J'ai bien aimé ce roman dont le héros, Guillaume, est en colère contre son père. C'est pour se rapprocher de la prison où lui rendre visite que sa mère a déménagé lui faisant perdre tous les copains du quartier, les Apaches.
Mais dans sa nouvelle banlieue, l'adolescent, rebaptisé Jeff, va chercher à retrouver des repères.
Acceptera-t-il de pardonner à son père qui doit bientôt sortir après avoir purgé sa peine ?
J'ai trouvé que les émotions du héros sont bien décrites et ça peut aider à comprendre peut-être des situations similaires.
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On s'était glissés dans le canapé, l'un à côté de l'autre, pour suivre les infos.
Une habitude, plus qu'une envie réelle de regarder la télévision. Une fuite, aussi, pour rendre le vide supportable, après le repas. Le journaliste annonçait les nouvelles, les développait sommairement, et on recevait des mots et des images comme on feuillette un catalogue de vente par correspondance, en disant, le doigt sur une page : "C'est beau... C'est moche" ou "J'aime... j'aime pas." (p.90-91)
Longtemps qu'on n'avait pas pris soin l'un de l'autre, par un geste inattendu, un murmure, une caresse du matin.
Une trêve. C'était ça, finalement. L'abandon progressif des hostilités, ces mots dits sans appétit qui nous isolaient l'un de l'autre, comme une défense qui ne rimait plus à rien. (p.89-90)