Une histoire et des sentiments de lectrice en dents de scie !
Il y a des choses intéressantes, qui nous accrochent : la rencontre entre Adrien et Souad est simple mais donne envie ; le grand-père est intriguant, la mère et l'histoire triste d'Adrien nous interpellent.
Mais à force d'attendre, d'y croire, d'avoir envie de connaître les mystères, on s'essouffle car cela s'embrouille, s'éparpille inutilement, et on finit par se perdre et se lasser.
Apparemment, l'auteur voulait nous alerter, nous ouvrir les yeux sur la guerre d'Algérie mais il s'y est mal pris et on passe à côté... dommage car le texte a une certaine musicalité qui était sympathique.
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Un petit roman dont le récit m'a glacé le sang et m'a beaucoup ému. En fait surtout le récit du grand-père qui raconte la manifestation du 17 octobre 1961, la manière dont les Algériens émigrés ont espéré et la manière dont ils ont été traités par la police et par les habitants aux abords de la manifestation.
La petite histoire d'amour de Souad et Adrien sert surtout de prétexte pour donner envie. Mais elle est suffisamment bien conçue pour jouer son rôle. A lire donc, mais surtout pour se souvenir de ces crimes.
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C'est donc quelques mois plus tard que son regard s'embruma. Quand les premières couleurs s'effacèrent devant lui, il eut une pensée pour ses filles et rassembla dans un souffle les souvenirs qu'il gardait d'elles : les longs cheveux noirs de Fatima, la bouche aux lèvres épaisses de Loubna, leurs robes blanches qui ondulaient sur leur corps, quand elles couraient en riant dans les rues.
La même semaine, il apprenait par la radio que la France, battue à Milan 1 à 0 par la Bulgarie, ne participerait pas à la phase finale de la Coupe du monde de football, organisée au Chili.