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3,99

sur 1184 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« …

-Déidamie.

-…

-Déidamie !

-Mmh.

-DEIDAMIIIIIIE !!!!

-Aaah ! Quoi ?

-Les gens sont là, c'est l'heure de la critique !

-Mmff. Chuis pas concentrée.

-Ca fait quarante-trois minutes que tu regardes fixement ce bouquin. Si t'étais plus mec, plus musclée et plus harmonieuse, tu passerais pour un Rodin tellement tu bouges pas en ayant l'air de réfléchir.

-Ouais. Et je sais toujours pas quoi en dire.

-Ben commence par le résumé… Allez, or donc… or donc… OR DONQUEUH…

-Greumf.

-D'accord, je m'en charge. Or donc le jeune Grimaud trouve un ticket d'or qui lui permet de passer une journée avec Batman, mais Napoléon débarque à Port-Réal avec ses généraux et s'écrie : « Vive le négociateur ! Vive le seigneur Bohort ! » Ensuite, Fluttershy va consulter parce qu'elle développe une allergie aux poils d'animaux…

-Hein ? C'est quoi ce ramassis ? Tu mélanges des tas d'histoires différentes ! Et qui c'est qui range, après ? Aaarh, touche plus à rien, je m'en occupe.

Or donc Pierre Grimaud sort de six ans de coma. Il a survécu au massacre de toute sa famille. Une psychologue s'occupe de sa thérapie dans le but avoué de comprendre qui a assassiné sa famille et pourquoi.

-Voilààà. Titillez sa maniaquerie de l'exactitude, vous verrez le résultat. Bon, Déidamie, c'était une chouette BD, non ?

-Muf. C'est très bien dessiné.

-Voilà, c'est très bien dess… attends… tu as déjà dit ça… oh non ! Mais tu as adoré Ces jours qui disparaissent ! Tu n'as pas aimé, c'est ça ?

-Pire.

-Tu as détesté ?!

-Nan. Je suis désappointée. Et j'ai horreur d'être désappointée.

J'attendais beaucoup de cette oeuvre. Beaucoup. le dessin me comble toujours, les couleurs me plaisent autant, je reste reconnaissante à Timothé le Boucher de représenter des morphologies différentes.

Et je me sens déçue.

J'espérais une histoire vertigineuse, ambiguë, subtile. Et elle a perdu tout intérêt dès lors que la narration change brutalement de cap. Plus d'ambiguïté, plus… de raisons de continuer. le noeud gordien est dénoué.

Trop de réponses aux questions, peut-être, quand Ces jours qui disparaissent garde une part de mystère et invite à la rêverie.

J'ai continué malgré tout parce que j'espérais un piège, un « Ha-ha, grâce à mes techniques narratives de tordu, tu croyais que, hein, Déidamie ? Mais en fait, pas du tout, et je t'ai bien eue ! » Mais non. J'espérais que le début onirique se poursuive, mais cette piste est abandonnée.

Alors, il reste une belle exploration du temps, des souvenirs, il y a des choses intéressantes, un beau travail sur le corps, le rapport à autrui par ce corps. Je n'ai pas trop saisi l'intérêt du mythe d'Actéon.



Après, j'ai apprécié la visite du musée. Les oeuvres ont l'air de parler et j'aime comment les persos comme le lecteur s'interrogent devant elles. La représentation de la violence familiale m'a beaucoup intéressée aussi. On n'en connaît pas les causes avec certitude, seulement les conséquences, et elles suffisent pour me glacer le fond des moelles.

Bref, c'est une très belle bande-dessinée, l'auteur maîtrise le dessin et la mise en scène. Hélas, l'histoire me frustre. Je trouve qu'il manque une part d'ambiguïté. L'ambivalence du désir est abordée, mais... je reste sur ma faim. Et je reste non seulement sur une déception, mais aussi une crainte : celle d'avoir raté quelque chose, de n'avoir pas compris les réels enjeux de l'intrigue.

-Tu le notes pas mal, pourtant !

-Parce que j'ai aimé l'histoire. Jusqu'à un certain point… »
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Thimothé le Boucher est talentueux, cela ne fait aucun doute.
Ce thriller psychologique est plutôt bien mené et nous emmène dans le dédale mystérieux des souvenirs d'un jeune homme rescapé du massacre de toute sa famille.
Je reconnais le talent de l'auteur et pour autant je ne peux pas dire que j'ai aimé cette BD.
J'ai l'impression d'avoir été manipulée et toute cette histoire glauque m'a laissée un sentiment de malaise. Au début, je me suis attachée aux personnages puis au fur et à mesure, le doute s'est installé jusqu'au dénouement qui m'a effarée et les deux dernières pages qui m' ont laissée encore plus dubitative.
Un beau coup de maître de la part de l'auteur au niveau du scénario et de l'exploration des âmes humaines, mais qui, pour autant, ne m'a pas séduite mais plutôt dérangée.
Mais, tout cela reste très personnel, bien sûr.
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Je n'avais pas adoré Ces jours qui disparaissent...
et bien, je n'ai pas adoré non plus 'Le patient'.
Pourtant, ça avait bien commencé. L'histoire était prenante avec des personnages plutôt attachants avec la part de mystère nécessaire à une bonne histoire de meurtre.
J'ai trouvé la créature sinistre, le mystère bien initié et la dimension psychologique judicieusement introduite.
Puis, à un moment, j'ai trouvé que ça devenait peu cohérent, too much et, finalement, la fin est assez facile- pour ne pas dire prévisible - et j'aurais aimé être surprise.
Je ne fais pas non plus partie des admirateurs inconditionnels du style de le Boucher mais je reconnais volontiers que c'est très bien fait, avec une palette de couleurs sympathique. Mais sans plus.
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Après avoir découvert très récemment Timothé le Boucher dans Ces jours qui disparaissent, j'ai enfin pu me procurer à la bibliothèque le Patient, celui qui m'avait attiré par son titre, sa couverture et les nombreux avis positifs que je lisais.

Dès les premières images nous basculons sur une scène de crime, violente et sanglante. Une jeune femme déambule la nuit dans la rue, elle s'appelle Laura Grimaud, elle porte un couteau et des vêtements couverts de sang. La police arrive et découvre dans la maison de la jeune fille des cadavres, ceux de toute sa famille. Laura, elle, semble hagarde, comme absente. Il y a néanmoins un survivant à cette tuerie Pierre Grimaud 15 ans, blessé mais vivant....

6 ans plus tard, il commence à sortir du coma dans lequel il était plongé et peu à peu des images lui reviennent..... Avec l'aide d'une psychologue, Anne Kieffer, il va tenter de remonter le temps, de retrouver des souvenirs, de parler de sa famille, de lui mais surtout de parler de cette soirée.

Qui est Pierre Grimaud ? Vous allez peut-être comme moi commencer la lecture et ne plus le lâcher sans connaître la vérité. Vérité pour savoir ce qui s'est passé six ans plus tôt dans la maison familiale, mais aussi vérité sur le personnage car c'est finalement une étude psychologique plus qu'une enquête policière dont il est question dans cet opus.

Evidemment je ne peux pas vous en dire plus seulement que nous allons suivre le retour à la vie de ce jeune homme, découvrir son milieu social, sa famille, ses amis. Petit à petit le passé va revenir à la surface, les événements vont se mettre en place. Pierre Grimaud va peu à peu s'ouvrir, faire part des ombres qui peuplent ses cauchemars, de ses peurs. Un lien de confiance va s'installer entre eux. Arrivera-t-elle à ouvrir toutes les portes qui restent fermées dans la mémoire de Pierre ?

J'ai trouvé les illustrations beaucoup plus fines, appliquées en quelque sorte que dans le précédent, il alterne les couleurs, passant de tons doux à des fonds plus sombres. Parfois elles se dispensent de texte, se suffisant à elles-mêmes, tellement le climat est pesant. Les expressions des visages sont particulièrement soignées en particulier les regards et les petits gestes qui dispensent de tout dialogue (j'ai parfois eu le son lorsque les doigts pianotent sur la table !).

Le patient ne contient pas la part de poésie dans lequel baignait le premier, on est plus dans le réel, le concret mais avec ce deuxième roman graphique on comprend que Timothé le Boucher se fait une spécialité des personnalités troubles.

Comme dans son premier ouvrage, il s'attache particulièrement au mental de ses personnages, les sondant et les décortiquant jusqu'au plus profond d'eux-mêmes, s'attachant jusqu'à leurs moindre tics, réflexes, symptômes, même s'ils gardent malgré tout chacun une part de mystère.

Même si cette fois-ci la fin n'est pas ouverte à toutes les possibilités, j'en attendais peut- être un peu plus, le choc final n'a pas eu lieu pour moi car il est tel que je l'avais imaginé, mais l'auteur n'en est pas responsable et je pense que plus d'un lecteur sera étonné. Cela n'en reste pas moins un bel ouvrage, qui en surprendra plus d'un par son univers.

Je lis beaucoup et peut-être qu'à force mon imagination est riche de possibilités et il est plus difficile de me surprendre......
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Lorsque Pierre Grimaud sort du coma, il peine à retrouver ses fonctions motrices. Une psychologue vient l'aider à sortir de sa carapace de chair. Elle connaît bien son histoire : c'est elle qui a interrogé sa soeur, accusée des meurtres de toute leur famille, 6 ans plus tôt. Seul Pierre a miraculeusement réchappé à cette boucherie...

J'ai très vite été embarquée par l'histoire. C'est la première fois que je lis un album thriller et l'expérience de lecture est très particulière. le scénario est très bien ficelé, le rythme oscille entre lenteur et accélération, pour servir l'histoire. Les dialogues sont très naturels et le mystère s'estompe et épaissi au fil des confidences de Pierre.
Les illustrations sont simples, assez épurées, directes et elles facilitent parfaitement notre immersion dans les souvenirs de Pierre. Je n'ai pas été étonnée par le dénouement de l'intrigue et je pense que c'est voulu : quelques indices traînent par-ci par là pour nous diriger vers la résolution de l'énigme du massacre. En revanche, j'ai été un peu désarçonnée par la toute fin, qui m'a laissée un peu sur ma faim...
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Après l'excellent "Ces jours qui disparaissent", Timothé le Boucher explore à nouveau les troubles de la personnalités avec ce Patient.

Mais là ou le précédent album m'avait ébloui par son scénario, cet opus m'a semblé plus classique dans sa progression.

Reste une impressionnante maîtrise graphique qui, sous une apparence très classique – ligne claire, propose des planches d'une grande qualité.

Le patient : un polar psy de bonne facture avec des planches remarquables
Lien : https://www.noid.ch/le-patie..
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J'avais adoré Ces jours qui disparaissent de l'auteur, Timothé le Boucher et conseille toujours de le lire.
Le ressenti, la prise de plaisir ont été moindre avec le patient.
Oui l'histoire est soutenu par un bon rythme malgré les 290 pages
Oui le suspens est présent et nous entrons dans le sujet dès le début : le massacre de la famille Grimmaud dont seuls sont sortis "vivant", la fille avec un couteau ensanglanté à la main et l'un de ses frère, Pierre, retrouvé gravement blessé et qui va se réveillé après un coma de 6 ans.
Qu'est ce qui a changé durant toutes ces années : sa soeur est morte, elle s'est suicidée en prison, l'inspecteur en charge de l'enquête va arrivée à la retraite, Pierre est devenu un jeune adulte, Anna Kieffer psychiatre qui s'était occupée de se soeur demande à suivre Pierre.
Pourquoi.... nous l'apprendrons à mi-parcours...
Dans cette sorte de huis-clos, qui se passe principalement dans un hôpital, nous allons suivre Pierre dans son retour à la vie mais surtout découvrir un personnage très particulier, sensible, attirant, gentil, perturbé mais perturbant.
Vrai thriller psychologique où une relation particulière va se nouer entre le patient et son médecin.
Mais oui assez classique comme histoire
J'ai aimé le dessin, toujours aussi reconnaissable de le Boucher. J'ai apprécié la couverture.
Je reste un peu moins convaincu par l'album, probablement car je ne peux m'empécher de penser au précédent.
Alors soit vous êtes fan de l'artiste, et alors tentez votre chance, soit vous voulez découvrir Timothé le Boucher alors pas indispensable.

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Un thriller psychologique fort intéressant sous la forme d'un roman graphique. Une jeune femme est retrouvée par la police dans la rue en plein milieu de la nuit avec un couteau à la main et le corps taché de sang. Lorsque les policiers se rendent chez elle, ils trouvent une famille assassinée avec un seul survivant: le grand frère de la femme au couteau.
Ce même grand frère se réveille d'un coma, six ans plus tard.

Cette histoire suit principalement le "jeu" entre lui et le psychiatre qui tente de l'aider. Ils ont un effet étrange l'un sur l'autre et aucun d'eux ne semble être honnête complètement. Je trouve que les personnages sont assez complexes pour une bd, avec des relations difficiles et une tension sexuelle se fait ressentir tout au long de l'histoire et devient assez troublante.

J'ai beaucoup apprécié aussi les planches qui sont simples mais efficaces et les cadres sans dialogue dégagent un certain "malaise", une mise en garde s'impose, ce roman graphique décrit des scènes très inconfortables et couvre des sujets tels que les traumatismes, les agressions et les abus.

Sinon, c'est une histoire passionnante, mais à mon avis, elle n'a pas eu une fin très satisfaisante, en tout cas, personnellement,je n'aime pas trop cette fin ouverte, qui m'a laissée sur ma faim...

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Je n'aime pas ces dessins... trop lisses... les personnages semblent tous être des enfants, au pire des ados. Même le vieux flics donne l'impression d'être un gamin déguisé.
Pour ce qui est du récit, par contre, c'est fort jusqu'à.... jusqu'à la fuite... après ben c'est assez prévisible non ? Donc ça fait 60 pages de trop... au moins... parce que je trouve que même avant ça, ça traîne en longueur... alors que étrangement j'étais captivée par ce que je lisais.. c'est surtout que je voulais savoir ce qu'il s'était passé juste avant la première planche... et presque 300 pages plus tard : je ne sais pas.... il y a plusieurs possibilité, il me reste à faire un choix.... et pourquoi pas oublier la lecture ?
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J'avais adoré ma lecture du précédent ouvrage de Timothé le Boucher, Ces jours qui disparaissent. C'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans cette nouveauté.

Le sujet abordé, bien que déjà vu, m'intriguait. J'avais hâte de savoir comment l'auteur allait le traiter, lui qui m'avait tant surpris auparavant.
Le dessin retranscrit parfaitement l'ambiance du récit par ses traits et ses choix de couleurs. Il renforce l'impression de malaise et d'oppression. Même dans les instants plus "légers", l'ambiance se fait pesante.
Malheureusement, j'ai trouvé que les retournements de situation étaient assez prévisibles. le twist (voire les deux twists narratifs) est plutôt mal amené selon moi. Cela ne m'a pas surpris. de même, la fin qui nous laisse sur une interrogation n'a pas eu l'effet escompté.

En bref, bien que j'ai passé un moment agréable lors de cette lecture, j'en ressors un peu déçue. Je m'attendais à quelque chose de plus percutant, surprenant et original de la part de Timothé le Boucher. Mon ressenti est assez mitigé.
Lien : https://psycheedelik-unehist..
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