ailleurs je suis surprise que ce soit évoqué de façon si claire en 1920. Inconventionnel !

Les personnages sur lesquels nous sommes focalisés m'ont exaspérée à faire de la lecture de pensée sur les autres de manière abusive (pour au final tout faire péter). Je les ai trouvés égocentriques, égoïstes. Tout tourne autour d'eux et bien qu'ils veulent à tout prix se pénétrer d'amour et d'eau fraîche, de nature sauvage et d'abandon (bonjour les clichés), ils apprécient bien leur riche confort, le déjeuner anglais et le tea-time. Ils incarnent à merveille l'idée péjorative qu'on se fait des intellectuels de l'époque.

Bon, je reviendrais vers cette critique après l'avoir lu en français. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'espoir de changer d'avis. Peut-être que tout sera chamboulé et ce sera comme si j'avais lu deux romans !
En tout cas ça faisait longtemps que je n'avais pas été énervée par un roman. Même Portrait de femme de Henry James, où l'héroïne est une pimbêche (mais avec de l'envergure), ne m'avait pas si énervée !
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Ce roman est déroutant. Centré au départ sur cinq personnages, trois femmes et deux hommes, une des trois est ensuite évacuée du récit sans crier gare. Jusqu'au dernier tiers, les chapitres se succèdent les uns aux autres avec un lien ténu. C'est moins le cas dans la dernière partie : la structure du récit y est alors plus classique. Je n'aurai pas forcément misé sur le couple dont la romance finit par aboutir au moins en apparence, les deux autres personnages composant l'autre couple me paraissant en effet plus sains d'esprit. Aux amateurs de romance à la Jane Austen, passez votre chemin : cela n'a rien à voir.
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Une sombre histoire aux personnages plus vrais que nature jusque dans leur moindre caractère psychologique. Troublant, violemment subtil, à la fois touchant et révoltant sur fond d'industrialisation de masse, Femmes Amoureuses est une oeuvre majeure écrite par un auteur qui démontre une fois de plus qu'il connait les gens de façon exceptionnelle.
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Trouvé en anglais dans une boîte à livres en vieille édition de poche Penguin Classics, défraîchie et gondolée... Rappelant indirectement que le roman a 100 ans. (Re) découverte d'un auteur lu dans ma jeunesse. D'emblée rien qui puisse donner envie de le lire... Et soudain, l'intensité et le luxe- et l'agacement-de la grande lenteur des descriptions (sentiments, décors, habillement, noirceur du pays minier et splendeur de la nature). Depuis un siècle les analyses sur le style , les voyages, les malentendus et les accusations de pornographe se sont amoncelées aurour d'un auteur "moderniste".
Mais lire D. H. Lawrence à une époque ou les humains- dans la rue, au restaurant, dans les transports- ont souvent la tête penchée vers de petits boîtiers lumineux et extra plats peut produire un plaisir intense... Passé un agacement initial pour tant d'introspection... Laquelle finit par nous séduire. À lire comme une ethnographie condensée de l'analyse des sentiments amoureux chez les femmes et les hommes, mais aussi de la perception du monde.
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Ce roman faisait partie des lectures "imposées" lorsque j'étais en fac d'anglais. Je n'ai pas du tout aimé : la lecture ne m'a pas tellement plu et l'analyse littéraire assenée par le prof a fini de me dégoûter de ce qui est pourtant un des grands classiques de la littérature britannique.
Une relecture me permettrait de me forger un avis un peu plus nuancé, mais comme je n'ai pas aimé non plus L'amant de Lady Chatterley, j'hésite beaucoup à me lancer...
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Ce roman a le mérite d'oser aborder des thèmes novateurs pour l'époque : les relations hommes/femmes (et les difficultés qui en découlent), le désir et la sexualité, dans un style assez innovant (le recommande tout de même la lecture en anglais, car la traduction n'est pas terrible, ça devient vite pénible)... A part ça, j'ai trouvé de nombreux passages plus risibles qu'intellectuels ou métaphoriques (ce que voulait sans doute l'auteur), entre une héroïne qui produit une danse vaguement érotique devant des boeufs, et deux hommes à moitié nus qui se "battent" devant un feu de cheminé de manière fort ambiguë... et un couple qui prends le thé après que madame ait mis son doigt dans le derrière du monsieur... On est servis ! Je pense que ce livre a mal vieilli.
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J'ai poursuivi la lecture de D. H. Lawrence par le roman"femmes amoureuses" gardant celle de l'amant de lady chaterley" pour plus tard...Difficile d'imaginer qu'à l'époque, il fut interdit par la censure, j'ai préféré "amant et fils", maintes fois je me surpris à penser : abrèges.....
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Femmes amoureuses – D.H. Lawrence

Dans ce roman, deux couples, dont deux soeurs, affrontent le problème de l'amour et du mariage. L'artiste Gudrun avec Gérald dont l'amour finira par une mort dramatique, le second, celui d'Ursule, une institutrice et Birkin ira dans la direction du bonheur.
Cette oeuvre romanesque fit scandale et dut attendre quatre ans avant de trouver un éditeur.

Ecrit dans les années 1920, D.H. Lawrence anime sa pensée autour des sensations délétères des qualités d'une relation entre homme et femme. Cette sincérité quelque peu abstraite en est probablement la raison, comme le manque d'unité de l'homme qui refuse de s'investir dans le mariage ou, peut-être, la raison de la liberté que veut y voir l'homme autour de l'union pour ainsi conserver chacun leur personnalité, et garder un équilibre.

Probablement en avance sur son temps, on pourrait y voir un modernisme sur l'envie de l'union d'aujourd'hui comme dans le film « La nuit du 12 » de Domink Moll, voire de la solastalgie de l'amour, et alors, on peut y lire des lignes plus sexistes pour lesquelles certains s'insurgeront.

De très bons passages, mais comme dans des oeuvres de 680 pages des longueurs…
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Des personnages aux réactions et émotions incompréhensibles pour moi - on passe du calme à la haine, à l'envie de se soumettre, à l'amour puis à l'envie de tuer en deux phrases.
Une homosexualité masculine "cachée" omniprésente (cette scène de lutte où Gérald et Birkin "semblaient enfoncer leur chair blanche de plus en plus profondément dans l'adversaire comme s'ils eussent voulu n'en plus faire qu'un") en même temps qu'un dédain perceptible pour les corps féminins.
Plusieurs passages amoureux ou érotiques associés à des images d'enfants, ce qui m'a fortement dérangée - souvent c'est en parlant de la femme, parfois c'est en parlant de l'homme qui est comparé à un enfant têtant sa mère (seriously).

Et au milieu de tout ça, trois pages que j'ai trouvées d'une beauté dingue, quand Birkin jette des cailloux dans l'eau pour faire éclater le reflet de la lune (chapitre "Clair de lune").

Je me demande aussi si la traduction, qui date de 1949, n'est pas en cause. Des choix de traduction faits à cette époque qui ne seraient pas les mêmes aujourd'hui ? Il faudrait lire en anglais pour voir, mais je n'ai pas du tout envie de me replonger dans ce texte.
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